La semaine

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Pdv Sherlock

Cela fait maintenant une semaine que John n'est pas rentré. Je n'ai absolument aucune nouvelle de lui. Mon inquiétude a atteint son paroxysme sans que j'ai pu l'arrêter. Je suis resté une journée entière à marcher, espérant rencontrer l'homme que j'aime mais en vain, je ne l'ai pas vu. J'ai appelé mon frère bien entendu mais John refuse qu'il me dise où il se cache. Malgré que je sais qu'il va bien, Moriarty étant en ville, je ne cesse de m'inquiéter à chaque appel ou message. J'ai arrêté de résoudre mes enquêtes exceptée une seule bien sur, celle de Moriarty. J'essaie constamment de savoir ce qu'il a prévu de faire. Il ne m'a fallu que deux petites minutes pour savoir qu'il est de retour grâce à la femme qu'il m'a envoyé il y a une semaine quand mon médecin était encore installé dans le fauteuil en face de moi.

Je ne sais plus il y a combien de temps j'ai mangé et dormi, peut-être trois jours ? Je ne sais plus rien. Madame Hudson ne cesse de s'inquiéter pour moi mais je n'en m'occupe pas, si je dois lui porter attention à chaque fois qu'elle s'inquiète je devrai presque emménager chez elle.

L'attente est insurmontable et je peux rien y faire pour une fois  à part attendre que Moriarty sort de sa cachette de même pour John.


Pdv John

Cela fait maintenant une semaine que je loge chez Greg. Il dit que ça ne le dérange pas mais rien ne m'empêche d'être gêné. Je me demande dans quel état d'esprit est Sherlock en ce moment, est-t-il inquiet pour moi ? Est-ce que je lui manque. Cette sensation de ne rien lui faire ressentir m'atteint au plus au point. J'aimerai aller le voir, lui dire juste que je l'aime mais ma fierté passe avant tout. Puis il n'a absolument rien fait pour prendre contact avec moi, même pas un seul message.

Je passe mes journées à rien faire juste à attendre dans le sofa de Lestrade à regarder la télévision toute la journée comme le ferait une personne âgée atteinte de maladie musculaire. Si seulement il était là, lui qui me fait tant rire avec son sarcasme, lui qui m'occupe avec ses sauts d'humeurs, lui que j'aime, lui que j'ai laissé et qui m'a abandonné à son tour.

Pour faire passer le temps je vais aller faire les courses, je ne sais pas du tout ce que Lestrade aime mais j'en n'ai assez de ne pas bouger, ne rien faire me fatigue encore plus. Je sors donc de l'appartement qui soit dit-en passant est beaucoup mieux rangé que la première fois où je suis venu et je m'élance dans une course folle pour laisser mes pensées s'envoler. La première chose que je pense quand je rentre dans la supérette est qu'est-ce que je pourrais bien cuisiner car manger les repas du chinois d'en-bas depuis une semaine n'est plus supportable. Je prend tous les aliments de base comme des pâtes, de la viande... Puis je choisis un bon vin rouge comme accompagnement. Une fois être passé en caisse je sors du magasin, étant prêt à traverser le passage piéton je vois Sherlock portant son fameux peignoir qui est fait pour dormir de base mais il semble l'avoir oublié. L'aimant qui porte notre amour m'attire instantanément vers lui sans que je puisse m'arrêter, je ne sais même pas ce que je vais lui dire une fois que je serai en face de lui mais je ne peux m'en empêcher.

J'arrive devant lui et je peux constater que ses yeux sont entourés de cernes violettes, ses cheveux sont en bataille. J'ai bel et bien l'impression qu'il n'a pas dormi depuis un bon bout de temps, surement une nouvelle enquête.

- Salut. Dis-je timidement.

- Oh John !

Pdv Sherlock

Je suis sorti aller m'acheter des cigarettes car ces temps-ci le manque se fait de plus en plus ressentir, quand John interromps mes pensées. Il me salut si timidement que je n'ai presque pas entendu ce qu'il m'a dit. Il suffit de croiser son regard pour que mon cœur commence à battre la chamade.  Le seul mot que j'ai pu sortir de ma bouche est un idiot " Oh". Je ne sais plus quoi dire, tout le scenarios et le discours que je m'étais répété en boucle si je le croisais c'est envolé, en un instant. Je rencontre son regard sans le quitter et nous restons là, sur ce trottoir sans se dire un mot mais cet instant est intense et je me rend compte chaque seconde qui passe que je l'aime encore plus que la fois dernière. Après ce cours instant qui je pensais a duré des heures, je décide d'engager la discussion afin de rendre ce moment moins gênant pour nous deux.

