Cette nuit-là - [Ranpoe]

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Et de deux! J'ai toujours pas de commande, du coup je suis triste. Et quand je suis triste, j'écris du Fluff pour me remonter le moral! Du coup, un petit Fluff Ranpoe ( Ranpo X Poe ) pour vous mettre de bonne humeur.

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C'était une de ces nuits. Une de ces nuits durant lequel l'être humain est plongé dans un mélange de crainte, de mélancolie, de solitude, de calme et de paix. Où, l'homme assis sur le rebord de la fenêtre, observait les étoiles, saisit par leurs beautés éphémères. Il était envahit par le sentiment de n'être qu'un point au milieu de la foule, un graine de sable dans le désert, une goutte d'eau dans l'océan. Et malgré cela, ce sentiment ne le gênait pas. Le jeune homme était perdu dans ses pensées, perdu dans ses réflexions, perdu dans ses rêves et ses ambitions. La solitude avait finit par le rattraper et ce n'était pas un masque confiant qui pourrait le cacher indéfiniment. Il lui manquait. Non pas que les deux hommes était proches mais trop de temps s'était écoulé depuis leur dernière rencontre. C'est dans ces moments de doute et de nostalgie constante que le brun regrettait d'avoir une aussi bonne mémoire. Il passa une main dans ses cheveux noirs et en bataille. Il détestait vraiment le bon sens mais il devait se rendre à l'évidence. Si il n'arrivait pas à le cerner, alors il ne serait pas le meilleur détective du monde. Ces yeux verts rivés sur le ciel nocturne, il réfléchissait. Cependant, sa réflexion revenait toujours au même point, au début du cycle, comme dans un cercle vicieux. Et c'est bien cela qui chagrinait le détective. Il n'arrivait pas a le chasser de ses pensées. Toujours et sans cesse, il revenait dans son esprit. Et malgré lui, il rejouait les moments passés ensembles.

Leur première rencontre : Le regard de l'autre quand il s'était agenouillé devant la silhouette blanche tracée a la craie.

Leur deuxième rencontre : Le sentiment d'impuissance en l'absence de ses lunettes et a la fois, le sentiment d'être entier.

Leur troisième rencontre : L'attitude gênée du noireau mais aussi le sourire resplendissant qu'il affichait, cachait une certaine fierté.

Leur quatrième rencontre : Le sourire du grand quand il l'avait raccompagné chez lui.

Leur cinquième rencontre: Encore ce sourire radieux.

Leur sixième rencontre: Toujours ce sourire.

Leur dernier rencontre : L'absence de ce sourire qui faisait chavirer le coeur du brun.

Et depuis ce jour, il n'avait plus eu de nouvelle de l'autre. Il soupira, comprenant qu'il tournait en rond, avant de se lever et de quitter les bureaux de l'Agence. Il déambula longtemps dans les rues pratiquement déserte de Yokohama, le froid de la nuit mordant son visage. Les yeux a demi-clos, il marchait. Des nuages de buée se formait a chaque expiration. Le vent soufflait dans les ruelles noires, éclairées par de simple lampadaires.

Enfin, la réalité le percuta. Il s'arrêta net, sous l'halo lumineux. Il avait compris. Sans hésiter, il fit volte-face et remonta les rues au pas de course. Son coeur manqua de lâcher quand il aperçu le bâtiment désaffecté. Il s'engouffra a l'intérieur, se déplaçant facilement malgré l'obscurité totale. Il ouvrit la porte de la salle en grand. Au sol, un livre ouvert, et un stylo était posé et un sourire se forma sur les lèvres de l'autre quand il s'approcha du roman. L'ombre furtive d'un raton-laveur se profila derrière lui avant qui ne lisent les quelques lignes écrites d'une main tremblantes et qu'il fut happé dans l'ouvrage.

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Le détective cligna des yeux. Il se trouvait au sommet d'une colline, éclairée par la lumière céleste de la lune et des étoiles. Le brun s'assit par terre en tailleur, les mains posé devant ses jambes et ses yeux verts tournés vers les astres lointains.

-Ranpo...

-Désolé de t'avoir fait attendre.

L'autre s'assit à coté du brun, le dépassant facilement d'une tête. Les deux restèrent là, immobiles, comme cherchant les bons mots avant de s'exprimer.

-J'ai horreur de l'admettre mais tu m'as manquer.

La déclaration du brun fit se serrer le coeur du noireau dans sa poitrine.

-Toi aussi...

Les mots soufflés furent emportés par le vent. La douce brise nocturne balayait le tapis d'herbe et apportait une tiédeur qui contrastait avec l'heure tardive. Plus le temps passait, plus les étoiles semblait perdre de leur éclat. C'est seulement au levé du jour que la conversation reprit.

-Pourquoi tu m'as fait venir?

-Pour te défier.

-Tu m'expliques?

Le noireau fit la moue.

-Tu as vraiment besoin que j'explique?

Le brun se contenta d'hocher de la tête. Le plus grand ouvrit grand les bras et planta son regard pourpre dans les yeux verts de l'autre.

-L'énigme, c'est moi.

Un sourire s'étira sur les lèvres du plus jeune.

-Alors on devrait sortir assez rapidement.

Poe fronça les sourcils, perplexe devant la réaction de Ranpo.

-Explique toi.

-Pas besoin de mots pour ça, mon cher Poe.

Cette fois, c'est le plus vieux que esquissa un sourire.

-Montre moi alors.

-Comme tu voudras.

Le brun se leva et vint s'assoir a coté du noireau, enroulant ses bras fins autour de la nuque de l'autre et il déposa ses lèvres sucrées sur celle tant désirés de Poe. Ce dernier, a peine surpris du geste, approfondit l'échange. Les deux hommes s'embrassèrent jusqu'à manquer d'air. Ils se séparèrent à contre coeur, désormais a découvert sur leurs sentiments respectifs.

-Je t'aime

-Moi aussi je t'aime, le fan de raton-laveur.

Bungou Stray Dogs OS [Commandes Fermées ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant