Le lendemain des retrouvailles entre mon père et le sien, qui avaient parlé pendant 5 heures (aucune vanne), on a été à la mosquée avec les témoins. Pendant toute la cérémonie, j'avais les larmes aux yeux. Une fois le tout fini, et qu'on était que nous deux, on s'est embrassés pour la première fois, et c'était vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée, ce baiser.
Il était obligé de me porter par la taille, vu qu'il fait 25cm de plus que moi 💀😔. Mais je voulais pas le lâcher. Et il voulait pas me lâcher. Son pote lui avait lâché son appart, vide et tout blanc, et on avait mis au moins 1 mois pour s'y installer et le meubler. On aurait dit des adolescents en attendant, j'allais le voir chez ses parents et il venait chez les miens, mais jamais pour y dormir, juste pour parler dans les bras de l'autre.
Il m'avait toujours pas vue sans mon hijab, et on était début septembre quand même. Heureusement que je reprenais les cours début octobre. Une fois notre long emménagement fini, nos adresses sur nos cartes d'identité changées et nos amis avertis, on a enfin eu notre chambre conjugale.
Il avait pris un lit king size « au cas où tu boudes », sa grosse tête là. Bref, il sortait de la douche et j'allais y aller aussi. Il était en serviette et c'est mieux je dis pas ce que je voulais faire. J'ai été me doucher, j'ai lavé mes cheveux (j'ai un gros afro en fait, très gros, que j'ai détressé hier pour en faire deux grosses nattes), j'ai mis de la lingerie noire et un peignoir kimono en satin noir. Ma sha Allah, la salle ça paye hein 👅.
J'ai fermé le kimono et j'ai été dans la chambre. Il m'a fixée pendant 5 minutes pendant que je faisais ma vie.
Ahmed: T'es magnifique ma puce
Moi: Je saisIl a ri.
Moi: T'es en caleçon?
Ahmed: Ouais pourquoi? Je dors toujours comme ça.
Moi: Non comme ça.Il est arrivé par derrière et m'a fait un bisou dans le cou. Il a défait mon kimono et l'a laissé tomber au sol. Il a scruté mon corps et m'a portée jusqu'au lit. J'étais grave excitée et pas du tout stressée, il me demandait régulièrement si ça allait et s'il pouvait pousser les choses plus loin.
Même ça, ça allait entre nous. Il me respectait, m'aimait, me faisait plaisir. Comme il aimait bien cuisiner, c'est lui qui s'en occupait, et du coup pour le ménage il m'aidait à faire tout (normal) sauf les toilettes et la salle de bain, pour compenser avec la cuisine.
On se disputait un peu souvent pour des trucs de merde, mais ça fait partie du jeu. Ça durait pas longtemps.
Tout allait pour le mieux, jusqu'au moment où une femme avec un enfant s'est présentée chez nous.
Elle: Ahmed *** habite bien ici?
Moi: Euh, oui? Vous êtes?
Elle: Je m'appelle Soukeina. Cet enfant, c'est le sien.Évidemment, je l'ai pas crue. L'enfant devait avoir 3 ans, ça aurait voulu dire qu'Ahmed avait 16 ans quand il a connu la meuf, en comptant les 9 mois + 36 mois.
Moi: Donc vous avez ken avec mon mari à 16 ans et êtes tombée enceinte.
Soukeina: Oui! Il m'a jamais recontactée. J'ai fait de longues recherches, je connaissais même pas son prénom. J'avais juste une photo de lui, et j'ai demandé aux gens s'ils savaient qui c'était. Ça c'était passé à Marseille, donc autant vous dire que c'était compliqué.Je savais pas quoi dire, j'ai demandé à Ahmed s'il avait déjà été à Marseille par message et il m'a répondu que non. Par contre, l'enfant ressemblait vraiment à Ahmed, et c'est ce qui a commencé à me faire peur.
Moi: Il a jamais été à Marseille de sa vie.
Soukeina: Bien-sûr qu'il dit ça. Il assume pas.
Moi: Vous confondez pas avec une autre personne? Parce que vraiment le connaissant, c'est pas trop possible.
Soukeina: S'il n'a rien à cacher, on aura qu'à faire un test de paternité et puis c'est tout.
Moi: Ouais.On s'est tues pendant une heure, jusqu'à ce qu'il rentre du boulot.
Ahmed: C'est moi Wawaa
Moi: Salam aleykum, viens s'il te plaît
Ahmed: J'arrive attendsIl est venu dans le salon et a vu Soukeina.
Ahmed: Bonjour? Vous êtes une amie à ma femme?
Soukeina: Espèce de connard va, comment ça?! Je suis la mère de ton fils!
Ahmed: Quoi?! Ze3ma on s'est jamais vus mais cet enfant c'est le mien, c'est qui cette fille encore?J'ai haussé les épaules en le regardant.
Moi: L'enfant te ressemble, et elle est remontée vers toi grâce à une photo du gars avec qui elle a eu une histoire d'un soir, askip.
Soukeina: Y a pas de askip, c'est la vérité. Je veux un test de paternité.Ahmed et moi on s'est regardés, il y avait rien à perdre.