Partie : 24

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Chronique de Fatima: Mariage forcé transformé en mariage d'amour
Partie 24

Momar: Ce n'est pas le bon moment pour te le dire mais tu refuses de me parler, ni même de me regarder. Je ne veux que toi je te l'ai dit.

Je regarde toujours du côté gauche et fait celle qui n'est pas du tout troublée par une telle révélation mais mon corps me trahit car je ressens un léger frémissement, mes sens aux aguets. Il faut que je lutte contre moi-même.

Momar: Zahra stp, dis quelque chose stp. Zahra, regardes moi je t'en prie

Il se rapproche encore plus de moi et met le document sous son bras. Je le vois faire du coin de l'œil. Doucement il pose sa main gauche sur mon cou

Momar: Zahra stp ma chérie, regardes moi. Je ne supporte pas ton indifférence, j'ai besoin de toi.

Doucement, de la main droite, il me relève le menton qu'il maintient de ses trois doigts et me force à tourner la tête vers lui, certes avec tendresse mais fermeté.

Je lui fais face maintenant mais je regarde le sol et l'entends soupirer de tristesse.

Momar: Je sais que je t'ai fait du mal et tu as le droit de me détester mais j'ai le droit de demander pardon aussi. Je ne veux qu'une chose, que tu me regardes dans les yeux et que tu me dises que tu ne ressens rien pour moi

On dirait qu'il s'en fiche vraiment qu'on nous trouve dans les couloirs, ça serait moins pire que le spectacle de tout à l'heure.

Moi:....

Je n'arrive pas à sortir les mots de ma bouche, je suis comme tétanisée. Je ne pense qu'à cette main sur mon cou et ses doigts qui me tiennent le menton.

Momar approche légèrement son visage du mien pour m'embrasser sur le front ce qui est plus un effleurement qu'autre chose.

Je sens ses lèvres sur le bout de mon nez et je ferme les yeux, ne pouvant plus bouger. Je sens son souffle sur le visage et n'en pouvant plus, je rouvre les yeux, lève la tête et enfin, nos regards se croisent.

Momar: tu me manques tellement, tellement

Il continue de me fixer ne parlant plus quelques secondes

Momar: dis-moi que tu ne ressens rien et je te laisserais tranquille

Moi:...

Peut-être que Myriam a raison, peut être que je devrais lui donner une autre chance ne serait-ce que pour faire me venger d'Abi même si je sais qu'au fond de moi, c'est parce que je le veux et qu'il me manque lui aussi, plus que tout.

Mon téléphone dans la main et sans plus me contrôler davantage, je lève les bras et attrape les devants de sa veste. Me mettant sur la pointe des pieds, je pose mon front contre le sien, oubliant ou j'étais, qui me pouvait me voir, et ce qui arriverait à ma réputation si on nous trouvait ici.

Mais je ne peux m'en empêcher, croyez moi j'ai tout fait mais Momar, je l'ai dans la peau. Il plonge la tête dans mon cou et respire fort comme pour s'imprégner de mon odeur.

Il me serre dans ses bras et ne dit plus rien, plus rien ne compte, ni rien ni personne, un moment de pure extase et d'échanges muets avec l'être aimé....aimé? J'ai bien pensé aimer ?

Momar: j'aimerai rester comme ça toute la journée....

Et enfin, il m'embrasse, exprimant toute sa frustration et je lui rends son baiser avec toute l'ardeur dont je suis capable.

Tout ce qu'il m'a fait me revient subitement à la mémoire : Son infidélité, les histoires avec Abi, Mina et Mme Niang, ma réputation salie dans la boite. Je me haie pour lui avoir aussi vite cédé, et énervée, je recule.

Chronique de FATIMA 👱🏽‍♀️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant