SURVIVRE APRÈS MON ENLEVEMENT Spin off M.A.P.L.V.

Chapitre 1

- on est les meilleures les filles!!!

- ouais!!

- on a tout déchiré ce soir, pas une erreur dans le show!!!

Nous sommes dans les vestiaires, comme toujours, on se gèle les fesses... c'est le problème quand on danse nue, dès qu'on n'est plus en mouvement et sous les spots... il fait froid!!!

Notre manager est euphorique, il y avait, ce soir, dans la salle, un prince d'on sait plus où au Moyen orient, et toute sa cour... et Jason bat des mains, il nous raconte que son altesse a adoré, qu'on l'a fasciné, subjugué... Marina réplique que pourtant, niveau burka, on n'est pas au niveau avec nos roploplos en plein air!! Nous, on glousse comme... des dindes!!

Le boss arrive en sueur et nous fait taire, son altesse arrive... silence gêné... souvent ce genre de lascar s'imagine qu'il va pouvoir ensuite se taper toute la troupe comme si nous étions des putes... et le Crasy horse de New-York, un genre de vitrine pour homme libidineux.

Nous fonçons passer des peignoirs et chacune de nous se trouve un truc à faire... moi, je suis assez sereine, d'habitude, ces gars là n'apprécient pas les gens de couleur, et moi, je suis métisse!

- vas y toi Karl, souffle mon amie Jackie à l'un des trois hommes de la troupe.

- tu rigoles!! là bas, ils lapident les gays!! moi, je file me cacher dans un trou de souris!

- il n'a pas tort...

Notre boss est reparti, il revient avec un gros plein de soupe au regard... dégueulasse...

- nous allons être brefs, les filles, son altesse voulait juste vous féliciter... les filles sont toujours épuisées après un spectacle...

- félicitations mes demoiselles...

Il s'approche de Katarina, qui le dévisage pleine d'espoir... elle, s'en est une... prête à tout... Le gars pose sans gêne la main sur ses fesses, elle glousse, mais Hervé, le patron, intervient, pas de ça ici. Il écarte notre pute et remet le type à sa place avant de le pousser vers la sortie en envoyant un regard assassin à Katarina qui arbore un regard innocent.

Jason la chope par un bras et l'emmène dans son bureau... elle va finir par se faire virer avec ses hormones en ébullition. Nous, on se démaquille, je demande de l'aide, j'ai encore une écharde plantée dans le derrière... là, si son altesse revient, il va pas être déçu, je suis penchée en avant, j'ai les fesses en l'air et trois copines qui m'inspectent...

Une fois mon problème résolut et une compresse de désinfectant appliquée sur mon postérieur, je repasse en mode maman, ma fille, ma petite Émilie vomit depuis ce matin, j'ai promis de me dépêcher pour aller la voir.

Vu ma vie de folle entre le Crasy et ma troupe de comédie musicale sur Broadway, ma jolie Émilie vit chez mes parents adoptifs...

- tu as l'air pressée ce soir? Me demande Marco, un autre de nos spécimens masculins, quand j'arrive sur le trottoir pour attraper un taxi.

- oui, c'est Em, elle doit avoir la gastro... et toi aussi, dis moi, tu as l'air pressé?

- un rencard, un des joueurs de l'équipe de foot.... j'ai hâte!

- oh bah super, ta soirée risque d'être plus éclatante que la mienne!!

- souhaite moi bonne chance, minaude t il. On partage le taxi? je crois que c'est le dernier.

- oh, tu es adorable!

Je me cale contre la vitre pendant que mon ami se regarde dans la vitre et semble se trouver beau. Ma mère adoptive n'a pas emmené Émilie voir un médecin, pour pas se prendre la tête avec le risque qu'elle vomisse dans la salle d'attente... ma petite chérie n'a que trois ans... mais ça ne fait rien ma 'chère' mère n'a pas de pitié...

Un soupir m'échappe, Marco le remarque.

- elle va grandir, tu ne seras plus obligée de la laisser là bas...

- tu as raison... et puis, elle est quand même mieux là que dans un foyer...

- aller, ma belle tu es arrivée, bon courage.

- merci Marco, passe une bonne soirée, tu me raconteras ce qui ne sera pas censuré après demain.

- du coup, j'espère que j'aurais rien à te raconter, Mme coincée!

Je saute du taxi et me dirige vers la cage d'escalier de l'immeuble de ma 'famille'. Comme toujours, elle est pleine de types patibulaires, je me faufile sans prêter attention à leurs remarques salaces.