Bungou Stray Dogs OS [Commandes Fermées ]

Tulipe noire et ciel bleu - [SouKoKu] part 2

Et voici la partie 2 du SouKoKu. Conseil : Sortez les mouchoirs (Je me suis fait pleurer en écrivant cette partie).

/!\ WARNING: Triste! Lisez a vos risques et périls /!\

/!\WARNING: Cette partie n'est pas Spoilers Friendly! (il y a un/plusieurs spoils). Si vous n'avez pas vu la S2, ne lisez pas (ou alors vous ne comprendrez pas tout). /!\

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La vie semblait plus calme, plus noire, presque monotone, en cette matinée d'automne. La pluie tomba a lourdes goutes contre les vitres. Le jeune homme envila une veste, noire. Il se regarda rapidement dans le mirroir. Ses traits étaient tirés par la fatigue et la tristesse. Il détourna les yeux de la vue, incapable de la soutenir plus longtemps. Il ne portait que du noir ce jour là. Ses yeux semblaient vidées de vie et ses cheveux tombaient en cascade dans son dos. Il déposa un chapeau noir sur sa tête, le laissant tomber devant ses yeux. Il sortit de l'appartement. Il marcha sous le pluie, d'un pas lourd qui en disant long sur la situation, pendant ce qu'il estima être une éternité. Il pouvait bien attendre une éternité de plus, de toute façon. Les barrières qui délimitait l'endroit se dressèrent devant l'homme. Il releva les yeux, la mine sombre. Des figures familières l'attendaient.

Un grand homme, ses cheveux noirs tirés en arrière.

Une femme, ses yeux tirant sur le rose maquillés de noir.

Un jeune homme, son teint blafard et ses yeux gris ternes.

Et tous portaient du noir, rien que du noir. Aucune couleur n'était visible dans leurs tenues.

La femme posa sa main sur l'épaule de l'homme, passant son bras autour de ses épaules, comme pour l'aider à marcher.

-Allons-y, Chuuya. Les autres nous attendent.

C'est dans un silence de mort que les quatre collègues entrèrent dans le cimetière.

Les autres personnes invitées se trouvèrent déjà assemblées. Le coeur du roux se serra un peu plus dans sa poitrine. La plupart des personnes se tournèrent vers lui, partageant leurs condoléances.

Enfin, ils se dirigèrent vers le cercueil. Un homme, brun, les yeux clos, une tulipe noire dans les mains reposait là, sur un lit de fleur. Les mots écrits revinrent au roux.

"Avec un peu de chance, la où je suis, j'ai retrouvé un vieil ami."

Chuuya détourna les yeux, incapable de supporter la vue plus longtemps. Sans vraiment le savoir, le brun avait deja été réunis avec son ami. Les yeux bleus de Chuuya se posèrent sur la tombe d'a coté.

"S. Oda"

La pluie s'était arrêtée. Un officiel approcha, se plaçant près de la dépouille, c'est d'une voix vide de sentiments qu'il commença.

"Cher Dazai Osamu,

Nous sommes tous là aujourd'hui, ta famille, tes amis et ceux qui t'ont suffisament approché pour apprécier l'étendu de tes qualités et de tes défauts. Nous sommes là pour te dire adieu. Tu pars avant nous, nous rappelant que toutes les lumières finissent par s'éteindre. Tu ne craignait pas la mort, c'était pour toi une libération mais pour nous qui restons, tu laisses un vide immense. Dans ce train qui t'emporte, il y a un wagon remplis des pensées que nous t'offrons. Permet nous de garder ton rire, ton sourire et touts les souvenirs. Repose en paix, cher Dazai, les trains partent a l'heure. Nous sommes tous passagers d'une même destination. Adieu."

Le roux se tourna vers les personnes présentes.

Atsushi pleurait.

Mori et Kouyou se tenaient par le bras, comme de peur de tomber.

Akutagawa serrait sa soeur dans ses bras.

Ranpo retenait ses larmes, qu'il voulait cacher derrière ses cheveux.

Kunikida semblait s'effondrer.

Yosano se contentait de sourire tristement.

Quant a Chuuya, il demeurait fixe. Il n'avait plus de larmes pour pleurer, ses yeux étaient encore rouges de la veille. C'est sans un mot que le roux s'avança vers la tombe encore ouverte. Il s'agenouilla devant l'homme au visage paisible. Il resta la longtemps, dans le silence totale avant que des mots s'échappent de ses lèvres.

-Ou es-tu maintenant?

Le murmure résonna dans un écho, tandis que d'autres venaient le rejoindre.

-Est-tu perdu?

Une main se posa sur son épaule, les larmes lui montaient aux yeux, sans couler.

-Te retrouverai-je?

La voix du roux tremblait.

-Es-tu seul? As-tu peur?

Les larmes menaçaient se couler.

-Dis, Dazai, est-ce que tu me cherches?

Tout le monde l'écoutait désormais.

Le roux chercha ses mots pendant une seconde avant d'abandonner.

-Merde, pourquoi tu es parti? J'ai du rester, moi! Tu m'attends, au moins? Dis moi que tu m'attends!

Des grosses larmes roulaient sur ses joues.

-Est-ce que l'on se reverra?

Le roux déposa des dahlias rouges et du mimosa autour du corps, avant de se redresser. Un à un les invités déposèrent a leurs tours des fleurs.

Atsushi posa des agrimoines et des amorphas.

Kouyou, des agnus castus bleues et des adonines rouges.

Mori, des amarantes rouges.

Kunikida, des amsonias et des cobéas.

Akutagawa, des anserines pourpres et des acoces.

Yosano, des bégonias oranges et des agapanthes.

Et Ranpo, des buglosses et une branche d'ajonc.

-C'est le dernier cadeau que l'on te fera, Dazai. Prends soin des fleurs et de nos sentiments emprisonnés en elles.

La voix du parrain de la Mafia reflétait sa profonde tristesse et un deuil encore trop récent. Tandis que les détectives repartaient entre eux, les mafieux se séparèrent également. Seul Chuuya resta. Il se rassis a coté du brun, parlant avec la deuxième moitié du Double Noir.

-Tu vas me manquer, tu sais? Et moi, je dois vivre en ta mémoire... T'es gonflé quand même!

Il finit par se lever, laissant le soin a l'officiel de mettre en terre le brun. Il reparti vers son appartement, un sourire mélancolique aux lèvres et la gemme bleu ciel de Dazai dans le creux de sa main.