La pluie tombait, ce jour-là.
La pluie tombait, mouillant les rues de la petite ville.
La pluie tombait sur Yokohama.
La pluie tombait et baignait la ville dans un éclat gris et bleuté.
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Les deux jeunes hommes marchaient en silence.
Ils marchaient en silence, laissant le vent ébouriffer leurs cheveux.
Ils marchaient en silence, sans ressentir le besoin de parler.
Ils marchaient en silence, se comprenant dans un simple regard.
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Le premier regardait le ciel gris de ses prunelles océan.
Le premier marchait sur le rebord du quai, sans aucune peur.
Le premier laissait la pluie de ce jour là mouiller ses cheveux couleur de flamme.
Le premier tenait fermement la main de l'autre, comme par peur qu'il s'envole.
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Le second marchait, ses yeux couleur noisette fermés.
Le second respirait l'air froid de cette journée de pluie.
Le second se tenait plus bas que le premier, le laissant jouir de la hauteur.
Le second cachait son visage et les gouttes qui perlaient sur ses joues.
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De cette manière, la tête de cuivre rivalisait en hauteur avec l'autre.
De cette manière, le tête d'ébène ne laissait pas l'autre s'inquiéter.
De cette manière, la tête du soleil pointait derrière le suaire du ciel.
De cette manière, la tête de l'église dans le lointain brillait dans les rayons dorés.
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Le grand parapluie du brun le protégeait de la pluie tombant sur Yokohama.
La grand parapluie noir allongeait l'ombre sur le visage du second.
Le grand parapluie noir se harmonisait avec les autres tissus du duo.
Le grand parapluie reliait les deux ombres sur le sol humide de la ville.
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Le rouquin décrocha son regard de l'étendu grise et bleutée.
Le rouquin décrocha un regard en biais vers le brun, cherchant ses prunelles.
Le rouquin décrocha un sourire légèrement stressé vers le deuxième.
Le rouquin décrocha ses yeux cyan pour les fixer dans les humides iris rouges indien.
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Les prunelles sombres ne reflétaient qu'une seule émotion.
Les prunelles sombres scintillaient comme milles feux.
Les prunelles sombres du jeune homme étaient illuminées par un doux sourire.
Les prunelles sombres étaient tintées d'un éclat de bienveillance.
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Le plus petit descendit agilement de son piédestal, du bord du quai.
Le plus petit plongea une fois encore ses prunelles dans celles de l'autre.
Le plus petit enlaça les doigts des jeunes hommes.
Le plus petit laissa glisser une lueur inquiète dans ses iris couleur du ciel d'été.
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Les lèvres du plus grand laissèrent s'échapper un soupire douloureux.
Les lèvres du plus grand que le roux désiraient avec tant d'ardeur.
Les lèvres du plus grand, ces grandes lèvres pulpeuses,
Les lèvres du plus grand qu'il pourrait si facilement capturer et faire siennes.
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Le silence régnait toujours dans le port.
Le silence d'or que chacun des deux chérissait.
Le silence qui fut brisé par une voix calme et mesurée.
Le silence brisé par une voix blessée résonna dans un lourd écho.
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Dis moi, Chuuya.
Dis moi pourquoi le monde semble si vide quand tu es loin.
Dis moi pourquoi mon coeur est lourd au contact de ta main.
Dis moi pourquoi je ne peux pas retenir mes larmes.
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Dis toi bien, maquereau.
Dis toi bien que, meme dans le vide, tu n'es pas seul.
Dis toi bien que nos mains enlacées enflamment aussi mon esprit.
Dis toi bien que tes larmes ne sont que passion et joie.
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Et sur ces mots, le roux offrit un léger sourire.
Et sur ces mots, l'autre sentit son coeur se serrer.
Et sur ces mots, la pluie troublait l'eau stagnante du port.
Et sur ces mots, les lèvres du duo se joignirent dans une douce étreinte.
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Pendant quelque instant, tout avait disparu.
Pendant quelque instant, une fraction de seconde,
Pendant quelque instant, ils étaient seuls au monde.
Pendant quelque instant, leurs coeurs battaient a l'unisson.
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Cet amour brillait plus fort que les étoiles du ciel nocturne.
Cet amour pourrait aisément résister a toute les épreuves.
Cet amour, un amour si ardent et profond,
Cet amour né d'un regard simple et innocent.
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Les deux amoureux reprirent leur balade.
Les deux hommes respiraient le bonheur.
Les deux partenaires se souriaient, dans le silence.
Les deux complices marchaient toujours sous la pluie battante.
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Puis, comme dans un murmure, ils étaient partis.
Puis, comme la symphonie de la pluie, le monde semblait plus lumineux.
Puis, comme un nuage porté au vent, les gouttes fines s'étaient arrêtées.
Puis, comme un papillon, le soleil avait éclairé Yokohama.
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C'est ainsi qu'est né une nouvelle histoire.
C'est ainsi que l'église du lointain fit sonner midi.
C'est ainsi que la vie reprit dans la petite ville.
C'est ainsi aussi qu'une nouvelle page s'écrit.
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Le dernier mot que l'un avait dit a l'autre ce jour ci,
Le dernier son était un message d'amour.
Le dernier orage avait détruit et créé.
Le dernier vers fut l'écho d'un future arraché.
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Bungou Stray Dogs OS [Commandes Fermées ]
FanfictionConcrètement, ceci est un recueil d'OS Bungou Stray Dogs. Je suis ouverte a toute les requêtes et a tout les ships. /!\ Certains OS peuvent être gay, je ne veux pas d'homophobie sur mon histoire. /!\ /!\ Certains OS peuvent aborder des sujets sensib...