บท23

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Point de vue Jisung.

"- Dis lui."

Depuis qu'il s'était réveillé, l'autre n'arrêtait pas de venir me harceler les tempes sans arrêt comme si c'était plus qu'urgent. Bien que cette voix-ci soit douce et calme, elle voulait a tout prix qu'il sache or je ressentais le besoin d'attendre plus, je refusais qu'il ait encore à me détester pour ce que j'étais, je l'avais assez mal vécu comme cela. Je venais à peine de le récupérer, je ne voulais en aucun cas qu'il prenne ses jambes à son cou et qu'il ne détale vers on ne savait où, surtout qu'il courait beaucoup plus vite que moi et mes petites jambes de poulets, et que malgré toute la bonne volonté que je pouvais avoir pour ne pas m'éloigner de cet ange là, il me laminait facilement au 500 mètres franchement, et faire la course n'était pas au programme aujourd'hui.

"- Je pourrais pas."

J'observais les horizons encore grisonnants et cachés par d'épais nuages avant de baisser mon regard vers la pauvre branchette que j'avais commencé à dénudé depuis sûrement une dizaine de minutes en attendant que l'ailé ne revienne de sa descendante dans le cour-d'eau un peu plus bas, au pied de la falaise sur laquelle je l'avais emmené. Je stressai, j'avais peur qu'il ne se soit encore enfui et que j'ai encore perdu sa trace, le chercher c'est une galère surtout quand on ne se souvient d'absolument rien et qu'on ne connait pas ses fréquentations à part son frère puant au mauvais caractère. J'allais certes beaucoup dans l'appartement, depuis que l'autre fou m'avait poussé sous pulsion à lui faire du mal, en attendant qu'il ne daigne revenir pointer le bout de son nez et que je finisse par me détendre enfin. J'avais bien senti qu'il n'était pas mort ou du moins en grand danger de mort mais il avait mit un tel temps à revenir que j'avais fini par me dire que j'allais me momifier sur le palier afin d'être constamment présent lorsqu'il ferait son retour. Combien de fois je m'étais imaginé le voir passer la porte d'entrée avec ses fameux petits sacs blancs peu solides en appelant mon nom comme s'il s'imaginait que je m'étais volatilisé, et combien de fois je l'avais imaginé me sourire comme au début avant de me demander comment ça allait. Ou, combien de fois j'avais tenté de me persuader qu'il rentrerait en trombe, paniqué et essoufflé avant que son regard sombre qui me faisait des frissons tout partout ne croise le mien et qu'il ne se jette sur moi pour me prendre dans ses bras et de me demander sans cesse comment ça allait, si j'avais mal quelque part ou si quelque chose s'était passé. Mais non, le boug n'avait rien trouvé de mieux que de revenir pendant que je faisais mes petites courses de coloration et de lentilles de contacts, de se présenter inconscient sur le sol et de ramener avec lui une pression infernale et oppressante. J'avais commencé à imaginer le pire avec la petite voix douce qui ne cessait de se faire des films catastrophes et de me les partager sans mon accord, et je m'étais même demandé si ce n'était un leurre de son psychopathe de frère pour enfin me choper sans que l'ange n'ait son mot à dire. L'appartement se retrouvait bien silencieux, et le silence m'avait foutu un malaise pas possible, alors je m'étais approché en évitant de faire du bruit comme si mon instinct de survie avait prit le dessus sur la joie intense que j'avais de le voir au moins vivant et réel devant moi, la voix plus rauque m'avait prévenu qu'il sentait quelque chose de pas normal. Évidemment, retrouvez le propriétaire de la maison allongé sur le sol, inconscient, après avoir disparu des jours durant, la porte ouverte ce n'était pas normal non. Alors qu'il n'arrêtait pas de parler, j'avais soulevé le bras de Minho essayant tant bien que mal de le passer au dessus de mon cou, essayant de le soulever du sol jusqu'au moment où un bruit se fit entendre, le parquet avait grincé et le seul endroit possible dans l'appartement pour ce genre de chose, c'était la cuisine vers le renforcement du frigo, près des placards contenant les assiettes. Ni une ni deux, j'avais soulevé l'inconscient de toutes mes forces avant de choper ses jambes dans une vitesse qui ne me semblait même pas possible avant de suivre les indications que le fou me donnait, en autre sauter par la fenêtre pour ne pas perdre de temps. Quelle bonne idée, Minho va être ravie d'apprendre que j'ai explosé ses carreaux dans un fracas monstrueux sans me préoccupé des voisins qui avaient dû regarder aux leurs. J'avais juste entendu une voix féminine dire "ils se sont échappés".

