Je rejoins le petit groupe qui c'est tassé au centre de l'open space. L'agitation générale m'empêche . de comprendre un traître mot de ce qu'il se dit. Je sens mon rythme cardiaque battre la chamade. Je regarde tout autour de moi et tout ce que je vois ce sont les baies vitrées ou les flammes.
Je tourne la tête vers le bureau de Maryse. Elle a toujour sle nez plongé dans son écran, ignorant totalement le désastre qui se joue à quelques mètres d'elle. J'hésite à retourner la voir et finalement renonce. Elle ne m'a pas écouté ni suivit la première fois, elle ne le fera pas plus maintenant. À croire qu'elle préfère brûler vive plutôt que de laisser son travail en plan. Elle est complètement cinglée...
Je reporte mon attention sur mes collègues qui n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur la marche à suivre. L'issue la plus proche est inaccessible mais elle n'est pas la seule. Nous devons traverser tout l'étage pour accéder à la seconde. Étage qui se trouve être extrêmement grand.
Je finis par pousser un crie pour me faire entendre et obtenir le silence.
- Il faut aller à l'autre escalier ! j'annonce.
- Ouais mais on y va comment Izy ? T'es au courant qu'on va avoir des portes potentiellement fermées sur la route ? déclare Lucas.Je le regarde et fronce les sourcils. Depuis quand ce mec est un trouillard ?
- C'est ça ou crever calciné ici, tu choisis quoi beau gosse ? je lui demande agacée.
Mon ton l'empêche de poursuivre. Tout le monde se tait et accepte de prendre le risque d'aller chercher l'autre escalier.
Je refuse de mourir brûlée vive au boulot !
Nous attrapons tous les extincteurs de notre espace de travail et avançons vers la sortie. Les flammes ne sont qu'à cinq ou six mètres de la porte. Il fait déjà une chaleur atroce ici, alors j'ai peur la température là-bas. Je prend d'un des tubes en métal rouge et fonce vers le bureau de Maryse. Je ne peux pas la laisser sans rien.
J'entre sans frapper, ce qui a pour effet de lui faire relever la tête d'agacement.
- Je peux savoir pour qui vous vous prenez ? me gronde-t-elle.
À cet instant je n'en ai plus rien à faire de me faire taper sur les doigts. Qu'elle s'énerve, qu'elle me vire même.
- Je vous apporte un extincteur Maryse mais si vous voulez, je vous laisse brûler sans aucune défense.
Je lui lance un regard de défis et ma patronne semble se rendre compte du sérieux de la situation. Elle regarde en bas et vois enfin le feu. Ses yeux s'agrandissent d'effroi. Ses yeux se posent sur moi puis sur son ordinateur, à nouveau sur feu et enfin s'arrêtent sur moi.
J'attends qu'elle se décide et commence à perdre patience. Je vois qu'un combat intérieur la travaille.
- Bon, je vous laisse ça là , dis-je en posant l'extincteur par terre, si vous voulez nous suivre, on y va, maintenant !
Sur ces mots, je fais demi tour et sors du bureau. Je dévale les marches. En arrivant en bas, je le retourne et regarde le bureau de ma patronne. Elle m'observe avant de retourner à son ordinateur. Elle est complètement folle !
- On y va ! j'annonce au groupe en passant à côté d'eux.
Je me rend au toilette et tout le monde me suis. Je retirer mon chemisier ce qui provoque les sifflements de Lucas. Je le fusille du regard avant de passer le tissu sous l'eau et de le remettre.
- Si vous voulez éviter que vos vêtements prennent feu, je vous conseil de faire comme moi.
J'ai vu ça une fois à la télé. Je sais pas si c'est réellement utile mais dans le doute, je le fais. Je n'ai pas de temps à perdre à aller vérifier sur internet. Je retire mon pantalon en coton et le passe sous l'eau tandis que les collègues retire leur haut. Je me dandine comme un vers de terre pour le remettre. J'aurais mieux fait de passer mes jambes une à une sous le robinet, tiens.
Une fois tout le monde mouillés, nous retourner à l'open space et marchons en direction de la sortie. Il fait de plus en plus chaud et je sens mes vêtement sécher au fur et à mesure de notre progression. Nous passons vite la porte et courant dans le couloir, loin du feu. Je me retourne et constate que les flammes proviennent de la cage d'escalier. Aucun regret, on ne peut vraiment pas l'emprunter.
Je ne me suis jamais aventuré par ici, je ne sais la sous nous devons aller.
- On va où maintenant ? je demande à mes collègues.
- Je sais pas...
- Aucune idée...
- Je suis jamais venu...Les autres secouent la tête en signe d'ignorance. En même temps, ce couloir est celui des responsables. À moins d'avoir de gros problèmes, nous n'avons pas de raison de venir ici.
C'est donc à l'aveuglette que nous avançons. Ne sachant pas du tout où aller pour accéder à l'autre ascenseur. Nous savons qu'il existe, c'est tout.
Arriver à une intersection deux choix s'offre à nous : en face ou à droite. Nous choisissons d'aller tout droit et espérons ne pas nous tromper.
Il fait moins chaud ici mais l'air est envahit par la fumé. Ma gorge me fait sérieusement mal et mes yeux me brûles. Nous avons tous monté notre col au dessus de notre nez mais nous toussons énormément.
À l'angle d'un couloir, nous voyons apparaître plusieurs silhouette sombres. Nous nous arrêtons pour voir de qui il s'agit. Une grosse quinte de toux me saisit et me plie en deux. Je me tiens au mur pour reprendre mon souffle. Il devient de plus en plus compliqué de respirer. Quand je me redresse, les silhouettes sont devenu des pompiers.
On est sauvés !
C'est la première chose qui vient en tête. Ces soldats du feu sont venu nous sortir de l'enfer.
Nous les entendons communiquer, à l'aide d'une radio certainement, pour signaler notre présence. Mes collègues avancent en courant vers eux alors que moi je pense à Maryse. Je me retourne et regarde le couloir d'où je viens. J'observe les pompiers avant de courir en sens inverse, rebroussant chemin. Je vais chercher ma patronne, aussi désagréable soit-elle, elle ne mérite pas de mourir.
Derrière moi, j'entend l'un des pompiers m'appeler et de dire de m'arrêter. J'essaie d'accélérer mais mes talons hauts m'en empêche. Alors que je suis presque à mon but, une main m'attrape le poignet.
La prise m'arrête net dans ma course. Je bascule en arrière et atterrit dans les bras de mon sauveur. Je l'entend respirer fort dans son masque pour reprendre son souffle.
- Vous allez ou comme ça ? me demande-t-il.
- Ma patronne... je réussi à répondre entre deux quinte de toux.Le pompier regarde la direction dans laquelle j'allais puis celle d'où l'on vient. A travers la visière de son masque, je ne distingue que ses yeux. Ils sont d'un bleu extrêmement clair, glacial, polaire. Ils contrastent avec l'atmosphère enfumée par les flammes.
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Où Que Tu Sois...
Romance𝐕𝐄𝐑𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐍𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐑𝐑𝐈𝐆𝐄́𝐄 C'est toujours d'une journée banale que naît une catastrophe. Hisae sait mieux que personne que n'importe quelle journée ordinaire peut devenir un véritable cauchemar. Lors d'un incendie qui aurait put coûter...