Cameron
Los Angeles, dimanche, 7 h 38...
Je plonge mon visage dans ses boucles couleur de miel. Une très subtile note de noix de coco s'en dégage. Ce parfum lui va si bien qu'aujourd'hui il est pour moi indissociable de Rachel.
Hier, dès qu'on s'était vus à l'aéroport, la hache de guerre avait été enterrée. Comment rester fâchés ? Rachel avait sauté dans mes bras et je l'avais serrée contre moi comme un fou. Elle m'avait tellement manqué. On a fêté notre réconciliation sur l'oreiller. On a été insatiables. Toute la nuit.
Relevant la tête, je pose le menton sur le sommet de son crâne tandis que, dos à moi, elle se pelotonne un peu plus entre mes bras.
— Humm... C'est très agréable comme réveil...
— Je trouve aussi, chuchoté-je en refermant avec délectation une main sur son sein généreux avant d'en tourmenter doucement la pointe entre mes doigts.
Quand elle se met à tortiller lascivement son adorable petit cul rebondi contre mon érection, une décharge me vrille les reins.
Argh...
La tentation de lui agripper les hanches pour plonger immédiatement en elle est forte. Je suis prêt à y céder. Mais pile à ce moment, elle se retourne entre mes bras et lève vers moi des yeux encore embués de sommeil.
Sans plus attendre, je m'empare de sa bouche dans un baiser doux et langoureux. Qui devient très vite exigeant. Et tandis qu'elle y répond avec ardeur, sa main voyage lentement le long de ma colonne et fait courir des petits frissons sous ma peau. Mais, déjà elle me repousse doucement. À contrecœur, je m'arrache à ses lèvres et plonge un regard interrogatif dans le sien.
— Hum... Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
— Tu n'as pas oublié qu'on est attendu à déjeuner chez mes parents, n'est-ce pas ? déclare-t-elle les yeux pétillants de malice.
— On a encore le temps...
— Oh, non ! Pas de grâce mâtinée aujourd'hui, lance-t-elle avec un air mutin en posant une main sur mon torse pour me tenir éloigné comme je fais mine de l'embrasser à nouveau.
— Sans pitié, soupiré-je en me laissant retomber contre les oreillers avec un sourire, tout en ne doutant pas du fait que, dans un instant, je saurai la convaincre sous la douche.
— Au fait, où en est Kendra dans ses recherches d'appart ? lance-t-elle soudain d'un ton qu'elle a voulu léger, mais qui ne me trompe pas.
Et toujours ce putain de sentiment de culpabilité lorsqu'il faut parler de Kendra ! Bon sang ! La dernière personne dont j'ai envie de discuter avec Rachel, c'est bien d'elle !
— Il me semble qu'elle a deux ou trois pistes, éludé-je en pivotant la tête vers elle. Et toi tu en es où de tes réflexions ?
— Je ne peux pas tout plaquer maintenant, argue-t-elle, laconique.
Franchement, je n'ai pas envie qu'on se prenne la tête aujourd'hui.
— Je ne te le demande pas. Si tu me disais plutôt ce que tu as l'intention de me préparer pour le petit-déj, femme ?
— Ah, monsieur se la joue macho ? s'amuse-t-elle dans un éclat de rire en me tirant une mèche de tifs.
— Ouille ! fais-je en grimaçant avant de la renverser sur le lit.
Et dressé au-dessus d'elle, j'étouffe son petit cri joyeux sous un baiser.
— Bon, exceptionnellement, chuchote-t-elle, les yeux pétillants, en perdant ses doigts dans mes cheveux comme je relève la tête, je veux bien te préparer des pancakes.
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Près de toi : Love in L. A. 1
عاطفيةRachel : Une originale. C'est comme ça qu'on m'a toujours définie. J'aurais pu apprécier ce qualificatif, et même l'aimer vraiment. Seulement, je crains que pour la plupart « originale » ne soit un terme plutôt édulcoré pour parler de ce petit truc...