J'aime le silence. Je dirais même que j'adore le silence ! Et si je l'ai rattaché à la solitude, c'est que parfois l'un ne va pas sans l'autre. En effet, il est rare que l'on puisse jouir du silence alors qu'on est entouré de plein de monde. Comme je l'ai déjà évoqué au tout début de mes divagations, une salle de classe n'est jamais parfaitement silencieuse. Même si personne ne parle, que l'on a juste affaire à un grand calme : il y a toujours des bruits de toux, de respiration, d'effaceur, de stylo, d'une rature, ...
Il y a deux types de solitude : la solitude par défaut, et celle par choix. Evidemment celle par choix est cent fois plus agréable. Lorsque je suis arrivée en première dans mon lycée de secteur, je me retrouvais parfois seule parce que mes amis rentraient chez eux. La première fois que j'ai mangé toute seule, j'ai mis mes écouteurs et je n'osais pas regarder les autres par peur d'être jugée, plus que je ne pensais déjà l'être. Puis les lundis où la même situation se reproduisait étaient fréquents, alors j'ai réellement commencé à apprécier ma solitude. En deux heures, j'avais le temps d'aller au CDI travailler et ensuite me rendre au self.
Un jour, un garçon de ma classe s'est mis avec moi. J'ignore si j'ai été soulagée ou non. D'un côté, j'aime beaucoup sociabiliser et parler, donc j'étais contente. Mais d'un autre, je n'avais plus ce moment à ne consacrer qu'à moi-même.
Quand je suis chez moi, j'aime beaucoup être toute seule. Parce que là il y a réellement le silence. Si je veux travailler, je peux me concentrer pleinement. Si je veux jouer de la flûte ou du piano, ou bien chanter, je peux me lâcher car je sais que personne ne m'entendra ni m'embêtera.
L'autre avantage qu'on a à être seule, c'est de pouvoir faire son emploi du temps comme on le souhaite. Si je veux manger à 19h ou 21h, c'est comme je le sens. Je peux finir ce que je faisais tranquillement, ce qui n'est pas le cas quand on a un repas en famille.
Le silence que je préfère, je crois que c'est celui qui précède un concert de musique (pas de chanson). Lorsque l'artiste (ou les s'il y en a plusieurs !) entre en scène, il y a un tonnerre d'applaudissements. Ensuite, il se met à son instrument, et plus un bruit ne se fait entendre jusqu'à ce qu'il commence son morceau. Cet instant, je le trouve magique. Il y a une tension très agréable dans la salle que j'apprécie toujours.
En revanche, le silence qui me pèse, c'est le silence qui vient avant le sommeil. Quand je suis dans mon lit et que je tourne en rond, peinant à trouver le sommeil, je n'ai pas l'impression qu'il y ait un réel silence. J'ai la sensation qu'il y a un bourdonnement, ou bien que je sente l'air siffler dans les oreilles, même si je reste immobile. C'est assez étrange mine de rien, parce que c'est comme si le vrai silence n'avait pas lieu d'être.
Ilparait que dans l'espace il n'y a pas un bruit, car le son ne se propage pasdans le vide. Mais déjà il faut aller dans l'espace, et en plus avec lacombinaison d'astronaute, on entend notre respiration non ? Alors non, iln'y a pas un seul endroit où le silence total existe. J'en suis déçue.
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Quand divaguer est la seule issue possible...
De TodoChaque jour, nos pensées divaguent. Nous sommes perpétuellement soumis à penser, analyser, réfléchir à l'existence humaine. Et si je n'étais pas la seule à être perdue dans ma vie ? S'il arrivait que certaines personnes se réveillaient le matin, au...