II . Découverte et rencontre

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Heu...Elle s'appelle Lisa Elmire et... commença Camille.

- Et on est amies. fini Lisa.

- Vraiment ? dit Lucio, absolument pas convaincu.

- Oui, on s'est connu il y a quelques années et je suis revenue la voir pour son anniversaire.

- Ah oui ? Et que faisais-tu dans son placard ? dit-il, toujours pas convaincu.

- Je voulais lui faire une surprise, comme je l'ai dit, ça fait longtemps que l'on ne sait pas vu.

- Et tu ne pouvais pas tout simplement t'asseoir dans la chambre et l'attendre ?

- Lucio arrête de la bombarder de questions, elle a voulu me faire une surprise c'est tout.

- Hum...

- En vérité j'étais dans le placard pour me cacher des autres. dit sincèrement Lisa.

- Lisa ! Pourquoi tu lui as dit !

- Camille... Tu m'expliques ? demanda Lucio

- ...

- À vrai dire je n'étais pas invitée à son anniversaire, je l'attendais dans l'arbre en face de sa chambre. Je suis passé par la fenêtre pour me cacher comme Camille me l'avait demandé si quelqu'un arrivait. Personne n'est au courant que je suis ici sauf vous deux. Si je suis venue ici c'est pour demander quelque chose à Camille.

- C'est tout de même une infraction de domicile.

- Mais je devais absolument voir Camille et je n'avais pas le choix que de rentrer chez elle. C'est tout ce que j'ai à dire pour ma défense.

- Une dernière question, pourquoi as-tu avoué ?

- Ça n'aurait servi à rien de mentir, de plus tu à l'air de faire beaucoup moins confiance aux inconnus que Camille.

- Je te crois. Et Camille, je t'ai déjà dit de ne pas faire confiance aux gens que tu viens de croiser. Encore moins avec ceux qui entrent par effraction dans ta maison !

Camille fit la grimace.

- Je suis d'accord avec Lucio, Camille tu devrais pas aussi facilement faire confiance à des personnes que tu connais même pas. Imagines un peu si j'étais un voleur.

- Sauf que tu n'es pas un voleur et en plus ça t'arrange.

- C'est vrai que ça m'arrange. Mais ce n'est pas une raison.

-...

- Bon, pour cette fois je passe, parce qu'elle n'a pas de mauvaises intentions, mais ne recommence plus.

- Comment tu le sais ?

- Je le vois, et elle serait déjà partie si elle en avait. dit-il en haussant les épaules.

- Lisa, c'était quoi ce que tu voulais me demander ? essaya Camille pour changer de sujet.

- Ah, oui ! Je voulais te demander si tu savais où habite Yasu Shimatara et si tu n'avais pas un collier au pendentif bleu cyan.

- Yasu est mon grand-père et celui de Lucio, on est cousin. Et en ce qui concerne le collier, ma mère me l'a offert aujourd'hui pour mon anniversaire.

- Je vois... tu peux me le montrer que je vérifie que c'est bien le même dont on parle.

- Oui, bien sûr.

Camille sortit une petite boîte de sa poche et montra le collier à Lisa. Cette dernière fit une légère grimace à peine visible et confirma que c'était bien le collier dont elle parlait.

- Mais pourquoi cherches-tu ce collier ? demanda Camille tout en le rangeant.

- Pour vérifier quelque chose, tu peux me donner l'adresse de Yasu ?

- Oui, on peut même y aller ensemble, Lucio et moi avions prévu d'y aller demain.

- Pourquoi pas.

- Lisa, tu as dis que ça ne servait à rien de mentir, mais juste avant tu as dis que tu avais rencontré Camille il y a quelques années.

- Oui c'est vrai, on s'est rencontré il y a quelques années.

- Quand ça ? dit Camille ne se souvenant pas de l'avoir déjà vu avant aujourd'hui.

- Camille, tu es sensée t'en souvenir... dit-il exaspéré par la mémoire de sa cousine.

- C'était il y a huit ans, dans un bar-restaurant pas très loin d'ici, nom du bar-restaurant, à 15 min je dirais.

- C'est vrai qu'à cette période j'y allais de temps en temps pour discuter avec le barman, il me donnait même un jus de fruit pour avoir fait le trajet. Mais je ne me rappelle pas de notre rencontre Lisa, désolée.

- C'est déjà bien que tu te rappelles de l'endroit, pour le reste je vais te rafraîchir la mémoire. À cette époque je vivais seul avec ma mère et je travaillais de temps en temps dans ce bar-restaurant pour gagner de l'argent puisqu'on était pauvre. Un jour je m'y suis rendu pour prendre ma paye, sauf que le patron était sorti acheter des provisions et j'ai dû attendre qu'il revienne. Or, un client qui était saoul me dit de m'en aller, croyant que j'allais voler la caisse ou de l'alcool. Je refusa et il me prit violemment le bras et me tira vers la sortie, lorsqu'une enfant entra dans le bar, c'était toi Camille. Tu es allée s'asseoir devant le comptoir, comme moi quelques instants plus tôt. L'homme qui me tenait toujours te dit, comme pour moi, de partir. Tu te retourna et répondit ;

« Pourquoi donc ?

- Ce n'est pas un endroit pour les gamines dans votre genre ! lui répondit l'homme

- C'est pourtant un bar ET un restaurant. Or les restaurants sont pour tout le monde à ce que je sache. Et si tu reproches la même chose à la fille que tu tiens, tu peux la lâcher, on va attendre le gérant et lui demander si on doit s'en aller."

L'homme saoul allait répondre quand...

Deux Mondes, Deux ViesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant