Jungkook vit dans un village de pêcheur. Son père en étant un, Jungkook termine par devoir suivre la lignée. Son père, cependant décède et lui confie un bracelet qu'il devra transmettre au seul et unique héritier. Or suite au décès cumulé de ses deu...
Busan était une ville reconnue pour son port mondial. Y traversaient nombreuses marchandises de tous genres, surtout de nos jours. Il y avait cependant une partie en retraite. Ce port appartenait à un petit village côtier, avec une population peu nombreuse. On pouvait dire que tout le monde se connaissait dans ce petit patelin. Les enfants allaient tous à la même école et les parents travaillaient pour la majeure partie ensemble. Les habitants en étaient assez autonomes, n'ayant pas vraiment besoin d'aller dans la grande ville voisine pour récupérer des vivres. Ils s'auto-suffisaient de leurs récoltes, et pêches.
Le paysage étant très coloré en ce printemps, il était tout de même accompagné des sons humains. On criait sans cesse dans ces petites ruelles, surtout les femmes et enfants qui retrouvaient enfin les hommes partis à la mer cela depuis un mois déjà. Il arrivait parfois que les pêcheurs partent un certain nombre de jour, les récoltes hivernales insuffisantes, obligés d'aller dans des eaux un peu plus lointaines.
Toutes les familles de pêcheur s'étaient attroupées sur le bord du port, attendant que leurs hommes y mettent les pieds. Une touffe noiraude tenta de se frayer un chemin entre toutes ses personnes s'enlaçant sur le quai, en cherchant une en particulier. C'est quand il vit une silhouette jetant un sac en toile sur son épaule que l'adolescent s'écria :
-Papa !
Sa voix venait à peine de finir de muer. Mais cela n'empêcha pas le père de l'enfant de le reconnaître parmi tous les éclats de voix. Le noiraud accouru, sautant dans les bras grands ouverts de son père. Les deux hommes échangèrent une chaleureuse accolade. Le plus vieux se redressa pour surplomber son fils, l'examinant de la tête au pied.
-Que c'est fou comment tu as grandi en un mois !
L'adolescent ria.
-Comment va ta mère ?
Aux paroles du père, le noiraud perdit son sourire. Sa mère étant depuis maintenant une quinzaine de jours hospitalisée à Busan. Elle avait dû être transférée dans un bâtiment plus coûteux, certes, mais qui lui permettrait d'avoir une chance contre le cancer.
-Sa leucémie s'est aggravée, on a dû l'amener à Busan.
Le visage du père devint le parfait portrait de son fils. L'air avait changé autour deux. Il était glacial.
Les deux hommes rentrèrent chez eux d'un pas lent et las. Eux qui voulaient tant profiter du peu de temps qu'ils pouvaient avoir ensemble, surtout à cette période.
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-Jungkook-ah !
Le fameux garçon sortit de sa chambre, se plaçant face à son père qui l'avait appelé depuis le petit salon qui composait la majorité de leur maison. L'homme d'une quarantaine d'année incita son fils à s'assoir sur le canapé en cuir qui était recouvert d'un tissu assez usé, tandis que lui se reposa sur son fauteuil fétiche. Sérieux, le dit Jungkook s'assied. Sa mèche noire le gênant dans sa vision, il la repoussa d'un coup de tête.
-Ecoute fiston, le père se frotta les mains l'une contre l'autre avant de reprendre, j'ai bien peur de devoir t'obliger à arrêter les études parce que financièrement en ce moment ce n'est pas possible. Tu viendras travailler avec moi au port.
Le noiraud eut un instant d'absence, puis il soupira.
-Ça ne me dérange pas papa.
Le père s'affaissa dans le fauteuil, à mi- soulagé.
-C'est pour maman que je dois travailler pas vrai ?
Résilié, le plus vieux approuva de la tête. Il plongea son regard dans celui de son fils, essayant d'y dissimuler une once de colère ou encore de tristesse. N'y trouvant rien, il abandonna et s'engouffra dans une pièce adjacente au salon. C'était un petit bureau de recherche comme ce-dernier le définissait. Il avait toujours interdit son fils d'y entrer, sous prétexte que lui n'entrait pas dans sa chambre, dans son intimité, alors pourquoi l'adolescent devrait entrer dans la pièce « interdite » ? Jungkook avait toujours accepté cette règle, préservant le fait que s'il était interdit d'y entrer, c'en était ainsi.
Le noiraud à son tour partit dans sa tour d'ivoire, notamment pour aller peindre, une de ses nombreuses passions tournées vers l'art.
