Les Paradoxes de la sociétés

12 2 0
                                    

Pourquoi est-ce qu'il faut que j'écrive seulement lorsque je suis en cours ou en DST ? Peut-être parce que c'est le seul endroit où j'ai la possibilité de réfléchir sans qu'on m'embête tout le temps. Comme vous l'avez certainement deviné, je suis actuellement en DST. Alors pas de philo comme la fois précédente, mais en DST de SVT. C'est encore pire. Vous voyez mon niveau d'anglais dont je vous ai déjà parlé ? Divisez-le par dix et vous trouverez mon niveau en sciences de la Terre. Loin de moi l'idée que ces sciences sont inintéressantes, elles ont simplement un point commun avec la philo (et l'histoire par la même occasion) : ce sont des notions à lire et à apprendre par cœur. Je déteste le par cœur. J'ai beau essayer, je n'y parviens pas. Ce n'est pas ma faute. C'est surtout que je n'y trouve pas l'intérêt. A moins qu'on ne répète cent mille fois la chose ou qu'on s'en serve tous les jours, apprendre par cœur s'avère vite inutile : au bout de quelques semaines, quelques mois dans certains cas, tout s'envole de notre cerveau.

Je crois que je ne suis pas faite pour le régime normal. Et je crois que j'ai déjà évoqué ce point d'ailleurs. En France, il n'y a pas réellement de place pour les gens comme moi. Et encore je dois faire partie de ceux qui sont les moins dérangés par cette situation. Certes je ne trouve pas ma voie, j'ai envie de participer à mille et une choses au cours de ma vie ; je ne m'entends pas forcément avec les gens de mon âge, mais au moins j'éprouve un respect envers les autorités. J'imagine bien qu'il doit être difficile de trouver des solutions pour plaire à tout le monde. A l'heure où j'écris, des milliers de jeunes de seconde se demandent comment va se passer la réforme pour eux. Le ministère de l'éducation nationale a décidé de créer un nouveau mode de fonctionnement. Fini les séries S, ES, L, bienvenu dans le monde des modules !

Prenons un peu de temps pour expliquer ce qu'est un module. Un module, c'est une association de matières qui vise à faire découvrir aux élèves leur réalité. Une sorte de « pré-université » si vous voulez. Le but est de laisser les élèves choisir trois modules, avec en plus un tronc commun obligatoire. L'idée n'est pas si mal après tout. Le seul bémol c'est que nous sommes en France. Ici, quand on veut changer quelque chose, c'est très compliqué puisque tout le monde râle. Le paradoxe humain en personne :

- On veut du nouveau ! clame la population.

- Très bien, alors voilà une réforme pour le bac 2021, annonce le gouvernement.

- Non, on ne veut pas changer ! rétorque-t-elle.

Comique, n'est-ce pas ? Je suis peut-être mauvaise langue, veuillez m'excuser. Cela se passe plutôt comme ça :

- On veut du nouveau ! clame la population.

- Très bien, alors voilà une réforme pour le bac 2021, annonce le gouvernement.

- Non, on ne veut pas changer maintenant ! déclarent ceux pour qui les enfants vont être les premiers à subir cette réforme.

Comment voulez-vous qu'on parvienne à avancer si personne ne veut être le « crash-test » ? D'accord c'est pénible d'être dans l'année où on ne voit pas plus loin que le lendemain. D'accord c'est horrible de se demander si les facultés vont s'aligner à ce nouveau modèle. Mais finalement ne seront-elles pas obligées ? Ont-elles le choix ? Si elles refusent, elles n'auront plus assez d'élèves pour remplir leurs rangs. Elles s'aligneront, c'est certain.

Je ne dis absolument pas que je suis en parfaite osmose avec les décisions du gouvernement. Mais il essaie de faire des réformes, il essaie de faire bouger la France. C'est bien de critiquer, mais si on ne propose pas de solution derrière cela ne sert à rien. En plus, c'est si facile la critique de nos jours.

Quand divaguer est la seule issue possible...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant