22. Bonnie

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The Corner - Dermot Kennedy
***

Trois semaines plus tard

J'ai dû reprendre mes études mais Steve m'a autorisé à prendre les cours à domicile, de même pour Ezra. Après tout le scandale dans la presse, j'éprouvais le besoin de rester au chaud. Pour ce qui est d'Ezra, il ne voulait simplement pas me laisser seule dans la maison.

Le F.B.I a réussi à coincer Laurel et l'a enfermé jusqu'à ce que la date du procès approche c'est-à-dire dans une heure pile. Les fédéraux ont été efficaces...

J'aide Ezra à serrer sa cravate et souris faiblement en le voyant me regarder avec tendresse. Une lueur d'appréhension traverse néanmoins son regard.

Je pose une main sur sa joue et la caresse du bout du pouce.

— Hey, ça va aller.

Ezra soupire longuement et m'attire contre lui, encerclant ma taille de ses bras. Je dépose ma tête contre son torse et ferme les yeux.

— Je n'arrive pas à croire que ça y est. C'est actuellement entrain de se passer, souffle-t-il dans mes cheveux.

Je presse les paupières et retiens mes larmes.

— Moi non plus. Ça paraît si irréel...

Nous nous écartons et Ezra me dévore du regard. Je porte un tailleur sur mesure accompagné d'escarpins d'une grande marque. Je rougis aussitôt, gênée.

— Tu es magnifique, cet ensemble te va comme un gant ! avoue Ezra en embrassant rapidement mes lèvres.

— Merci ! On y va ?

Il m'attrape par la main et ensemble nous allons vers la voiture où Sander nous attend déjà. Steve et mon père sont déjà sur place et gèrent la presse.

Un cauchemar.

**

Une semaine auparavant

Je me fais réveillée en sursaut par la sonnerie de mon téléphone. J'éteins rageusement mon réveil en grognant. Ezra entre alors dans ma chambre et s'échoue à mes côtés et vient se glisser sous les draps pour se coller à moi.

— Salut toi, me susurre-t-il à l'oreille avant de déposer tout un tas de baisers humides dans ma nuque.

— Mmh...

Je me retourne vers lui et l'embrasse à pleine bouche. Pour l'haleine du matin on s'en passera, ce n'est pas tous les jours que mon réveil est aussi agréable que celui-ci !

Je m'écarte en riant tandis que les rayons de soleil traverse la pièce et viennent caresser la peau nue d'Ezra contre la mienne. Mes doigts glissent sur son torse dont la surface musclée me vend du rêve. Passant ensuite mes mains dans ses cheveux, je le vois se mordiller les lèvres et glisser ses bras autour de mon bassin.

— On devrait se lever ! Je peux déjà sentir l'odeur des pancakes arriver jusqu'à mes narines ! ris-je alors qu'il me fait des chatouilles.

Quels gamins nous sommes...

Nous finissons par nous arrêter, essoufflés. En me levant, je m'étire et pars m'asperger le visage d'eau fraîche pour me réveiller. Ezra enfile un t-shirt et un jogging et descend en bas. Je le rejoins quelques minutes plus tard et croise mon père qui revient visiblement d'une séance de footing intense au vue de ses vêtements et de la sueur présente sur son front.

— Bonjour les jeunes ! nous salue-t-il joyeusement.

Nous lui sourions tandis qu'Ezra sort la pâte à pancakes du frigo. Nous en mangeons deux chacun. Tous les deux sont noyés dans du sirop d'érable. À peine avons-nous le temps de finir notre petit-déjeuner qu'un fourgon noir se gare devant la villa.

Paradoxe (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant