A free daemon (LawxOc)

Chapitre 25: Le démon au souhait humain

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Un silence pesant s'était abattu sur les Hearts, et il semblait s'éterniser au fil du temps. L'abcès formé ne paraissait pas se percer malheureusement. Ce mutisme collectif, si puissant, repoussait même le plus faible des éclats de rire. Il puisait sa force dans le deuil. Une blessure crevait le cœur d'aventurier de chacun des pirates à bord du Polar Tang. Eux partageaient tout. Et voilà qu'ils étaient mis à terre par le même mal : la disparition de leur nakama Moyesïa. La tristesse embaumait le navire, le poursuivait, et hantait chaque homme. Il s'agissait d'un fantôme imperceptible planant au-dessus d'eux.

Cependant, la vie ne s'arrêtait pas pour autant. Ô que non ! La mort dans l'âme, l'équipage voyait son quotidien sans fin. Afin de se remettre de cette perte, ils s'étaient tous enfermés dans une routine quotidienne pour garder la tête hors de l'eau. Mais, ils ne perdaient pas, non plus, des yeux leur nouvel objectif. Comme leur capitaine l'avait annoncé dans une précédente réunion, il était important d'honorer la mémoire de leur camarade en repérant ses fautes.

Cela avait été le dernier souhait de Moyesïa. Remédier à la terrible bévue qu'elle avait commise. En tant que ces nakamas, ils se devaient d'accomplir la vengeance de la jeune femme quoiqu'il en coûte. Assis à son bureau, Law repensait à leurs futures actions tout en réalisant de lui-même qu'il devrait un temps mettre ses propres priorités de côté. Si l'on avait pu croire que cette perspective le dérangeait, il n'en était rien. Bien au contraire, il relativisait et comprenait parfaitement que c'était nécessaire. Une tasse de café à la main, son regard métallique balayait d'innombrables articles de presse jalonnant son espace de travail. Tous, sans exception, faisaient étalage de phénomènes inexplicables. De soi-disant scientifiques reconnus jouaient de leurs connaissances afin d'expliquer la situation, mais il ne s'agissait que d'un vulgaire tissu de mensonges.

Une oreille attentive remarquerait toutes les absurdités énumérées assez vite. Si l'on suivait consciencieusement tous ces longs textes, on comprenait sans mal qu'il n'y avait ni queue ni tête à tout ceci. En réalité, Law n'avait pas conservé tous ces journaux pour leur contenu insignifiant. Contournant le bureau, il se figea devant un tableau. Ou plutôt une carte d'une grandeur assez impressionnante représentant un bon tronçon de Grand Line. Armé d'une énième punaise, il marqua l'emplacement d'un mouvement d'individus suspects reporté par un journaliste.

La représentation graphique qu'il étudiait était déjà couverte de ces minuscules épingles rouges. Une activité qu'il jugeait utile puisqu'il était certain que les démons n'agissaient pas de façon désordonnée. Mais qu'ils échafaudaient doucement un plan d'action, avec des gradés, et des têtes pensantes. Aux yeux du chirurgien, il avait affaire à une réelle petite armée qui se formait lentement, mais sûrement. La preuve la plus flagrante qui le mettait sur cette piste étant assurément la famille de son ancienne nakama. Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, Moyesïa avait bien dit que son père était un général.

Le capitaine était certain d'être confronté à une force militaire et il ne démordrait pas de cette idée. Plus il y songeait, plus il comprenait ce qu'il lui restait à faire. Le gouvernement mondial ne tarderait pas à découvrir le pot aux roses. Il en était infiniment convaincu en tout cas. Et sans doute riposterait-il quand ce nouvel ennemi se montrerait belliqueux. Les soldats se coltineraient le sal boulot, et démantèleraient une armée désordonnée, car le chirurgien de la mort escomptait bien leur mâcher le travail.

Seul, face à au moins une centaine de milliers de démons aux pouvoirs redoutables, Trafalgar savait pertinemment n'avoir aucune chance. Tandis que la marine et ses troupes avaient la puissance pour les contrer. À son niveau, le ténébreux visait uniquement les têtes pensantes afin de laisser un corps désarticuler.