- Comment vas-tu ?

- Ça peux aller et toi ?

- Oui enfin... Non.

- Ah

Surpris qu'il n'est pas pris la peine de demander ce que j'avais je décide de le saluer une dernière fois et de rentrer à l'appartement. Quand je commence à marcher pour rentrer je sent une main s'agripper à mon poignet. Sans que j'ai eu à réfléchir pour savoir de qui il s'agit je me retourne et embrasse John. Ce baiser se termine et il me le rend tendrement.

- Je suis désolé de te prendre de cour mais John revient, cette semaine a été un supplice. Je n'ai fait que t'attendre tous les jours, assis sur mon fauteuil à regarder la porte avec espoir que tu l'a franchisse mais tu ne la jamais fait et maintenant que tu te retrouves devant moi je ne peux pas te laisser partir comme ça sans rien te dire. Je suis désolé de ne pas t'avoir fait confiance c'est vrai que j'ai eu tord et si tu acceptes de rentrer avec moi je peux te promettre que je te raconterai tout.

J'ai sortit tous ces mots si vite que j'en ai perdu mon souffle. John me regarde intensément mais ne répond pas à une seule phrase que j'ai dite.

- John ? Tu m'a entendu ?

- Ah euh oui oui désolé j'étais perdu dans mes pensées. Euh... Oui je te suis.

- Ok... d'accord.

Ne sachant quoi dire je l'emmène à l'appartement sans avoir lâcher sa main depuis qu'il m'a attrapé. Une fois arrivé dans l'appartement je me rend compte que je dois tout expliquer à John. Cette fameuse enquête qui l'a tant dérangé et qui l'a fait partir. Cette enquête qui n'est d'autre que Moriarty en réalité. Je ne sais pas comment lui dire surtout que je n'ai décelé aucune de ses intentions, je ne sais même pas à quel endroit il se situe, de plus je n'ai aucune preuve que Moriarty est de retour mise à part ce pressentiment qui je suis certains est réel, il est bel et bien de retour. Je l'invite à s'assoir dans son fauteuil ce qui me semble étrange étant donné que c'est le sien et reste planté là, debout sans rien dire, les yeux dans le vide à réfléchir à ce que je vais lui dire.

- Et bien John... Moriarty est de retour. Je n'ai aucune preuve excepter une seule qui est un pressentiment et je n'ai absolument aucune idée de où il est et ni de ce qu'il a prévu de faire.

- C'était donc ça cette enquête que tu n'as pas osé me dire, qui est d'ailleurs soit dit en passant pas encore une enquête. Honnêtement, tu aurais pu me le dire. Je ne vois pas en quoi cela est-il si grave de me l'avouer.

- Je voulais te protéger voilà tout.

- Me protéger ? Mais tu sais très bien que Moriarty est fou et que je sois loin de toi ou l'inverse lui importe peu.

- Je sais mais en faite... Non je ne sais pas. Tu as encore raison.

- Oui c'est vrai. La prochaine fois dit moi le tout de suite.

- Ok. Ça ne t'inquiète pas qu'il est dans les parages ?

- En réalité non car je sais très bien que nous avons de l'avance sur lui. Je suis sûr qu'il n'est même pas au courant que nous le sommes et puis j'ai confiance en toi.

- Certes mais si ce n'est pas le cas ?

- Et bien nous trouverons un moyen de l'arrêter c'est tout. Est-ce toi qui t'inquiète maintenant?

- Moi ? M'inquiéter ? Bien sûr que non.

Nous terminons cette soirée à nous raconter notre semaine ennuyante. Je suis étonné de savoir qu'il est allé chez Lestrade. Je suis si bête j'aurai pu le trouver vite mais j'ai pensé qu'il est trop facile d'aller chez lui pour se cacher alors je n'ai pas pensé à aller voir. Nous nous endormons tout deux dans notre fauteuil respectif, sans sans rendre compte, épuisés par cette journée.

L'ennuie est de retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant