Looking for star... Looking for love...

1.

Un halètement.

Des bruits de pas qui retentissent.

Une respiration sifflante.

Boum, boum.

Je cours.

Je cours pour ma vie.

Dans la pénombre des ruelles, je cours. Le reflet de lumières éparses illumine les flaques d'eau reluisantes. Un petit nuage se forme à chaque respiration saccadée. Des mèches de cheveux se collent à mon visage sous la transpiration.

Si je veux vivre, je dois continuer à courir.

Une rue, puis l'autre. Mes bottes glissent sur le pavé humide quand je vire à droite. Je tends l'oreille, attentive. Je n'entends plus de voix, ni de martèlement de pieds contre le sol. Mon pas ralentit pour finir en une marche silencieuse.

Mes poursuivants ont dû abandonner la course. Je marche encore un peu et m'adosse contre un mur rugueux. J'expire un grand coup et mes jambes cèdent sous moi. La tête dans les mains, je reprends doucement mes esprits et ralentis le battement fou de mon cœur.

J'inspire, et expire. Une fois, deux fois.
Une question s'affiche alors en grand dans ma tête.

Mais qui étaient-ils ?

L'angoisse et la peur ne prennent pas possession de mon corps. Plus maintenant.
Au contraire, un sérieux glacial s'étend dans mon esprit. Mon regard devient fixe. Un nouveau but s'inscrit au plus profond de mon être.

Je les ...

Un cri déchirant me fait sursauter et stoppe net ma pensée.
Je mets un instant de côté mes idées noires et me concentre sur ce que je viens d'entendre.
Un nouveau cri retentit. Je me lève doucement, intriguée, et me dirige vers son origine.
Plus j'approche, plus de voix différentes se distinguent.

- Arrêtez ! Laissez-moi....!

La voix masculine s'étouffe.
J'entends des coups et d'autres voix qui semblent s'amuser. Je m'approche encore et, derrière des vieux cartons, la scène s'ouvre à moi.
Des personnes habillées de noir me sont de dos et semblent en battre une autre, au sol. Je ne vois pas son visage mais en déduis que c'est d'elle que viennent les cris.

Je recule de quelques pas. Je ne connais pas ces gens, ni leurs problèmes alors je ne devrais pas me mêler de leurs affaires. Je commence à me retourner pour partir mais quelque chose me retient. Un sentiment. Moi qui pensais m'en être déjà occupée.

Je souffle... et fais demi-tour, vers le combat. J'avance à pas décidés et une fois à quelques mètres de la scène, lance d'une voix autoritaire :

- Arrêtez ça tout de suite !

Les agresseurs se retournent d'un air menaçant.

- Qui est donc cette jeune demoiselle ?

- Et que va-t-il se passer sinon ?

- Cela vaut mieux pour vous que vous ne le sachiez pas. Je le redis encore une fois, arrêtez et partez tout de suite.

Je sens de l'agacement dans l'air.

- Tu crois que c'est une petite comme toi qui va nous arrêter ?

- Mais tu veux peut-être rejoindre le cas de notre victime non ?

Cette dernière remarque lâche un rire malsain aux deux premiers hommes.
Je souffle de colère. Ce ne sont que les membres d'un petit gang du coin et ça se donne des grands airs.

- Vous voulez peut-être que je vous étripe et fasse une jolie peinture au sol à l'aide de vos restes ?

Comme je l'avais prévu, rien qu'à cette phrase ils commencent à flipper. Avant qu'ils n'aient pu reprendre une once de courage, je grogne :

- Déguerpissez d'ici tout de suite ou vous savez ce qui vous attend.

En un temps trois mouvements, les voilà partis. Ah, une bonne chose de faite. Je remarque alors la victime au sol gémissant. Merde, je l'avais oublié lui.

Je m'approche et m'agenouille quand je remarque une flaque de sang autour de lui. Je soulève son pull sans avoir de résistance de sa part et découvre une profonde entaille dans son abdomen.

- Aigooo...

Il ouvre alors les yeux et je regarde son visage pour la première fois.

Mais qu'est-ce que ?

- S'il-te-plaît, n'appelle pas les ambulances...

- .....

- San ? Choi San de Ateez ?