Chapitre 7 : une promenade de santé

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Ça fait bien plus de trois quarts d'heures maintenant que ces pourritures s'acharnent sur Steve. Crochets du droit, crochets du gauche, directs, uppercuts, tout y passe, le visage tuméfié du détective est méconnaissable, son nez est sûrement cassé, ses doigts luxés.

Les larmes perlent machinalement sur les joues de Tony, l'homme de sa vie souffre et il ne peut absolument rien faire pour l'aider et mettre fin à ce véritable carnage.

- arrêtez, s'il vous plaît... laissez-le...

Il y a des sanglots dans la voix tremblante de l'étudiant, ils vont vraiment finir par le tuer, la vie de Steve ne tient plus qu'à un fil à présent.

- c'est ta dernière chance, Rogers. Tu me dis où sont ces preuves ou je te jure que c'en est terminé pour toi. Juste pour info, j'ai pas besoin que tu sois vivant pour te faire porter le chapeau du meurtre d'Everheart.

Steve ne répond pas. Il est à peine conscient sur sa chaise et un des minions de Stane tire violemment sur ses cheveux pour lui faire relever la tête.

- toujours pas prêt à parler ?

- si. J'ai même quatre mots pour toi : vas te faire foutre connard. Ah merde, ça fait cinq. Oups.

Les sarcasmes incessants de Steve ne plaisent visiblement pas à Stane. D'un simple geste du menton, il fait signe à un de ses minions de continuer à frapper le détective et ce dernier s'exécute avec plaisir.

- nan ! Arrêtez ! S'il vous plaît... par pitié... je vous en conjure... laissez-le tranquille !

Tony crie son désespoir, sa voix se brise au passage, s'il pouvait il prendrait la place de Steve dans la seconde, c'est trop dur de le voir ainsi, il se sent inutile, incapable de sauver l'homme qu'il aime.

- Tony... ça va...

C'est comme si le détective lit dans ses pensées parce qu'il pose le regard le plus doux qui soit sur lui et lui parle d'une voix réconfortante.

- je vais b...

- non, tu vas pas bien, Steve. Arrête de dire ça.

- si tu t'inquiètes vraiment tant que ça pour ton cher détective, tu n'as qu'à me dire ce que je veux savoir Anthony, c'est aussi simple que ça.

- mais puisqu'on vous dit qu'on les a pas vos putains de preuves ! On va quand même pas les inventer ! On les a pas trouvées ! On sait même pas où Ty les a planquées !

- on fait quoi maintenant, patron ?

Un des minions a déjà repris la parole. L'argument de Tony a été invalidé dans la seconde, c'est comme s'il parlait à un mur.

- frapper Rogers n'aboutit à rien, il ne parlera pas.

- je peux le faire parler, moi, patron.

Il y a de la détermination dans la voix du deuxième minion de Stane, les chaises de Tony et Steve sont toujours situées l'une en face de l'autre et ce dernier approche lentement vers celle du blond, il est debout en face du détective quand au dernier moment, il se retourne et met un violent coup de poing au visage de Tony, si violent que sa chaise s'écrase au sol et lui avec.

- sale fils de pute ! T'es un homme mort !

Steve voit rouge. Il crie sa rage et s'agite sur sa chaise en tirant sur ses liens pour pouvoir aller buter ce salaud de ses propres mains mais il n'arrive pas à se libérer de ses cordes, elles sont trop bien trop serrées.

- écoute-moi bien sale fistule anale... j'vais te massacrer... j'vais te trancher la gorge et quand j'en aurai fini avec toi j'te ferai bouffer tes propres boyaux... un par un...

Un détective d'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant