J'ai une peur bleue de l'échec. J'en ai un exemple tout frais : je dois rendre un commentaire de texte jeudi, et je suis en panique parce que je n'y arrive pas. Je n'ai jamais été aussi coincée sur l'étude d'une œuvre. Je crois avoir compris l'extrait (on n'est jamais parfaitement certain de cela), j'ai relevé plein d'éléments utiles à la construction de mon commentaire, mais impossible de trouver mon plan et ma problématique ! Je commence à stresser parce que j'ai autre chose à travailler, et que je n'ai pas envie que mon devoir soit un échec.
C'est assez étrange, parce que je n'ai aucun souci à perdre un match (de tennis par exemple) ou ne pas gagner un concours (d'écriture notamment). Disons que je n'aime pas la compétition, alors quand je réussis moins bien que les autres, ça m'est à peu près égal, à partir du moment où je considère avoir fait de mon mieux.
Aussi, je peux sortir d'une heure musicale très déçue alors que j'ai joué mieux que tout le monde. Dans le cas par exemple où je ne suis entourée que de premières et deuxièmes années de flûte, c'est quasiment certain que je jouerai mieux qu'elles. Parce que j'ai plus de pratique, que cela fait neuf à dix ans d'écart de niveau. Mais si je pense que mon morceau était bâclé, quoiqu'on puisse me dire, c'est peine perdue. C'est un échec pour moi.
La musique en est un parfait exemple en fait. Durant des années, j'ai été très forte en formation musicale (le solfège, cette matière d'habitude haït par les élèves). Je sautais des années, passais mes examens de fin de cycle avec succès. Jusqu'à cette année. En troisième année de deuxième cycle, j'ai passé un test parce que mon conservatoire ne dispensait pas la formation au-delà. Je l'ai eu avec succès et j'ai arrêté. Depuis septembre, j'ai repris la FM dans un conservatoire départemental et... ce n'est pas très brillant.
C'est cela le pire pour moi : être en échec, partiel ou total, dans un domaine pour lequel j'étais auparavant comme destinée. Je ne sais plus lire toutes les clés, je m'embrouille parfois dans les notes, et cerise sur le gâteau, j'ai énormément perdu mon écoute. Et ça me fait mal, parce qu'il fût un temps où aller dans ce cours me réjouissait. Aujourd'hui, j'ai toujours peur de ce qu'il peut advenir. Du nouvel échec auquel je vais devoir faire face.
Oui, je crois que l'échec m'effraie par-dessus tout.
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Quand divaguer est la seule issue possible...
De TodoChaque jour, nos pensées divaguent. Nous sommes perpétuellement soumis à penser, analyser, réfléchir à l'existence humaine. Et si je n'étais pas la seule à être perdue dans ma vie ? S'il arrivait que certaines personnes se réveillaient le matin, au...