บท2

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Une semaine était passé, sept jours entiers où je n'avais pas vu l'apparition de ses visions séduisantes de Jisung, malgré le fait que je savais pertinemment qu'il n'était pas réel, que ce n'était que mon imagination qui m'avait joué des tours mais mes doutes s'étaient amplifiées quand, en prenant une douche bien chaude après une grosse journée stressante et chargée, j'avais découvert des traces rouges sur mes mains, et mon cou, ces marques semblaient seulement apparaître, comme enchanté par je ne savais quoi. En les touchant, les frôlants de mes doigts je ressentais de glaçants frissons dans tout mon corps, et déclenchaient en moi un sentiment horrible de manque comme si j'étais addict à la cigarette ou à une drogue quelconque et j'avais dû me retenir au mur derrière moi tant mes muscles en tremblaient. Même plus tard dans la soirée, ça avait recommencé et ça commençait à être insupportable. Je savais que j'étais dépendant entièrement de Jisung, de lui, et que je l'attendais malgré tout, que je lui donnerais tout ce qu'il me demanderait, lui offrirait tout mon temps si c'était possible à le couvrir d'amour et de contemplation mais de là à ressentir ceci était carrément flippant. Et mon seul réflexe avait été d'appeler WooJin en renfort, trop perturbé pour me déplacer ne serait-ce que jusqu'au lac pour qu'il me trouve de lui-même, comme à son habitude quand ma tristesse prenait le dessus.
Depuis le premier jour où mon amant nous avait quitté, je me rendais chaque fois dans ce fameux parc, à l'abri des yeux de tous. Je laissais toutes mes larmes coulées tant qu'elles le souhaitaient, fixant l'eau statique par moment ou parfois ondulant sous le vent que passait par-ci par-là, mon âme se perdant dans mes souvenirs heureux, triste, à ses côtés. Chaque fois, le sorcier venait à mes côtés, s'asseyant dans l'arbre à m'écouter me lamenter sur mon sort, pleurer tout mon soul, tandis qu'il patientait jusqu'au moment où il sentait qu'il devait me ramener chez moi, il savait pertinemment où était mon appartement et restait jusqu'à ce que je m'endorme. Il était patient, compréhensif et ne s'interposait jamais dans mes choix, mes dires et pensées sombres et tortueuses. Il était juste une épaule réconfortante sur qui je pouvais compter sans que je n'ai à ennuyer mes amis avec ma déprime constante, pusiqu'il venait de son propre chef.
Il n'avait mis que dix minutes pour arriver chez moi, ne prenant même pas la peine d'apparaître derrière ma porte, et se tenait droit, les mains derrière le dos comme par politesse en attendant que je me lève après avoir remarqué qu'il soit dans mon antre. De son visage doux mais impassible, il me dit :

"- Dis-moi tout, mon enfant."

Incapable de parler, de proféré le moindre mot ou son, je me contentais de baisser la tête sur la main que je tendais et qu'il prit doucement pour l'observer, survolant celle-ci de son autre main libre avant de me demander si j'avais d'autres choses à lui montrer. Je lui dégageais mon cou, penchant la tête en avant afin qu'il puisse voir l'ampleur de ses étranges marques. J'avais une totale confiance en lui, n'hésitant pas à lui laisser dire ce que bon lui semblait et faire ce qui lui semblait juste, il avait été comme un second père pour moi quand le mien me confiait à lui. J'avais été habitué à sa présence dès mon plus jeune âge, nous avions vécu beaucoup de choses que peu savait, même Hyunjin qui pourtant avait été amené par le plus vieux alors que toute sa famille avait été décimé par des humains. WooJin lui avait réappris à ne pas laisser ses pulsions de meurtre prendre le dessus lorsqu'il voyait un mortel insignifiant. La preuve : sa moitié était humaine et il vivait plus heureux que jamais. Mais ni lui, ni moi ne savions ce que l'ours savait, pensait et jamais il ne nous avait parlé d'âme-soeur, alors que nous avions trouvé la nôtre. Il était discret et mystérieux dans beaucoup des cas mais je lui laissais ma vie les yeux fermés.
Il se dirigea vers la cuisine silencieusement, moi sur ses pas pour savoir ce qu'il allait dire. Il fit couler l'eau du robinet avant de me faire signe de me rapprocher et de lui donner de nouveau ma main, ce que je fis sans hésiter, attendant patiemment son verdict sur ma santé mentale défaillante. Au bout de quelques secondes, je vîmes de nouveau les marques rouges réapparaître, me mordant la lèvre de stresse je ne lâchais pas du regard ma peau pâle barrée ce truc rouge vif.

Souviens-toi.      [Découvre-moi II ••Minsung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant