Partie 27 : Suis-je aussi attiré par Ahmed ??

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Partie 27

Il a bien dit cousin ou j'ai rêvé ? Momar ?? Cousin ? Ahmed ? J'avais du mal à le faire rentrer dans mon cerveau.

Ahmed se tenait sur le seuil, une incrédulité et stupéfaction totales sur son beau visage métissé. Je sentis Moma me lâcher les mains et s'avancer pour le faire entrer dans le bureau, n'ayant aucune idée de se qui se passait. Il était tellement heureux de pouvoir enfin nous présenter qu'il n'avait pas remarqué l'expression de nos deux visages Ahmed et moi.

Momar : Fais pas ton timide Med entres

Il se tourne vers moi en souriant

Momar : Il a l'air timide mais c'est un vrai bandit.

Je ne savais pas comment réagir, je cherchais en vain comment me sortir de cette situation très embarrassante. Il y'a tellement de Diop au Senegal que je n'ai pas imaginé une seule seconde qu'ils puissent être cousins.

En plus il n'y a aucune ressemblance : Momar est grand, noir, avec une carrure athlétique tandis qu'Ahmed est moins grand, métisse, des cheveux bouclés, de forme moyenne.

Ahmed : Je la connais nous travaillons ensemble

Momar : Ensemble ?? Ah ouais ?

Il nous fait face, nous prêtant enfin attention

Ahmed : Oui avec Mr Niang

Momar : Oh c'est vrai j'avais oublié que tonton nous avait enfin donné son accord. Faut que je l'appelle pour le remercier en passant

Ahmed me regardait sans rien dire. Je ne pouvais dire s'il était en colère ou indifférent. Je n'ai rien fait qui puisse le mettre en colère c'est sûr mais j'avais un peu honte de me trouver ici avec les deux.

J'ai l'impression d'être maudite. Quand ce ne sont pas des frères, ce sont des cousins. Ai-je fait quelque chose dans le passé qui me rattrapait maintenant ? Quand j'ai volé le chocolat que papa avait ramené de la France ? Ou quand j'ai triché à un devoir de maths alors que je n'étais qu'en classe de 6eme ?

Un silence palpable s'était installé et je ne le supportais pas. Il fallait que je sorte.

Moi : Je reviendrais plus tard Mr Diop il n'y a pas de problème.

J'étais redevenue professionnelle car même si Ahmed saurait ou sait déjà ce qu'il y'a entre Momar et moi, je ne voulais pas le lui montrer.

Momar expliqua à Ahmed que j'étais venue lui faire une présentation sur Abidjan.

Ahmed : J'y étais donc on peut le faire ensemble ça tombe bien

Je ne voulais pas, je ne serai pas confortable et je ne donnerai pas le meilleur de moi-même avec ces deux paires d'yeux me fixant. Je ne savais toujours pas ce que Ahmed ressentait ou pensait de cette situation on ne peut plus indésirable.

Momar s'assit a son fauteuil et tira une chaise pour qu'Ahmed s'asseye a côté de lui, donc ils me faisaient face tous les deux. J'étais stressée mais je me pinçais la main posée sur ma cuisse pour m'emmener à contrôler les tremblements de ma voix.

Mon calvaire n'a duré que 7 à 8 minutes et avant même qu'ils n'aient l'occasion de poser des questions ou de faire des commentaires, je ramassai mes affaires et sortis comme si j'avais le diable à mes trousses.

Je courus, mon ordinateur sous le bras, jusqu'à ce que j'arrive dans le couloir. Je m'arrête un peu pour reprendre mon souffle avant de rentrer dans le département. A peine m'installai je que je vis Ahmed débarquer à son tour.

Chronique de FATIMA 👱🏽‍♀️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant