L'Orientation - Partie 1

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Pour arriver en lettres modernes, j'en ai bavé. Ce ne sont ni mon dossier scolaire ni l'argent qui me posaient problèmes. C'était le choix d'une filière. Commençons par le commencement. En première, je me suis orientée vers une première scientifique. Je n'ai pas eu énormément de choix mais, fort heureusement, j'adorais les maths et je me débrouillais dans toutes les matières (sauf la SVT, mais ça, c'est une autre histoire). 

A cette époque, j'étais persuadée vouloir faire une thèse en maths, passer l'agrégation et devenir prof dans l'enseignement supérieur. En parallèle, je couchais ma passion pour les mots sur des feuilles, sans réellement penser que ce serait mon avenir en quelques sortes. J'ai eu un prof de maths vraiment bien qui m'a confortée dans mon idée. 

Alors quand est venu le moment de choisir ma spécialité pour la terminale, vous vous doutez bien que ce n'est ni vers la physique-chimie ni vers les sciences de la terre que je me suis tournée ! Et là, en terminale, grosse déception. Mon prof de mathématiques ne me plaisaient pas du tout. Heureusement celui de spé rattrapait le coup, sinon j'aurais mis définitivement la matière à la poubelle je crois. Je ne dirais pas que M. A..., mon prof de tronc commun, était nul. Simplement il avait une pédagogie que j'avais beaucoup de mal à suivre. Chaque cours devenait de plus en plus ennuyeux pour moi. Alors, quand en janvier il a fallu faire les salons pour décider de mes études supérieures, c'était la catastrophe !

Le premier salon, je l'ai visité avec en tête l'idée de faire une double-licence mathématiques-philosophie. J'avais un passionné de philo qui nous faisait cours, et j'adorais la matière ! Mais voyant mes notes d'algèbre baisser au fur et à mesure, mon choix changeait. J'adorais le cinéma et le théâtre, alors je me suis renseignée. Mais c'était peine perdue ; je n'avais pas assez la passion pour y consacrer toute ma vie. 

Ensuite est venue l'envie de faire une licence de philosophie simple. Mais qui dit licence de philo dit renfermement dans une filière très sélective avec peu de débouchés. Mes parents m'accompagnaient partout. Ils m'ont proposé l'Ecole de commerce. J'ai hésité au début, puis je me suis rendu compte que ça n'allait pas me convenir : les ressources humaines, domaine pour lequel je semblais le plus qualifiée, impliquait notamment de licencier, écouter les plaintes des employés, ..., et je ne me sentais pas du tout prête à ça. J'ai laissé tomber. 

Enfin, les licences me sont apparues : sociologie, géographie, sciences humaines... Mais à quoi cela allait me mener ? Certes j'aime la sociologie, mais de là à en faire mon métier ? Et la géographie alors ? Chaque soir, à la maison, c'était dispute à table. Je pleurais, excédée et triste de ne pas savoir ce que je voulais, et mes parents encaissaient mes méchancetés à leur égard. Les pauvres, je leur en ai fait voir de toutes les couleurs... Finalement, comme un miracle, la solution est tombée : faire une licence d'économie-gestion. Reliant sociologie, mathématiques et économie, ce devait être le combo parfait ! Et pourtant...


Voilà, je poste aujourd'hui ma onzième partie de "Quand divaguer est la seule issue possible". Aujourd'hui, c'est un combo de deux chapitres pour le prix d'un, car j'ai une nouvelle lectrice et plein d'encouragements !

Merci pour vos votes, commentaires et votre soutien, ça me touche énormément !

Quand divaguer est la seule issue possible...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant