Chapitre 7

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Les ambulanciers arrivèrent.

- ne t'angoisses pas... je te jure que je reviens... et toi, tu te relaxes, promis?

- promis...

Martin attrapa deux feuilles de papier et les plia rapidement en forme de papillons pour que ses enfants les trouvent en rentrant manger ce midi. Nikita regarda la voiture partir, oppressée d'une angoisse impossible à raisonner. Elle fit un peu de ménage, ramassa le linge sale et aéra la maison en se répétant sans vraiment y croire «Martin est revenu, il est vivant».

L'ami de Natacha arriva. Il lui demanda de raconter ce qui lui faisait du mal, elle le fit d'une voix tremblante. Avec des petits exercices de respiration ou de visualisation, il parvint à l'aider à sortir de son angoisse.

- aller, on sort, décréta t il, il fait frais mais il y a un beau soleil, on va en profiter pour continuer nos exercices dehors.

Ils firent quelques pas, Darius arriva au petit trot. Il prit le temps de bien observer le nouveau venu puis, rassuré par l'air serein de sa patronne, il se mit à brouter tranquillement.

- drôle de chien de garde...

- il est très efficace...

Quand, à midi, elle récupéra les petits, elle avait l'impression d'avoir un poids en moins dans la poitrine. Ils avaient convenu que Vincent reviendrait tous les matins où les enfants avaient classe.

Sacha et Anya trouvèrent les petits pliages avec ravissement. Après le repas, puisqu'ils restait du temps, Nikita proposa d'aller à l'écurie. Darius accepta une nouvelle tournée de carottes avec reconnaissance.

- je sais, s'écria leur mère, et si Darius vous amenait à l'école sur son dos, puisqu'on a le temps?

- oh, la maîtresse va voir Darius, et les copains aussi...

- oui, maman... s'il te plaît...

Elle le brossa rapidement et le sella. Elle installa les enfants l'un derrière l'autre sur le grand cheval et lui laissa sa longe qu'elle tenait pour marcher près de lui. Anya, derrière son jumeau passa ses petits bras autour de lui en ronronnant qu'elle aimait les 'câlins papillons'... Sacha valida cette étreinte d'un grand sourire ravi. Arrivés à l'école, un attroupement se forma autour d'eux. Nikita ordonna fermement au cheval de ne pas bouger.

L'enseignante arriva.

- oh le bel animal! S'extasia t elle.

Tous fiers, les jumeaux partirent rejoindre leurs camarades impressionnés. Nikita sauta sur le dos de Darius. Elle ne put se résoudre à rentrer, elle en profita pour partir en balade tout l'après midi et revint les chercher à cheval. Ils étaient très heureux de retrouver leur maman détendue après tous ces mois de tristesse.

Martin, lui, rentra épuisé, tous les exercices de Kiné avaient eu raison de son énergie. Il avait du mal à marcher. Nikita l'aida à rejoindre leur chambre et le poussa doucement sur leur lit, incitant les petits à le rejoindre pour un câlin réconfortant. Ils lui racontèrent l'aller et retour sur Darius et la mine impressionnée des copains et de la maîtresse. Nikita parla de sa longue promenade, et de la souplesse retrouvée du cheval, de son pas plus sur.

Comme les petits partaient jouer, Nikita se pencha sur lui, lui caressant le visage aux traits tirés.

- tu veux quelque chose?

- j'ai mal partout, avoua t il, comme si je m'étais pris des coup partout... pourtant, j'ai juste marcher, monter des marches et essayer de me baisser... c'est l'enfer pour me relever...

EN FAMILLE CONTRE LE MALHEUR.   M.A.P.L.V. t 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant