Chapitre 5

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Je marche d'un pas lent jusqu'à la voiture, laissant mon esprit divaguer. Je me demande comment je vais bien pouvoir occuper mes journée. Comment je vais faire pour retrouver mon pompier ? Cinq casernes, ça fait combien de pompiers ça ?

Au loin, une sirène hurle et des gyrophares apparaissent au dessus des voitures. Je m'arrête, attendant que le véhicule approche. J'ai toujours admiré le courage de ces soldats du feu, près à risquer le vue pour sauver celle des autres. Mais aujourd'hui, c'est admiration est devenu une véritable fascination.

Quand je vois une voiture de police en approche, je détourne le regard, très peu intéressée par eux. Non, moi ce que je veux, c'est mon sauveur, l'homme que j'ai sortie de ces décombres. Un pompier, pas un policier.

Je monte dans ma petite Audi A1, cadeau de mon papa pour mes vingt ans que je bichonne comme mon bébé depuis maintenant cinq ans, et rentre chez moi.

Sur la route, comme à mon habitude, je surveille mes rétros et à chaque motard, je me décale pour leur laisser le passage.

Papa est motard, naturellement, j'ai appris la vigilance et la prudence envers les deux roues. Ayant le cœur qui se retourne des qu'une voiture coupe la route d'un moto et risque de l'envoyer au tas.

Mon père m'a appris à faire attention à ces hommes et ces femmes si fragile en cas d'accident. J'ai toujours adoré monter derrière lui mais il m'a toujours interdit d'en posséder une, me répétant sans cesse que "c'est trop dangereux pour mon bébé". Ne voulant pas lui créer un stresse inutile, j'ai renoncer à mon désire de passer le permis deux roues.

Derrière moi, une moto roule à faible allure. Je serre ma droite, lui laissant en passage entre ma voiture et celle à côté qui ne roule pas bien vite non plus, bouchon oblige. Le motard passe doucement et, une fois devant moi, tend sa jambe en signe de remerciement. Comme à chaque fois, voir ce geste me donner le sourire. J'aime savoir que, d'une toute petite manière, j'ai fais une bonne action pour cet homme.

Je le suis des yeux, regardant où il va. Quand il sort de mon champs de vision j'ai l'impression de dire au revoir à un ami.

Au croisement suivant, je tourne à gauche et empreinte les petites rues de quartiers pour éviter l'embouteillage dû aux heures de pointes. Enchaînement les priorité à droite, les stops, les piétons et aux sorties d'école.

Arrivé chez moi, je me gare en marche arrière et sors de ma voiture. Je regarde son rouge briller au soleil et me demande comment, un jour, je pourrais me séparer d'elle. Après un soupir de satisfaction, je la verrouille et entre dans mon bâtiment. Je monte les trois étages a pieds, étant claustrophobe, je fuis les ascenseurs.

Je ferme la porte de mon appartement et m'appuie contre le battant, tete contre le bois de la porte. Je m'accorde quelques secondes pour reprendre mon souffle avant de me faire couler un café et de rejoindre mon ordinateur. Une feuille et un stylo t'en main, je cherche les adresses des différentes casernes des environs. Je note les cinq présentes en ville plus les nuits des villes alentours proche qui auraient put être appelé en renfort.

Ma première action de demain sera de me rendre dans ces casernes et de poser des questions. En espérant qu'on me réponde... En espérant tomber sur lui... En espérant le retrouver...

Je ne sais même pas à quoi ressemble cet homme qui m'a sauvé la vie. Je ne connais pas son nom, ni même son prénom. Je ne collais que le bleu glacial de ses yeux, l'azur qui m'a happée. En repensant à ses deux billes me fixant avec angoisse, là, sous les décombres, mon cœur s'emballe. Mon estomac se contract, tout mon corps chauffe et mes mains tremblent. Comment peut-on ressentir une telle attirance pour un homme que l'on n'a jamais vu ? À qui l'on n'a jamais parlé ?

Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, pourquoi je fais une telle fixation sur lui. Peut être parce que je n'ai jamais faillis mourir ? Peut être parce que je n'ai jamais sauvé la vie de personne ? Un mélange des deux ? Ce qui est sur, c'est qu'il hante mes pensés tel un fantôme dans un vieux manoir et je ne sais pas comment m'exorciser de mon attraction pour lui.

Depuis que ma main à lâché son bras je ressens un manque, un vide. À cet instant, j'ai su qu'il me serrait difficile de le revoir mais je ne pensais pas devenir une vrai psychopathe, à le traquer comme un lion cherche une gazelle.

J'appelle Hélène, Lénie pour les intimes, ma meilleure amie, pour savoir où est-elle en est de ses recherches de tatoueur. Son cancer lui a fait perdre ses deux seins ainsi que ses mamelons. Lénie est extrêmement complexée par sa nouvelle apparence et à vu, lors de l'octobre rose, qu'il existait des tatoueurs capable de reproduire à la perfection l'auréole qui la complexe tellement. Sa pose de proteste mammaire aura lieu dans moins d'un mois et mon amie veut se faire tatouer assez rapidement après, pour pouvoir enfin ré-apprivoiser son corps, se l'approprier à nouveau.

- Izy ! s'exclame-t-elle au bout du fil. C'est maintenant que tu m'appelles ? T'as passé plusieurs jours à l'hosto et moi je l'apprends sur Facebook !
- Quoi ? je lui demande interloquée qu'elle ai put savoir ça par internet, d'autant plus qu'elle sache que je faisais partie des personnes hospitalisées.
- Ça fait la Une, cet incendie je te signale ! Pourquoi tu m'as rien dis ?

Parce que la santé, c'est devenu une véritable angoisse pour toi...

- Parce que je vais bien, t'as pas à t'inquiéter ! Comment tu sais que je suis resté à l'hôpital ?
- Parce que je suis une super détective voyons...

Je ris face à sa remarque. Si cette fille ne sait pas faire un truc, c'est bien chercher une information, quelle qu'elle soit. Un jour elle m'a demandé de lui trouver la date de naissance de Leonardo DiCaprio... Même Wikipedia elle n'arrive pas à s'en servir...

- Lénie, comment tu as su ? j'insiste.
- Rho ça va... J'étais paniquée alors je t'ai appelé, c'est Julie qui a répondu et qui m'a dit...

Julie et son honnêteté...

- Fais moi penser à lui remonter les bretelles à celle-là, je lui dis en riant.
- Hors de question ! Elle m'a tenue au courant Elle !

Mon amie finit sa phrase en insistant bien sur le dernier mot de façon réprobatrice. J'en chaîne, en changeant pas très subtilement de sujet, sur la raison de mon appel. Hélène m'apprend qu'elle a rendez-vous avec une tatoueuse à cent-soixante-dix kilomètre d'Annecy, à Lyon.

- Je viens avec toi, hors de question que tu fasse la route seule ! je m'exclame, outrée qu'elle ne m'ai pas demandé de venir.

Quand Lénie a commencé sa rémission, son petit ami l'a quitté. La maladie de mon ami l'a trop effrayé et de peur d'une rechute, il a fuit... Même si je tourbe son comportement lâche, je le comprends. Le traitement a été éprouvant, aussi pour elle que pour lu, donc je ne lui jette pas la pierre. J'espère juste qu'elle trouvera un homme près à surmonter le risque, parce qu'elle en vaut tellement la peine...

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Où Que Tu Sois...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant