Paradoxe (Tome 2)

24. Bonnie

Wishing tree - Naya
***

Quelques jours plus tard

Ezra dort encore, le soleil vient à peine de se lever. Hier nous avons beaucoup parlés au sujet de Laurel et Ezra lui pardonne bien que les actions accomplies par sa mère ne soient pas excusables.

Depuis que l'automne s'est installé et que nous nous sommes baignés dans la mer après le procès, j'ai attrapé un gros méchant rhume. Résultats, j'ai le nez bouché et les yeux qui pleurent sans que je ne puisse rien faire...

Je me traîne jusqu'en bas pour pouvoir prendre mon petit-déjeuner et vois mon père descendre, habillé d'un ensemble chic et soigné. Ses cheveux sont ramenés en arrière tandis qu'une cravate  encercle son cou.

— Wow ! m'exclamé-je, impressionnée. Tu vas où comme ça ?

Il soupire et se fait un bon petit café pour se réveiller. Il prend un thermos et verse le liquide bouillant à l'intérieur de ce dernier.

— Au bureau mais je vais passer voir Laurel avant, il va falloir qu'on parle tous les deux.

Oh.

— Je vois, à ce midi ?

Il s'apprête à partir mais se retourne vers moi et vient embrasser mon front, me faisant ainsi sourire.

— Oui, à ce midi ma fille !

Puis il file et me laisse seule. Je me fais une petite salade de fruits rouges et avant même de m'installer confortablement dans la salle à manger, deux larges bras viennent encercler ma taille et me font sursauter. Je ne m'y attends pas, si bien que je manque de faire tomber mon bol que je tiens fermement dans mes mains.

— Ezra ! le rouspété-je en l'entendant rire dans mon dos.

Il dépose un chaste baiser dans ma nuque tandis que je me retourne vers lui, blasée. Mais mon expression change assez rapidement lorsque je remarque qu'il ne porte qu'un jogging et a laissé son torse dont la surface rugueuse me fait saliver, à l'air libre. je devais m'en douter puisqu'il n'a dormi qu'en caleçon à mes côtés...

— C'est lui-même, dit-il toujours amusé de la situation.

Je soupire et mange rapidement mes fruits devant lui. Son regard de braise me transperce et me fait monter le rouge aux joues. Il s'en amuse et vient se placer devant moi, me coinçant ainsi contre le plan de travail. Je n'arriverai jamais à aller jusqu'à la salle à manger...

Je soupire, le nez encombré et rougit.

— Tu comptes sérieusement m'embrasser alors que je suis malade ? ris-je en le voyant se penchant en avant vers mes lèvres.

Son souffle chaud caresse mon visage tandis que les battements de mon cœur accélèrent.

Ezra fronce légèrement les sourcils, esquissant un demi-sourire espiègle qui me fait frémir de la tête aux pieds.

— Il faut croire, rétorque-t-il en faisant une moue malicieuse, tu as dormi avec moi je te signales. Je pourrais très bien être malade moi aussi !

Ce mec est pas possible, je vous jure...

Soudain, il s'écarte et part prendre une tasse de café, me laissant ainsi frustrée. Il rit doucement et m'observe de ses iris vertes et profondes puis boit quelques gorgées de caféine. Grrr !

Exprès pour le narguer et pour me venger, accessoirement, je passe devant lui en roulant des hanches. Son regard me suit avec précision tandis que je souris, fière de moi. Je porte un simple short de nuit en coton qui me colle à la peau et moule mon fessier à la perfection.