Chapitre 1

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En me réveillant, mon bras droit me faisait souffrir comme si j'avais pris des coups de soleil, si bien sur la peau, qu' en dessous. J'ignorais comment ça m'était arrivé, mais je remerciais cette douleur, car c'était grâce à elle que mon cauchemar avait cessé. En me levant lentement, je me rendis compte que la chaîne de la porte de ma chambre avait été arrachée, et que, au sol, comme sur le mur, il y avait des traces de griffes. Je sentis mes jambes se dérober sous mon poids, si je ne m'étais pas repris, je me serais lamentablement écrasé au sol. La perspective que ces rêves aient pu être vrais me terrifiait.

Autre chose me terrifiait, mon père, un certain Grégos, qui étais d'ailleurs uniquement mon père de substitution, étais sévère avec moi ... En effet, ma mère étais morte dans d'étranges circonstances et mon père ... Et bien, personne ne savait qui c'était. La perspective d'une raclée m'effrayais tout autant que ce qui c'était passé.

Machinalement, j'enfilais une veste et un pantalon en tissus. Malheureusement, nous étions dimanche, et, par conséquent, notre professeur, Maître Raphich, n'était pas présent au village. Maître Raphich était un mage, s'il avait été là, nul doute qu'il m'aurait aidé, ou au moins conseillé...

Je n'avais rien à faire. Tout du moins, rien d'utile. Je décidais donc de me rendre en ville, afin de voir un certain Emerick. Emerick était un de mes seuls amis, il suivait un apprentissage auprès d'un serrurier-enchanteur. Ce métier consistait à créer des serrures protégées par des sorts et à graver des runes de protection sur les portes, les murs, et les fenêtres. Sans quoi, les monstres qui rôdent dans le village la nuit, pourraient s'introduire dans les maisons.

Je pris un morceau de pain presque pas rassis et, après avoir enfilé un manteau qui commençait à partir en loques et m'irritait la peau, je sortis.

J'allai partir en direction de la caravane de mon ami, juste avant que celui-ci ne recommences à arpenter la forêt d'un bout à l'autre, avec son maître. En effet, notre village se situait au cœur d'une immense forêt. Celle-ci, étais coupée par une route ou aucun végétaux ne poussait. Ou, tout au plus, ce n'étaient que quelques mauvaises herbes. D'après Maître Raphich, cette route existait déjà bien avant les premiers humains. Je n'étais pas idiot au point de ne pas savoir qu'une route ne se construit pas toute seule. Forcément, il y avait autrefois eût des humains pour construire cette route. Des villages avaient été construits au bord de ce chemin et, le nôtre, était de loin le plus enfoncé dans ces bois. Emerick et son maître, voyageaient tantôt en caravane avec d'autres marchands, tantôt seuls. Ils voyageaient 5 jours de village en village, et séjournaient deux jours à chaque extrémité de la route. De ce fait, si je ne voyais pas vite Emerick avant l'après-midi, il s'en irais pour deux semaines avant de revenir un vendredi après midi.

Je passais la porte de ma petite maison mais, je fus interpellé par un petit couinement. Le bruit se répéta et là, je compris que cela provenait de derrière ma maison. Lentement, j'avançais vers la source du bruit. Pas à pas, sans faire de bruit. En voyant mon champs de vision s'élargir, je sentais mon ventre se contracter de façon désagréable. Quand je vis qu'il n'y avait rien, je me détendis. "Que je suis bête, forcément, ce n'était rien ..." Sauf qu'une étrange sensation m'assaillit : il fallait que je me retourne. Alors, je me retournais lentement. Dans le lierre qui poussait sur ma maison, une chose faisait bouger les feuilles. Je reculais brusquement en voyant deux yeux verts qui me fixaient. Je voulût fuir, mais mes jambes s'emballèrent et je tombais au sol. La chose dans le lierre continuait de me fixer, sans bouger. Je jurais en employant un langage fortement orienté vers les déjections et les femmes de "peu d'honneur", seules insultes que je connaissais, quand je me rendis compte que je m'étais foulé la cheville. Je ne me relevais pas assez vite, la chose sortis du lierre et, en un instant, se fixa devant moi, je levais le bras pour me protéger la tête quand je vis qu'il s agissais en fait d'un enfant. Un petit garçon habillé dans des végétaux, et, qui devais avoir 10 ans tout au plus. Il me tendis la main pour m'aider à me relever. Ce geste me confirma qu'il s'agissait bien d'un humain. Je bougonnais en attrapant sa main. Il me dit avec une légère tension dans la voix :

Le DragovienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant