XXIV.

991 52 79
                                    

Pendant un instant, j'ignorais où est-ce que nous étions ou même avec qui on était. Tout ce qui comptait c'est que je sois avec Finn. Il m'avait tellement manqué, ses lèvres m'avaient manqués. Évidemment, je ne lui ai toujours pas pardonné, mais au fond de moi j'étais incapable de continuer à lui faire la tête, même si je lui en voulais énormément.

À bout de souffle, nous mettons fin à ce baiser. C'est alors que je me rendis compte que nous étions encore au pied de la porte, les regards en notre direction. Je me sentais terriblement honteuse.

— On peut dire que vous vous êtes manqués, commenta Nick.

Tous se mirent à rire et rejoignis le salon, alors que Finn et moi restions encore près de l'entrée. Mes joues s'étaient rapidement empourprées face à la réflexion de son frère, j'étais tellement gênée.

— Je suis désolé, je sais pas ce qui m'a prit de t'embrasser comme ça.. ajouta Finn, l'air encore plus gêné que moi.

— Non, non. Sois pas désolé, c'est moi qui ai commencé alors..

J'ignorais de quoi on avait l'air à cet instant même, mais cela devait être hilarant pour nos familles respectives s'ils nous surprenaient. Pendant que Finn se grattait la nuque nerveusement, la tête légèrement baissée, moi je ne faisais que de jouer avec mes doigts, sans rien ajouter.

— Euh.. Tu.. On peut parler? proposa t-il en me regardant.

Vu le regard insistant qu'il me lançait, je me doutais bien qu'il voulait me parler dans un coin beaucoup plus tranquille, et qu'il voulait également me parler de la soirée d'hier.

— Oui bien sûr, lui répondis-je en souriant faiblement.

J'étais encore très mal à l'aise par ce qu'il venait de se passer, à vraie dire, tout cela m'avait quand même permis d'oublier nos histoires, et ça m'avait fait beaucoup de bien. Seulement voilà, il voulait à nouveau remettre cette histoire sur le tapis.

Je décide alors de monter à l'étage, même si tout le monde risquaient de se poser des questions, ma chambre restait le seul coin tranquille.

À peine la porte franchis, Finn me pris la main avant de fermer la porte derrière lui.

— Tu sais, je voulais m'excuser pour hier, commençait-il en plongeant ses yeux dans les miens. J'ai cru comprendre que je t'avais mal parlé, que j'aurais dit des choses que je ne pensais pas...

Il avait l'air si tourmenté, et quelque part, ça me faisait de la peine de le voir comme ça.

— Je t'avoue que c'est le trou noir dans ma tête, j'ai aucun souvenir de la veille, poursuivait-il.

Sa phrase m'amenait d'ailleurs à repenser à la drogue qu'il avait prit, comment avais-je pu oublier cet énorme détail?

— Pas étonnant, lui lançais-je en libérant ma main de la sienne. Ça se serait passé autrement si tu n'avais pas prit de la drogue.

— Bébé, écoute moi, disait-il en m'attirant près de lui. C'était juste une fois, plus jamais j'y toucherai. Et quoi que j'ai pu te dire, il faut vraiment que tu saches que je le pensais pas. J'étais juste pas dans mon état normal, je faisais absolument n'importe quoi.

— Finn..

— C'est la vérité, je te le promets. Je veux pas risquer de te perdre à cause de ça.

Bien sûr que je le croyais, même après tout ce qu'il s'est passé, je lui faisais une confiance aveugle. Et au final, j'avais juste envie d'exploser de rire. Il n'arrêtait pas de se justifier et de s'excuser, alors que je n'attendais qu'une seule chose, c'est qu'il m'embrasse.

— Je t'aime, lui susurrais-je en souriant.

En un instant, son visage s'illumina. Puis il finit par me sourire et me répondre en retour:

— Je t'aime plus que tout.

Enfin, il se rapprocha de moi et pressa ses lèvres aux miennes. Ma main vint alors se glisser dans ses boucles, tandis qu'il me tenait par la taille. Cela devait être à nouveau qu'un simple baiser, mais mon cœur se mit étrangement à palpiter, encore et encore. Plus le baiser durer, plus je ressentais ce genre de sensation, jusqu'à ce que nos langues viennent s'entremêler ensemble. Rapidement, je sentais la chaleur montait. C'est alors que Finn me plaqua au mur, ses mains devenaient d'ailleurs de plus en plus baladeuses. Ces dernières s'aventuraient au niveau de mes hanches, et parfois même de mes jambes. Rien qu'à ce contact, une explosion de papillons refaisait surface dans mon bas-ventre. Le désir devenait si intense que je ne me rendais pas compte que nos familles nous attendaient au salon.

Espérons que cette fois personne ne nous interrompt..

secret par amitié [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant