« Instinctivement je rejetai ma tête en arrière, alors que ses lèvres douces comme la soie caressèrent la ligne de ma mâchoire. L'air changea soudainement, une atmosphère plus électrique entourait nos deux corps qui se rapprochaient. Je n'avais jama...
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Je sursautais lorsqu'une voix masculine me coupa dans ma contemplation. Je me tournais vers ce mystérieux son et c'est alors que je le vis prostré dans l'ombre adossé contre un mur. L'homme sortit de sa cachette et prit appui contre la barrière à quelques mètres de moi. Je le dévisageai avec le peu de luminosité qui nous éclairait. Comme la soirée l'exigeait je ne voyais pas son visage dissimulé derrière un masque noir sobre. Mais rien ne m'empêchait de détailler le reste. Il était assez grand, et portait un t-shirt blanc qui soulignait à la perfection ses larges épaules. Il dégageait cet aura de virilité et d'autorité qui ne m'était pas inconnu.
Je me demandais depuis combien de temps il se trouvait là à m'observer.
— Oui on peut dire ça. Mais je vois que je ne suis pas la seule, répondis-je le regard rivé sur le jardin.
— Peut-être bien. Oui.
Sa voie était à la fois basse et grave, et cela avait le don de me procurer des centaines de frissons le long de mes bras. Traîtres.
— Alors pourquoi êtes-vous ici ?
— J'accompagne une amie.
Il fit mine de là chercher.
— Oh. Et où est votre amie ?
Je devinais sous son masque un magnifique sourire. Le salaud.
— Avec son petit ami.
— Intéressant.
Je pivotais vers lui et m'adossai contre la rambarde.
— Qui êtes-vous ? Demandai-je curieuse de découvrir qui se cachait derrière ce masque.
— Le but n'est-il pas de garder cela secret ?
Je levai les yeux au ciel.
— Très bien je garderais aussi mon identité.
— Oh...Mais qui vous dit que je sais pas qui vous êtes ?
— Rien. Mais je préfère le penser.
Il acquiesça avant d'avancer dans ma direction, comblant l'espace qui nous séparait. Son corps se trouvait à un mètre de moi, mais pourtant j'avais l'impression que sa peau touchait la mienne.
Il leva la tête et une décharge électrique traversa tout mon corps, quand des yeux noirs s'ancrèrent dans les miens. J'avais le sentiment d'être vulnérable à ce moment-là. Il me transperçait de toute part, lisait en moi. Mon âme et mes pensées ne m'appartenaient plus. Mais à lui.
