III . Le Passé

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« Je vous prierais de lâcher cet enfant Monsieur.

- Mr. le gérant ! s'étonna le soul en me lâchant.

- Comment vas-tu Lisa ?

- Bien Mr Guillou.

- Tant mieux, j'imagine que tu es venu pour ta paye ?

- En effet.

- Attends-moi au comptoir, je vais te chercher ça. dit Mr Guillou en s'en allant.

Je m'assis près de Camille en l'attendant.

« Alors tu t'appelles Lisa ? me demanda-t-elle.

- Oui, et toi ?

- Je m'appelle Camille, j'ai 10 ans. Je viens ici de temps en temps discuter avec le patron du nom bar

- J'ai 8 ans et je travaille ici à temps partiel sur autorisation du patron. Je suis venue prendre ma paye. lui dis-je.

- Pourquoi travails-tu ?

- Ma mère et moi avons besoin d'argent, donc je l'aide en travaillant. lui avouais-je.

- Tu as le droit de faire ça ?

- Pas vraiment mais on a pas le choix.

- Je vois...

Le patron revint et, en donnant ma paye demanda ;

« Au fait, comment va ta mère ? Elle est toujours aussi malade ? »

Je ne sait toujours pas si il a posé cette question pour susciter une réaction chez Camille, mais en tout qu'à, elle a réagis peut-être comme il voulait, si c'était le cas ;

« Ta mère est malade ?

- Oui, et à vrai dire ça ne va pas mieux, sa fièvre à augmenté.

- Pourquoi vous n'allez pas voir le médecin ? demanda Camille.

- Je te l'ai déjà dit, on est pauvre. Alors payer un docteur...

- Dans ce cas, je payerais à votre place !

- Hein ? dis-je surprise par cette réponse de Camille.

- Oui, j'ai assez d'argent pour me permettre ça, ce n'est pas un problème.

- Mais je ne disais pas ça pour que tu payes un docteur !

- Raison de plus, tu n'as pas d'arrières pensées !

- Dans ce cas merci beaucoup ! dis-je en m'inclinant sincèrement devant elle.

Suite à ça on s'est rendu chez moi accompagné d'un docteur. Le médecin ausculta ma mère, une femme au long cheveux châtain clair et aux yeux émeraudes. Il lui donna des médicaments pour faire baisser la fièvre et pour soigner sa maladie, ensuite il s'en alla.

-Merci encore une fois Camille.

-Mais non, ce n'est rien. Est-ce que ça te dirait de venir chez moi demain, avec ta maman bien sûr. On pourra lui prêter une chambre jusqu'à ce qu'elle aille mieux. me dit-elle avec entrain.

-Tu n'es pas obligée tu sais. Tu as déjà fait beaucoup.

-Oui mais ça me tient à cœur et on doit toujours aider une amie dans le besoin.

Je fus surprise à ses derniers mots, puis je répondis: « Merci ». Le lendemain au matin elle vint nous chercher, une fois arrivé devant sa maison, impressionnée, je lui dis ;

« Dis Camille, tu as l'air d'une fille de riche !

-Je ne te l'avais pas dit ? Bon bah maintenant tu sais ! dit-elle avec un grand sourire.

On entra dans la maison et on installa ma mère dans une chambre d'ami et moi avec Camille. Un mois s'écoula, ma mère allait beaucoup mieux et nous sommes repartis de chez les Artim infiniment reconnaissantes. Ils nous avaient offert une petite maison dans une clairière en signe de notre amitié. Ma mère disparut quatre ans plus tard sans laisser de trace. Et me voilà aujourd'hui chez toi.

Une fois son récit fini, Camille prit un instant avant de parler.

-Après avoir écouté ton récit, je me souviens de tout. J'ai bel et bien aidé une fille il y a 8 ans et on l'a hébergé pendant 1 mois, de plus elle s'appelait aussi Lisa. Mais on m'avait dit qu'elle était partie à l'étranger.

-Et je suis revenue.

-Il nous faudrait une preuve que tu sois bien cette fille. Désolé de dire ça, mais beaucoup de gens font croire qu'ils sont des connaissances pour profiter de l'argent des autres. dit Lucio.

-C'est compréhensible, j'ai des preuves si vous voulez. Elles sont chez moi, dans la petite maison que ta famille nous avait offerte.

-On n'a qu'à y aller maintenant.

-Camille, il fait presque nuit.

-On va faire semblant de dormir. Après que Mr Middleton, le majordome, soit passé on pourra partir. Il faudra juste prendre les lampes torches, elles éclairent mieux que les téléphones, continua Camille sans prendre en compte la remarque de Lucio.

-En parlant du loup, je crois qu'il arrive, se mit à chuchoter Lucio.

-Vite, cachez-vous ! chuchota Camille.

Deux Mondes, Deux ViesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant