Mercredi 4 Décembre

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Nous sommes parties de bonne heure et nous avons guetté les infos afin de voir si notre plan fonctionne. Et oui ! Ils croient que nous sommes parties au Mexique et nous cherchent. En attendant qu’ils se rendent compte de la supercherie dépêchons-nous. Un autre magnifique matin comme hier nous attendait. Nous pédalons à une allure intense. Impossible de nous arrêter, notre instinct nous crie « FONCEZ, FONCEZ ILS VONT VOUS RATTRAPER  !! », oui, cette idée ne nous échappe pas. Mon Père est capable de tout ! Grâce à cette allure, à midi, nous sommes arrivées dans le village où j’habitais avant. Il est désert, rien, personne, très étonnant. La boulangerie est ouverte, le pain frais nous donne envie, nous entrons. La boulangère arrive, elle est fatiguée et ne décroche pas un sourire. Nous lui demandons pourquoi le village est si désert. Elle nous répond que c’est une longue histoire et que les gens viennent très tôt faire leurs courses et ne revienne pas avant le lendemain matin. D’autre commerces, ont ouverts afin que tous les villageois aient de quoi manger variés. Nous nous dirigeons ensuite vers St Jean de Mont, la ville où nous allions au collège, où l’on se voyait… Nous allons chez mes grands-parents, qui habitent une maison dans une petite rue près de la mer. Ma grand-mère nous ouvre et nous fait entrer. Après, elle guette à droite et à gauche comme pour vérifier si personne ne nous avait vue entrer. Elle me tend le carton dans lequel il y a les livres que j’ai envoyés quelques jours au paravant. Elle ouvre le colis et se met à parler : « C’est la première fois que l’un de tes colis arrive. Nous sommes heureux quand tu nous écris. Cela ne doit pas être la première fois, d’ailleurs nous t’écrivions avant. Jusqu’à ce que nous recevions une lettre du roi comme quoi nous devions cesser de t’écrire et que de toute façon tu t’en fichais de nous. Nous ne l’avons pas cru bien sûr. Dans ces lettres nous te parlions des problèmes qui se passaient ici. Il disait vouloir te protéger de tout sa. Il y a 6 mois nous avons eu une lettre par hazar de toi, tu expliquais qu’être princesse n’est pas facile et ne plaît pas mais que tu allais t’y faire. Nous nous sommes dit que nous allons enfin pouvoir continuer à communiquer et après des dizaines de lettres que nous t’avons envoyé, nous avons perdu espoir. C’est là que ta cousine nous a contactée pour nous expliquer que il n’y a aucun moyen de communication avec Paris et tout le système de protection.
- J’ai reçu une lettre de vous c’est la cuisinière du château Marie, qui l’a récupéré à la poste. Mais que c’est-il passé ? Dis-je
- Il y a dix mois, un certain Christophe Civis est venu en France, à été dans tous les départements et voulais améliorer notre façon de vivre. Il voulais négocier avec le président et nous aider. En fait, il a obligé le président à lui céder la France excepté Paris, et il a fait quelque chose d’horrible. Il a détruit les écoles, les messes du dimanche ont quasiment disparues. Il est très raciste et à donc en plus de nous restreindre, de surveiller tout les appels passés, messages, recherches sur internet, il a triés les personnes dans des villes en fonction de leur couleur de peau et de leur origine, une guerre civile et une guerre mondiale peut éclater n’importe quand. Il a mis à son dos tout les autres pays étrangers. Ce n’est pas tout, les personnes qui se révoltent, sont arrêtés et disparaissent. On ne sait pas ce qui leur arrive ensuite. Ton Papa n’a pas voulu laisser faire et il s’est fait arrêter. Les jeunes de votre âge qui se rebellent, entrent ensuite dans l’armée. Heureusement, avec quelques collègues nous avons réussi à protéger la majorité de vos camarades et ils ont fondé « La Résistance des Jeunes », ils pédalent dans la semoule en ce moment. Je leur est envoyé une mouette. C’est un peut comme les pigeons voyageurs. Je les est informés votre venu. Ils sont heureux de vous retrouver. Venez, ils sont dans un hôtel « abandonné », prenons tes livres et allons-y à vélo au plus vite. Ils sont près de la plage de la Davière. Venez vite ! »
Nous la suivons d’un bon pied, nous pédalons vers l’endroit où est censé se trouver la base de La Résistance des Jeunes . Arrivées, nous retrouvons nos amis. Certes, il manque beaucoup de nos camarades, qui d’après ma grand-mère, pour la majorité avait refusés de venir. Le soir nous nous installons autour d’une table, nous devons être une quarantaine seulement. Nous parlons de notre venu… ect. Nous nous sommes installées en arrivant, alors au moment de s’endormir, nous n’avons rien à ranger. Je repense à « Liberté », cette femme merveilleuse qui n’a pas réussi à réaliser son rêve. Nous ne pouvons pas savoir si mon Père nous a rattrapé. Nous avons hâte d’être demain.

Amandine, princesse du peuple [réécriture en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant