Mercredi 11 Décembre

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Le lendemain, mercredi 11 décembre :

Je me réveille à l'aube et vais dans mon bureau en emportant la lettre et en me disant que travailler va peut-être m'éclairer. Quelques minutes plus tard, Charles me rejoint. Étonné, je lui demande : « Pourquoi t'es-tu levé si tôt ?

- Et toi ? Réplique t-il

- Pour m'éclaircir les idées.

- Moi, c'est pour toi.

- Comment ça ? M'inquiète-je

- Ta lettre m'intrigue aussi. Elle est bizarre...

- Oui. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur.

- Moi aussi.

- Mettons nous au travail ! »

Nous travaillons. Nous avons ce qu'il faut pour le petit-déjeuner, pas besoin de descendre. Nous déjeunons aussi dans le bureau. Il est près de 15h, je regarde la lettre et m'aperçoit que certaines lettres sont en majuscules et pas d'autre. Je les écris sur un papier et le résultat est... « TROUVÉ ! ». Je comprends tout de suite cette phrase incompréhensible. Mon « Père » m'a retrouvé ! Je cris à mon voisin et dans tout l'étage : « Venez tous, c'est extrêmement Urgent !! » Tout le monde arrive près de moi, je continue paniquée : « Le roi m'a trouvé, vous devez partir à l'endroit que nous avions prévu. Amenez tout ! Ils vont venir d'une minute à l'autre, cachez tout les documents !! Vite !! Moi, je fais mes affaires, les filles à vous de vous occuper de l'organisation ainsi que David et Charles. Je compte sur vous ! Dépêchons ! Même si ils arrivent pendant que nous rangeons, il faut que vous partiez une minute après ! C'est parti ! » Tout le monde s'active. Charles m'aide. Tout es quasiment ranger quand « Bonjour chers jeunes, je cherche Amandine. Amenez là moi ! » C'est mon Père ! Je vais lui faire face et lancer : « ils n'auront pas besoin de m'amener, je viens. Je n'ai pas trop manqué aux parisiens ?! Tu me laisses finir de préparer mes affaires ?!

- Oui, mais avec ce garde...

- Non !

- Ce n'est pas une proposition, mais un ordre !

- Tu n'es pas mon père ! Non tu ne l'es pas !

- Je suis ton beau-père et ton roi !

- Mais tu n'a en aucun cas de pouvoir sur moi !

- Si, ta mère m'a laissé cette autorité avant de partir.

- Tu es horrible.

- Ton Esteban est à Londres, le savais-tu ?

- Non, pourquoi ?

- Tu es dans le pétrin et il te laisse, alors, quand tu rentreras, tu te fianceras, tu m'entends ?!

- Non ! Non ! Tu n'as pas le droit de faire ça !

- Au que si, et maintenant tais- toi et finis de faire tes valises ! »

Je me tais, de toute façon, continuer ne servirait à rien. Charles m'aide toujours, comme un ami fidèle. Un court instant, le garde regarde ailleurs, Charles me glisse un gros livre et me sourit. Il a un nouveau plan pour que nous restions en contact.

Avant de partir, je fais des « quasi-adieu » à mes amis. C'est parti pour 4h de trajet en train. Je déteste.

Dans le train mon beau-père me félicite ironiquement : « Super, ton coup du Mexique. Dommage que ta sœur ait pensé à la Vendée aussitôt. Par contre, ton évasion au château m'est toujours mystérieuse.

- Voyez-vous, vous n'êtes pas si intelligent !

- Et pour ta demoiselle de compagnie, tu peux oublier.

- Bien.

- Demain tu rencontre Jean-Édouard.

- Pardon ?! Cette phrase me fait sauter de ma chaise avec ce retour brutal à la réalité. Pardon, oui.

- Tu dois t'occuper du peuple. Ah oui, une certaine Clémentine, une soit disant ancienne amie de danse à toi, veut absolument te voir.

- Super, sa fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

- Amandine, un peu de tenu !»

Le voyage me paraît éternel. Je vogue dans mes pensées entre mes amis que j'ai dû quitter et celle que je vais retrouver. Mon téléphone vibre, mon père ne le remarque pas. J'ouvre mon téléphone, lit le message : « Nous nous sommes bien cachés juste après, ne t'inquiète pas. Je suis en ville pour t'envoyer ce message. Je viens voir les pistes, car ce dictateur est venu envoyer la police pour interroger les montois sur nous. Pas d'inquiétude. Manon » J'ai confiance en eux. Nous avons trouvé une maison déjà habitée, certes par des adultes, mais eux aussi des résistants et nos idées leurs ont beaucoup plus. Je sort une feuille de papier et un stylo. Je décide d'écrire une lettre à mes amis que je demanderai à la cuisinière de poster au plus vite. Bientôt, le train est arrivé. Je vois déjà les parisiens qui sont derrière, criant et heureux que je sois de retour. Ils m'énervent ,sur le moment, mais juste après, une idée malicieuse me vient à l'esprit. Je les salue avec politesse et générosité. Mon père me fais signe de monter dans la limousine. Il m'annonce que Clémentine viendra demain. Je cherche mon livre de Jules Vernes que j'ai emmené. À la place un roman de 4ème, Roméo et Juliette , avec dedans un mot : « Si tu aimes vraiment ,tu es heureuse et tu le sauras. Tu pourras Toujours compter sur moi, mon « Ange ». Avec tendresse. Charles ». C'est ce que je lui disais. Ça fait beaucoup de bien de lire ces quelques mots. Et pour le surnom qu'il me donne, c'est qu'il dit que je suis une jeune sage alors un ange. Au bout de quelques minutes, nous sommes arrivés au château. Là aussi, une énorme foule est présente pour moi ! Super. Mon Père à des lunettes de soleil pour lui donner un air « mystérieux ». Il croit que les gens aiment, mais en fait, ils viennent pour moi et ma sincérité. Si vous pensez que c'est faux, alors, nous verrons cela bientôt. Je monte dans ma chambre, remet mes affaires à leur place et descends en catimini à la cuisine pour donner la lettre à la cuisinière. Je remonte et vous explique tout. Demain comme vous le savez, je vois Clémentine, une amie. Elle va m'aider à organiser tout d'abord, une réunion que ni ma famille ni ce Christophe Civis ne doit être au courant. Je sais que les gens m'aiment. La clochette sonne ! PFFF, il est temps d'aller dîner. Arrivée là bas, je m'assois et le valet nous annonce la venu de Jean-Édouard, c'est la meilleure ! Il arrive. Il est, comment dire, blond aux yeux marrons. Il est mince et un peu prétentieux. Il s'approche de moi et me fais la révérence jusqu'au sol. Je lui dit : « ne vous baissez pas jusqu'au sol. Je n'en vois pas le besoin.

- Pour une princesse comme vous , si exceptionnelle, cela l'est.

- Je vous remercie pour tous ces compliments, mais vous m'excuserez cher monsieur, je dois partir. Je ne me sens pas très bien. Bon dîner à tous. Affirme-je poliment.

- Non mademoiselle, ne vous froisser pas pour moi. Si c'est des papillons, c'est alors une bonne nouvelle. Me renchéri t-il.

- Ce n'est pas d'une excellente politesse de dire cela à une princesse, et non c'est une migraine. », Lui réponds-je sèchement en partant. Je file dans les cuisine retrouver la fameuse cuisinière dont je vous parle, d'ailleurs elle s'appelle Angélique.

Après lui avoir raconté cette petite scène et avoir dîner à ses côtés, je lui parle de mon secret. Elle me dit qu'elle va pouvoir m'aider et ajoute : « J'ai entendu dire hier que demain des caméras seront installées dans tes appartements ». Je suis bouche bée de savoir jusqu'où mon Père est près à aller. Je regarde la pendule qui se trouve sur le mur d'en face et explique à Angélique que je dois aller me coucher. Arrivée dans ma chambre, je repense à cette histoire de caméra. D'un seul coup, un éclair me traverse l'esprit: la lettre pour Charles ! Je cour à travers les couloir afin de trouver Angélique. Une fois trouvée, je lui expose ma requête et retourne comme à l'allée dans ma chambre. Cette fois, je sens que le sommeil va venir.

Amandine, princesse du peuple [réécriture en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant