บท18

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        La tête dans les nuages, c'était comme ça que je m'imaginais à ses côtés, comme avant, la tête confortablement posé dans l'herbe fraîche et verdoyante de la plaine non loin de la demeure, non loin de la forêt dense, non loin de ce qui nous séparaient au fond. La tête dans les nauges, c'est comme ça que je le regardais, chaque fois qu'il suivait du regard les tâches blanches dans ce ciel d'un bleu intense et superbe, mais la plus belle chose restait lui, ce sourit presque imperceptible sur le coin de sa lèvre, ses longs cils captant les rayons de soleil qui accueillait la magnéficience de l'être que je regardais, ne me lassant pas de détails son visage que je gravais chaque fois plus dans ma mémoire encore jeune, je voulais qu'en fermant les paupières je n'y vis pas le noir total mais la lumière de ses yeux pétillants disparaissant derrière ses pommettes quand il sourit franchement, sa discrète fossette sur sa joue gauche. C'est la tête dans les nuages que je le voyais chaque fois : se tourner vers moi, me demandant ce qu'il se passait avant de sourire quand je lui aurais répondu que je le contemplais seulement, et lorsqu'il m'aurait demandé pourquoi je lui aurais enfin dit à voix haute que je l'aime plus que tout au monde, et son sourire se serait estompé, entendant presque son cœur battre plus rapidement qu'à la normale, ses dents coinçant nerveusement sa lèvre inférieure avant qu'il ne se détourne, cachant son visage si espiègle dans ses mains, se recroquevillant comme un enfant avant de râler sur mes paroles si soudaines.
C'était ce rêve que je faisais chaque fois que je fermais les yeux pour partir dans le monde des songes, ceux où Jisung était à chaque regard, à chaque battement de cils, entendant son rire mélodieux, mon nom être prononcé discrètement, des paroles incertaines mais que je savais merveilleuses. Cela avait été mon paradis chaque fois qu'il disparaissait. Et là encore, je le faisais, je le chérissais ce rêve et cet instant gravé dans chaque parcelle de mon corps qui abritait ce cœur brisé en mille morceaux par ma simple et unique faute. J'y suffoquais. Je voulais respirer, ouvrir les yeux et voir le visage de mon amant, voulant m'assurer qu'il était bien là. Mais en me dégageant, à contre cœur, de ce songe si délicieux pour me relever en position assise brutalement pour ne serait-ce réussir à respirer, je ne réussi qu'à avoir la tête qui tourne, mon abdomen me lançant fortement et ma gorge semblait en feu. Toussant désespérément, je ne me rendis pas compte que je n'avais pas encore ouvert les yeux, et encore moins qu'une main fraîche vient me taper le dos comme pour m'aider. Je cru sûrement entendre des paroles comme "calme toi", "respire lentement", "ça va aller" mais j'en étais fortement incertain, sûrement encore entre les deux mondes. C'est au bout de longues minutes de lutte pour me calmer et reprendre une respiration normale que j'entendis finalement une voix douce me dire :

"- Bois, ça va te faire du bien."

      Je hochais la tête difficilement avant de sentir ma main être amené à un objet froid et dur que j'identifiais rapidement comme étant un verre, je l'amenais lentement à mes lèvres avant de relever la tête et de boire le liquide glacial qui me brûlait l'œsophage avant de venir réchauffer mon corps agréablement. Le goût était bon mais pas forcément exquis, mais la sensation de brûlure dans l'abdomen et ma gorge disparue au bout de quelques secondes a peine. Je ne pense pas avoir fini le verre mais je me léchais les lèvres afin de les humidifier et ne plus sentir cet désagréable sensation de tiraillements.

"- Qu'est-ce que c'est ?"

       J'avais, au fond de moi, peur d'ouvrir les yeux, peur de constater que je n'avais pas cauchemarder et que tout ce qu'il s'était passé était bien réel.

"- Du sang, répondit la voix masculine après un petit temps où elle avait sûrement dû se demander si c'était une bonne chose de me dire la vérité."

       Je n'avais pas réussi à réprimer une grimace, de mauvais souvenirs me revenaient en mémoire et j'aurais soit jamais ne m'en rappeler ou encore les vivre. J'étais sacrément pitoyable.

Souviens-toi.      [Découvre-moi II ••Minsung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant