Le décollage

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Pdv Sherlock

Je suis rentré du casino et je constate que John était assoupi, bien sûr comme Mme Hudson m'avait prévenu je savais très bien qu'il faisait semblant. Ce qui m'amuse beaucoup car il ne sait toujours pas que j'ai découvert son mensonge. J'observe attentivement les traits de son visage très bien dessiné, sa chevelure blonde, grisâtre qui fait tout son charme. J'ai toujours aimé le regarder dormir je ne sais pour quelle raison. Je m'en vais donc dans ma chambre une fois que je remarque qu'il s'est réellement endormi, qualifié par ses ronflements. Je m'assis sur mon lit et compte les billets que j'ai récolté, j'ai gagné en tout 5 481£ ce qui est assez suffisant pour notre voyage. Je stresse à l'idée de partir de Londres. J'ai jamais réellement voyagé en dehors du pays. J'espère aussi ne pas décevoir John, ne pas montrer mon ennuie si j'éprouve ce sentiment, cela pourrait vraiment le froisser. Je prépare mes affaires ce soir pour éviter de ne rien oublié, ce que n'a pas fait John et je pense, du coup, comme à chaque fois, qu'il va le regretter en se rendant compte qu'il a oublié la moitié des choses qu'il avait prévu d'emmener.

Lendemain 8H30

<< - Bonjour John, bien dormi ?

- Bonjour Sherlock, oui très bien et toi ?

- Suffisamment pour être en forme aujourd'hui. J'espère que tu as pensé à réserver les billets d'avion et l'hôtel !

- Je ne m'appelle pas Sherlock Holmes donc oui, j'ai pensé à toutes les choses importantes. D'ailleurs l'avion décolle à 14H30 ce qui nous donne du temps pour se préparer et aller à l'aéroport tranquillement.

- Bien !

-  Combien as-tu gagné hier ?

- 5 400£ , j'aurais pu gagner plus mais je pensais que ça allait largement suffire pour ces trois semaines.

John montre toujours ses grands yeux pour montrer à quel point il est étonné par mes talents, je ne peut m'empêcher à chaque fois de rire de lui, face à cette tête.

- Pourquoi es-tu toujours obligé de te moquer de moi Sherlock ?

- C'est tes grands yeux John, que tu fais dès que tu es impressionné et je trouve ça terriblement drôle.

- Je l'avais remarqué. Au lieu de rire tu as préparé tes affaires toi ? Histoire que tu ne me poses pas un lapin et que tu ne viennes.

- Oui John ne t'inquiète pas c'est fait depuis hier d'ailleurs !

- AH heureux de l'entendre !

Nous partons dans un fou rire juste parce que cela sortait de mes habitudes. Je cherche mon violon et je commence à jouer. Quand je joue John est toujours au première loge, à chaque fois il arrête de suite ce qu'il était en train de faire, s'installe dans son fauteuil et me regarde jouer avec attention, avec un regard qu'il ne fait que très rarement, je n'arrive pas à savoir ce qu'il signifie, moi et les sentiments humains ne sont pas compatibles.

Une fois l'heure arrivée, nous prenons nos affaires et descendons faire un énorme calin à Mme Hudson, qui pleure, bien entendu, comme à chaque fois que l'on part plus d'un jour. John suit aussi la cadence et verse aussi une larme. Pourquoi font-il tous ça, ce n'est pas comme si nous allons jamais revenir, comme je l'avais dis dès qu'il sagit de sentiments je ne suis pas au rendez-vous.

Nous voilà partit pour trois semaines de temps passé en dehors de Londres. Dans l'avion, le stresse monte. Je ne me sent pas très bien puisque je ne l'ai jamais pris, au contraire de John, qui lui, durant la guerre, a dû en prendre sûrement plus d'une fois. John et moi étions qu'a une place d'écart. Il y avait quelqu'un entre nous, moi près du hublot et lui à une seule place du couloir. Quand je ne me sent pas bien j'ai souvent le petit réflexe de regarder John mais là il y avait une personne qui nous séparait, ce qui m'empêchait de le voir, j'essaya tout de même mais je me suis directement pris le siège de devant, il y à même pas de place, qu'elle avion a dont-il pris, ceux de Mycroft sont bien meilleurs.

<< - John ? Dit-je en chuchotant.

- Oui ? Tu sais Sherlock pas besoin de chuchoter, ce monsieur a un casque sur la tête.

- Ah oui je ne l'avais pas vu.

- Que voulais-tu me demander ?

- Ah... Euh... Dans cet avion on ne peut pas changer de place à sa guise ?

- Non, pas si la personne à côté de nous est désagréable.

- Tu crois qu'elle l'ait ?

- Essaie pour voir, mais évite de le décrire de la tête au pied ou de lui faire une petite réflexion ça risquerais de coûter la place que tu souhaites. Dit juste bonjour pourrait-on échanger de place s'il vous plaît, j'aimerai beaucoup être à côté de mon ami. Juste ça devrait suffir compris ?

- A vos ordres soldat ! >>

Je tape légèrement sur l'épaule de l'homme qui est à ma gauche pour lui faire signe de m'écouter.

<< - Bonjour !

- Bonjour que voulez-vous ?

-Euh... Est-ce que je pourrais échanger de place, s'il vous plaît, j'aimerais beaucoup être à côté de mon ami, avant le décollage.

Je suivis à la lettre les paroles que John m'avait dites quelques secondes avant.

- Oui oui bien sûr, je n'ai  personne avec moi, ça ne me dérange pas. >>

J'avais fortement envie de lui dire qu'il était atteint d'une maladie cardio vasculaire mais je me souviens de ce que John a dit, puis peut-être qu'il le sait déjà ce qui est très peu probable puisque l'avion n'est pas trop conseillé à ce stade de la maladie, passons. Je m'empresse de m'assoir avant que l'avion décolle. La pression monte à toute vitesse, mon cœur n'a jamais battu aussi vite que maintenant. Le sol tremble, l'avion tremble dans sont ensemble, je ne me sent vraiment pas bien, je ne vois plus rien, que du noir et des petites étoiles. Je sais pourtant que c'est le stresse mais quand bien même, ça mes égales je panique malgré tout, j'angoissais, ma réspiration était forte et accélérée.

<< - Sherlock tu te sent bien ?

-...

- SHERLOCK ! >>

Pdv John

Je voyais que Sherlock n'était pas bien, je pouvais ressentir son angoisse. Je l'appelais mais pas de reponse, il avait le regard fixe. Tout à coup je sentis sa main se poser sur la mienne, il me tenait avec toute sa force , je pouvais ni la bouger, ni l'enlever mais je n'avais de toute façon aucune envie de la retirer, la chaleur de sa main réchauffait mon cœur et mon âme toute entière. Je ne sais pas comment d'écrire ce que j'éprouve, ça ne m'était jamais arrivé avant. Mon cœur battait la chamade et ce n'était pas le stresse, j'avais l'habitude de prendre l'avion, peut-être est-ce Sherlock qui me fait cet effet, je ne sais pas et je préfère ne pas y penser et continuer de lui parler et de lui tenir la main pour calmer son angoisse.

Pdv Sherlock

Inconsciemment, j'ai posé ma main contre la sienne, mon pouls ralentissait, je commençais à apercevoir enfin, ce qui m'entoure. Nous étions dans les airs. Le décollage a été une horreur mais grâce à John j'ai réussi à mieux le vivre. Nos mains n'ont pas bougé, elles sont restées l'une par-dessus l'autre, nous ne parlions pas, nous avions juste attendu que le temps passait mais, ensemble.
Nous sommes arrivé à destination.

L'ennuie est de retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant