The Stripper (version française)

Question de savoir (38)

Point de vue Camila

-Tu veux que j'oublie Karla Estrabao ?

Demandai-je à la femme qui m'observait, ferme et patiente.

-Je veux qu'elle existe seulement pour moi. Et aussi vite que possible.

J'aimais ce côté possessive de Lauren, ça me faisait l'aimer encore plus. Mais je n'avais pas compris où elle voulait en venir. J'étais déja toute à elle.

-Qu'est ce que tu entends par là ?

Lauren prit une profonde inspiration et sourit, amenant sa main sur la mienne posée sur la table, où elle entreprit de légères caresses.

-Je veux que tu quittes "L'Impérium".

Je fus pendant quelques secondes, paralysée, j'essayais de comprendre si cela venait vraiment d'elle ou si mon imagination était tout simplement allée trop loin.

-Camila... -Lauren chuchota, me sortant de ma rêverie.

-Es-tu sérieuse ?

-Oui, j'ai pensé que eh bien, maintenant que nous sommes ensemble, tu n'as plus besoin d'y retourner. - Dit Lauren calmement en buvant son vin rouge.

-Lauren, que j'y aille ou pas, ça ne changerait rien à ce que nous avons, bébé. -Dis-je calmement.

-Bien sûr que si. Je ne veux pas te savoir là bas, t'exposant de cette manière. -Dit-elle sérieusement.

-Il y a de ça une semaine tu aimais ça et ne te plaignais pas. -Laissai-je échapper indifférente.

La jeune femme leva les yeux au ciel et souffla.

-Il y a de cela une semaine, tu n'étais pas ma petite amie.

L'atmosphère devint automatiquement lourde, répandant la tension entre nous.

-Qu'est ce que cela change ? Notre idylle est juste devenue officielle. Rien ne changera.

-Évidemment que ça changera, Camila !

-Et en quoi ?

-En tout ! Tu es mienne maintenant.

-Et je le serai toujours, Lauren !

-Pas en étant là bas à danser pour ces gens. Je te veux pour moi seule.

-Tu es ma petite amie, Lauren, pas ma propriétaire.

Nous nous fixâmes, crachant presque du feu. C'était incroyable à quel point les choses étaient trop belles pour être vraies.

-Wow, je n'arrive pas à croire que tu viens de dire ça. - Dit-elle en se levant, et au même moment je regrettai mes mots. Je restai assise et regardai Lauren, qui se servait un petit peu plus de vin rouge avant de se tourner vers la mer déchaînée. Je me levai doucement et fis mon chemin vers elle.

-Je suis désolée. Je veux juste que tu comprennes que je ne peux pas partir. - Dis-je en caressant les bras de Lauren affectivement.

-Qu'est-ce qui te retient ?

-Je ne peux pas quitter Candice aussi simplement. Je ne peux pas abandonner le projet qu'on a bâti ensemble.

-Projet dont elle seule bénéficie, n'est-ce pas ?

-Lauren, j'en retire autant pour moi aussi

-Camila, tu n'en as pas besoin !

-Si j'y suis c'est parce que j'en ai justement besoin.

-Je peux te donner tout ce que tu veux, bébé.

-Je ne veux pas de ton argent.

-Et je ne veux pas que tu y retournes. À mes côtés tu ne manqueras de rien.