"- Dis lui.

- N'y pense même pas.

- À qui tu parles ?, retentit la voix de l'hybride un peu loin, qui me procurait des frissons plutôt agréable."

Relevant la tête vers le sublime visage curieux du noireaud, les cheveux mouillés en bataille qui retombaient sur son front, des gouttelettes tombant insolament sur ses épaules et son buste dénudé, j'avais oh oui tourné au rouge tomate en détournant le regard vers ma branche sans rien répondre, me mordant intérieurement la lèvre. Il n'avait aucune idée de ce qu'il me faisait subir, là maintenant si je relevais la tête. Même la voix calme dans ma tête avait émit un petit sifflement accompagné d'un commentaire que je prenais soin d'ignorer parce que mon esprit pourrait divaguer beaucoup trop loin. Il s'était rapproché, je l'avais sentis et il m'avait demandé si j'avais un teeshirt de rechange car celui qu'il avait précédemment avait servi pour ses cheveux, je lui indiquais d'un mouvement de tête le sac plus loin, près de l'arbre, sans relevé le regard tant que je ne l'avais pas entendu marcher jusque là-bas. C'est quand je l'entendis fouiller dans les affaires que je tournais les yeux vers la sublime créature qui était entrain de maltraiter mon palpitant qui ne savait pas s'il devait s'arrêter ou bien explosé sur le moment, il s'était accroupi jusqu'à trouver le sujet de sa recherche : un haut simple noir qu'il enfila non sans prendre son temps, ce que je trouvais scandaleux vu l'état dans lequel j'étais mais aussi succulent alors que je pouvais admirer, sans me faire cramer, son dos et les muscles qu'il y resselaient avant de disparaître sous le tissu foncé et opaque. Quand il se tourna, je fis mine d'être toujours occupé sur mon petit bâton qui semblait être devenu mon meilleur ami soudainement.

"- Tu parlais tout seul, je relevais timidement le regard vers son visage qui, surprenant, était à hauteur du mien, ou c'était "lui" ?"

J'avais un manque d'air soudain qui m'empêchait de suivre correctement le chemin de la petite voix calme qui m'incitait, une fois de plus, à lui dire. Je secouais la tête avant de réaliser que ce n'était pas une affirmation mais une question et que, donc, ma réponse était attendu.

"- Je parlais tout seul, mentis-je à voix basse.

- A quoi tu pensais ?, demanda-t-il simplement en s'asseyant en tailleur devant moi."

Ma bouche formait des syllabes improbables alors qu'aucun son ne sortait de ma gorge qui semblait avoir posé un RTT sans prévenir. Une partie de moi, surtout la petite voix, avait envie de lui dire, de lui faire comprendre et de lui demander d'avoir confiance et de ne pas se volatilisé on ne savait où. Mais mes tripes n'étaient pas du même avis que cette envie naissante. Je le regardais sans qu'aucun son ne puisse sortir convenablement afin de former une simple phrase du genre :

"- J'ai cassé une fenêtre à l'appartement.."

Ses yeux de merlans fris méritaient son pesant d'or, il était si mignon que si c'était une pomme je l'aurais croqué. Quoique... c'était bizarre comme pensée à ce moment-là et j'essayais très vite de l'effacer pour ne pas faire de connerie inexplicable. Son rire me détendu au moment où les premières notes de sa voix retentir à mes oreilles, cette douce mélodie que j'aimerais entendre toute ma vie, et mes épaules se décontractèrent légèrement avant que tout mon corps ne soit en alerte totale quand il posa sa main dans mes cheveux, les secouant doucement en disant que ce n'était pas grave et que tant que j'allais bien, c'est tout ce qui comptait.

"- Dis lui.

- Pas maintenant, plus tard..."

Souviens-toi.      [Découvre-moi II ••Minsung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant