Balance Mon YouTubeur

XVII

Quand elle finit son récit, je sentais bien qu'elle avait envie de pleurer. Elle venait résoudre un de mes problèmes, c'était un pervers narcissique à cause du comportement irresponsable de sa mère qui l'abandonna. Même si ça devait être horrible à supporter, il n'avait pas le droit de nous faire autant souffrir.

Paola prit la parole pour raconter son histoire :

"- Alors moi aussi j'ai vingt-deux ans, mais j'ai été prise au piège à dix-sept ans. Moi aussi j'étais une de ses fans, comme vous toutes je le pense. Ce que je vais vous raconter n'a rien de très différent avec Chloé. Une des seules choses qu'elle n'a pas dite était qu'après avoir montré son mauvais côté, pour obtenir ce qu'il voulait, il disait qu'il avait été présent à mon anniversaire et que c'était grâce à lui que nous étions en couple. Pour ma première fois, pour m'appâter, il me dit qu'il faisait une fête pour enfin me présenter à tous ses amis le jour de son anniversaire, et au final, il n'y avait que moi et il a dit avoir annulé parce-que...

- Ses meilleurs amis n'étaient pas là, murmura Justine.

- Il m'a ensuite forcée à lui envoyer des photos de moi nue qu'il afficha par la suite sur internet. Je me sentais obligée de faire ce qu'il me demandait, alors je le faisais, j'agissais dans son sens même si je n'en avais pas envie. "

Pour compléter ce que Chloé et Paola avaient dit, j'ajoutai qu'il me frappait assez régulièrement. Seules Eva, Justine avons été touchées de ce côté-là. Justement, les deux avaient peur de lui pour cela.

Il avait opéré de la même manière pour nous toutes car nous avions eu, indirectement, la même démarche pour l'approcher. Il nous avait utilisé seulement pour obtenir des parties de jambes en l'air facilement. Il savait qu'en s'attaquant qu'à des jeunes filles, il avait toutes ses chances. Il savait que nous étions toutes fans de lui alors ce n'était pas compliqué de tomber sous son charme. Et puis il savait qu'il n'aurait aucun problème avec la justice car nous avions toutes dépassé la majorité sexuelle quand nous l'avions rencontré. Il voulait être notre première fois pour qu'il sente qu'on lui appartenait, et que nous ne pouvions plus nous détacher de lui, même sil nous faisait les pires crasses.

Toutes les histoires étaient similaires, voir identiques, sauf pour moi, qui n'avais pas encore connu la fin tragique. Et selon elles, ça n'allait pas tarder. Il détestait que quelqu'un se rebelle face à lui et commence à l'insulter. Elles m'avaient dit que dès qu'il verra que j'avais supprimé les photos, il n'allait plus donner de nouvelles. Il fallait que nous nous dépêchions de mettre notre plan à exécution. Nous nous entraînions toute l'après-midi dans un mélange de rire et de bonne humeur. Nous étions toutes les cinq très impliquées pour que la vengeance soit terrible pour lui et qu'il ne s'en remette pas.

Quand Rachel sortit de l'hôpital, nous étions allées dans une boutique de lingerie pour m'acheter un ensemble sexy. Nous prenions le temps d'observer toute la boutique pour trouver ce qui me rendrait le plus irrésistible possible. Je trouvais des jolies culottes mais il n'y avait plus ma taille ou le même problème avec les soutien-gorge. Au bout d'une bonne demi-heure de recherche, mon amie me retrouva et elle avait deux ensembles dans sa main gauche. L'un des deux était bleu nuit, avec des détails en dentelle qui rendaient le tout magnifique. L'autre qu'elle tenait était vert foncé et il me plaisait moins. Je pris les deux, dont un que je voulais reposer. Rachel ne lâcha pas le vert.

"- Je voulais le reposer pour t'éviter de le faire, je préfère le bleu, dis-je en soulevant le concerné.

- Mais il n'était pas question que tu prennes le vert puisque je l'avais choisi pour moi, me dit-elle en rigolant."

Sa remarque me fit sourire, j'étais contente qu'elle commence à s'occuper d'elle. C'était la première fois qu'elle achetait de la lingerie. Nous allions donc chacune dans une cabine d'essayage différente. Nous sortîmes toutes les deux au même moment et nous nous regardions. Rachel était magnifique dans cette tenue et je ne manquai pas de lui dire ce que je pensais. Elle me complimenta aussi. Je pris le temps de me regarder dans le miroir et je constatai que je n'étais pas mal non plus. Nous passions en caisse et nous achetions chacune nos articles.