Chapitre 5 : un peu de chaleur humaine

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Tony vient juste de passer devant le salon et il voit Steve se réveiller en sursaut depuis le canapé. La respiration de ce dernier est lourde, saccadée, il suffoque.

- Steve ?

Des gouttes de sueur perlent sur son front et le brun croise son regard bouleversé alors qu'il est en position assise avec son marcel blanc et son pantalon de jogging gris sur lui.

Les yeux perdus dans le vide, Steve frotte sa main droite contre son propre bras gauche couvert de tatouages. Il tremble de froid.

- mais vous frissonnez.

La voix de Tony est soucieuse et son Dieu blond repose lentement sa tête sur un des oreillers du canapé.

- comme si on m'avait plongé dans de l'eau glacée.

- attendez... on va arranger ça.

Tony fait la première chose qu'il lui passe par la tête. Steve a froid alors il vient le réchauffer. C'est aussi simple que ça. Rien de mieux qu'un peu de chaleur humaine comme on dit.

Il vient donc s'allonger à ses côtés sur le canapé et se serre instinctivement tout contre lui. Contre toute attente, son beau détective ne proteste pas alors de ses deux bras, l'étudiant encercle sa taille avec possessivité.

Il sent que la tête de Steve a trouvé refuge sur sa poitrine en même temps, tel un enfant se laissant bercé par sa mère.

Les tremblements de son aîné se font maintenant plus rares alors que Tony frôle sa peau de ses doigts et s'amuse à tracer le contour de ce mantra bouddhiste en lettres manuscrites tatoué sur son pectoral gauche.

L'étudiant fixe en même temps le plafond du salon, se demandant pourquoi le destin l'a fait se lever pour ce verre d'eau, pile à ce moment précis de la nuit. Il prend cela pour un signe. Le destin veut peut-être leur dire quelque chose. À tous les deux.

- Tony...

Steve vient de relever la tête vers lui. Ses mains habiles jouent avec ses mèches brunes. Son souffle chaud est dans le creux de son cou. Comment résister à ça ? Son ventre fait d'incessants loopings. Un frisson court le long de sa colonne vertébrale. Tony n'est qu'un homme. Il est faible.

Sa bouche approche de celle de son aîné. Dangereusement. Sa langue vient en titiller le contour comme une demande d'autorisation à peine voilée. Puis il presse totalement ses lèvres tout contre les siennes. Et pour une seconde fois, le brun succombe. Totalement.

Les baisers de Steve sont si grisants, ils ont le don de l'enivrer complètement. Tony pose son front tout contre le sien puis sourit, se montrant de plus en plus fougueux dans chacun de ses gestes. Il laisse balader ses mains sur chaque centimètre carré de sa peau, qu'il caresse avec plaisir. Cette sensation de chaleur dans son ventre ne s'en va pas. Au contraire, elle ne fait qu'augmenter au fil des secondes.

Puis Tony relève son marcel blanc et laisse glisser sa bouche sur les superbes abdominaux de Steve, le sentant frémir peu à peu sous ses baisers. La main de Tony s'insinue à présent dans le boxer de son beau détective, jouant allègrement avec l'objet de sa convoitise. Il laisse en même temps traîner ses propres doigts en lui-même dans une caresse appuyée pour mieux se préparer. Comme un grand.

Puis il se poste derrière Steve et guide son membre durci jusqu'à son entrée. La langue de son bel Adonis voyage avec agilité le long du pavillon de son oreille. 

- t'es sûr ?

Sa voix n'est qu'un doux murmure dans la pièce. Tous les poils se hérissent instantanément sur la peau de l'étudiant. Un désir brut lui envahit le ventre.

Un détective d'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant