V . Yasu et mise au point

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Le lendemain matin personne ne s'était rendu compte de la sortie nocturne des deux enfants. Lucio et Camille allèrent chercher Lisa pour aller voir Yasu, le grand père des deux cousins. Une fois arrivé, on pouvait voir que l'entrée, le jardin et la maison toute entière étaient japonais, il y avait même un petit étang où étaient logés des carpes japonaises petites et grandes mais aussi des nénuphars allant de blanc pur à rouge passion. Il fallait traverser un petit pont, qui enjambait le ruisseau relié à l'étant, pour rejoindre la porte d'entrée. Ils sonnèrent et un vieil homme leur ouvrit, il était en yukata* traditionnel, en bleu indigo avec un motif blanc en forme de je sais pas, allant de la poitrine gauche jusqu'à derrière l'épaule. Il n'était pas comme le reste de la maison, japonais, mais était comme ses invités, occidentaux.

*yukata : terme japonais désignant un kimono léger d'été, à la fois porté par les homme et les femmes. Un kimono est un vêtement traditionnel japonais, à ne pas confondre avec l'uniforme d'entraînement des arts martiaux.

Ne voyant pas Lisa, qui était cachée derrière Lucio et Camille, il les accueillit comme d'habitude ;

« Bonjour mes chers petits enfants !

-Bonjours Papy ! disent en cœur Lucio et Camille.

-On a ramené avec nous une connaissance, ça ne te dérange pas ? interrogea Camille.

-Bien sûr que non ! Qui es-ce donc ?

-Lisa Elmir.

Sur ces mots Camille et Lucio s'écartèrent pour le laisser face à Lisa. À cause de l'étonnement il ne pu prononcer un mot et ce fut Lisa qui commença à parler ;

« Bonjour Yasu, ça faisait longtemps.

-O..oui, bonjour...

-Désolé de revenir comme ça sans prévenir...

-Ce n'est pas grave, entrez. dit-il perturbé par l'apparition de Lisa.

Il entrèrent tous dans la maison, l'intérieur ressemblait à la fois à une maison traditionnel japonaises et aussi à une maison moderne. Au sol se trouvait des tatamis, dans les coins du salon il y avait des plantes grimpantes et au centre une table basse entourée de coussins pourpre. Les trois enfants s'assirent à genoux ou en tailleur dessus. Yasu alla dans la cuisine et revient avec un plateau sur lequel il y avait du thé et des petits gâteaux. Il demanda en s'installant ;

-J'imagine, Lisa, qu'il y a une raison particulière pour laquelle tu es venue.

-Oui. À vrai dire, ma mère, Amécie, est partie avec quelque chose de particulier en me laissant toute seule. Elle m'a tout de même laissé quelque chose qui est tout aussi précieux.

-En effet, à ce que je vois elle a fait un échange. Constata Yasu.

-Oui et le problème est que je ne peux la retrouver. Et dans les conditions dans lesquelles je suis actuellement, c'est impossible.

-Lisa, il y a quelque chose que je comprends pas, commença Camille, pourquoi tu ne peux pas la retrouver ?

-Hé bien, elle a totalement disparue. J'ai cherché pendant tout ce temps où elle pouvait être, mais je ne l'ai pas trouvé.

-Tu as aussi cherché dans l'autre monde ? Demanda Yasu.

-Ils sont tous les deux au courant de l'autre monde ?

-Bien sûr, après tout ce sont mes petits enfants ! Rigole Yasu.

-C'est vrai, j'avais oublié... dit, en souriant, Lisa

-Personnellement, ça m'étonne tout autant que tu connaisse l'autre monde. Dis Lucio qui n'avait pas parlé depuis longtemps.

-Je suis née là bas. Lui répondit Lisa

-D'ailleurs Lisa, comment tu as rencontré Camille et Lucio ?

-J'ai attendu Camille dans l'arbre en face de sa fenêtre le jour de son anniversaire, soit hier. Elle m'a dit de me cacher, je l'ai fait et Lucio m'a découverte dans le placard. Voilà. Répondit posément Lisa.

Yasu se mit à rigoler et dit sur le ton de la rigolade :

"Il faut vraiment que tu arrêtes d'aller chez les gens comme ça te chante.

-Tu peux être raison. En tout cas ta petite fille fait beaucoup trop vite confiance aux inconnus.

-C'est vrai, je lui ai dit plusieurs fois mais bon...

-Elle est vraiment têtue. Rajouta Lucio.

-Eh ! Je vous rappelle que je suis là !

Sur cette protestation de Camille tout le monde éclata de rire. Les trois de la même famille se mirent à papoter sur des anecdotes et des nouvelles de leur famille. Lisa les écoutaient sans dire un mot. Soudainement Yasu se souvient de quelque chose.

-Ah, maintenant que j'y pense, j'ai quelque chose pour toi Lisa.

À ses paroles Lisa fut extrêmement étonné :

-Pour... moi ?

-Bien sûr que oui, c'est un cadeau de moi et des autres. On avait prévu que si l'on te recroise, on te l'offrirai. Je vais le chercher, rester ici.

Toujours surprise de cela Lisa resta muette et elle attendue Yasu avec Lucio et Camille. Il revint très vite avec une boite joliment emballée avec du tissu et un ruban. L'homme le déposa devant Lisa, elle le déballa délicatement et découvrit une splendide boîte en bois ancien avec des gravures faites de symboles et de motifs mystérieux. Devant cela, les trois enfants s'émerveillèrent. Lisa l'ouvrit délicatement, et vit dedans un peigne décoratif ancien, de style asiatique. Il était magnifique et, malgré son ancienneté, brillant. Comme sa boîte, le peigne est fait de bois et a en plus, une pierre blanche incrusté au centre. De fins bâtonnets en argent, d'environ 5 cm, pendent de manière élégante de la pierre.
En voyant le peigne et sa pierre précieuse, Lisa eu les larmes aux yeux et ne pu prononcer quelques mots :

Deux Mondes, Deux ViesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant