J'aime bien ce mot. Procrastination. Il fait assez savant. Mais quand on réalise ce qu'il signifie, on déchante rapidement. Le CNRTL donne la définition suivante « tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l'exécution de quelque chose ». En général, les décisions, je les prends assez rapidement. Mais exécuter des tâches... c'est une toute autre affaire. Je fonctionne un peu par vagues. Parfois, je suis motivée et capable de travailler jusqu'à cinq heures d'affilées. Et parfois, comme aujourd'hui, impossible de me concentrer. J'ai dû réussir à travailler... trois minutes.
Je ne sais pas si la procrastination est liée à un désintérêt pour la chose que l'on doit faire, ou si elle découle d'une énorme fainéantise. D'accord, je crois qu'il s'agit un peu des deux. Le problème c'est que repousser encore et encore, au bout d'un moment ça ne fonctionne plus. Rien ne se fait tout seul.
Il m'est souvent arrivé de me retrouver dans mon lit, le matin, une boule de stress dans le ventre, à prier je ne sais qui pour pouvoir remonter le temps et faire en sorte que je finisse ce que j'avais à faire. Si seulement c'était possible... ! L'espoir fait vivre comme on dit. Jusqu'ici, j'ai toujours eu énormément de chance : soit mes travaux inachevés n'étaient pas ramassés, soit mon oral pas encore abouti était repoussé, soit le contrôle n'avait pas lieu, et j'en passe. Mais je crains que cette chance ne soit pas infinie. Il y a un moment où toutes les bonnes choses ont une fin.
Maintenant que je suis à la fac, un paradoxe s'est installé dans mon esprit : d'un côté, les professeurs m'impressionnent beaucoup moins qu'au collège et lycée. Par exemple, je n'osais pas parler en classe avant. Aujourd'hui, cela peut m'arriver. J'essaie d'être discrète, mais je n'ai pas peur de ce que je peux encourir. Au lycée, on a peur des mots, des heures de colles, ... D'un autre côté, si j'ai une absence, il n'y a plus personne pour justifier à ma place. Un simple mot d'excuse ne suffit pas, il faut se munir d'un justificatif. Si j'ai une mauvaise note, certes, personne ne va venir me crier dessus. Mais une année non validée, ce n'est pas très glorieux dans un parcours. Pour résumer, je me sens plus libre, disposée à m'organiser comme je veux, mais je suis également morte de peur sur ce que me réserve l'avenir.
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Quand divaguer est la seule issue possible...
RandomChaque jour, nos pensées divaguent. Nous sommes perpétuellement soumis à penser, analyser, réfléchir à l'existence humaine. Et si je n'étais pas la seule à être perdue dans ma vie ? S'il arrivait que certaines personnes se réveillaient le matin, au...