𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴•𝟷𝟼

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Je regardai par la fenêtre les feuilles tomber de l'arbre, montrant que nous étions maintenant bels et bien au mois d'automne.

Puis je tournais ma tête vers la droite, pour voir une chaise tout aussi vide que hier. Harry n'était pas là, il n'était pas venu au lycée depuis quelques jours maintenant pour une raison qui m'était complètement inconnu.

J'avais essayé de le contacter à plusieurs reprises mais je ne tombai que sur son répondeur, aucune nouvelle de lui. Rien.

J'étais loin d'aller bien, j'avais une boule au ventre qui se créait à chaque fois que je pensais à lui ce qui signifiait tout le temps. J'avais bien peur que cela avait avoir avec ce que j'avais vue et entendu il y a quelques jours en pleine nuit, mais je ne savais ce que cela signifiait exactement.

Harry n'était pas vraiment le genre de personne à être absent aussi longtemps en cours, enfin du moins d'après ce que j'en savais... Ce qui veut dire pas grand-chose. La réalité était que je ne le connaissais pas plus que ça, nous étions amis depuis quelques semaines et je sais bien qu'en si peu de temps, on ne peut pas vraiment connaître les gens, ça prend du temps.

Mon instinct me disait tout de même que cela n'était pas normal, loin de là. J'avais l'intime conviction que quelque chose n'allait pas.

Le souvenir du corps d'Harry venant se fracasser brutalement contre la vitre de sa chambre me revint en mémoire. J'aurais dû aller sonner chez lui ce soir-là. Je me sentais idiote à présent, j'aurais dû y aller en prétextant n'importe quoi mais j'aurais dû toquer à cette porte. Je ne savais pourquoi je n'avais pas réagi à ce moment-là, mais je m'en voulais terriblement maintenant. J'avais pensé que ce n'était rien, ce qui avait peut-être été le cas...ce que j'avais vue n'avait peut-être rien à voir avec la situation. Mais depuis ça je n'avais plus aucunes nouvelles du bouclé.

Je prenais ma tête entre mes mains et me massaient les tempes, plus rien n'allait correctement là-dedans. J'avais l'impression que plus rien n'avait réellement de sens.

Stupide Charlie, tu es stupide, stupide, stupide.

- Mademoiselle Michaels, pouvez-vous me donner la réponse ?

Mon professeur de maths me sortait de mes pensées, je ne savais même pas de quoi il me parlait, et de toute façon même si j'avais suivi ne serait-ce qu'un peu de son cours je n'aurais tout de même jamais su quoi répondre.

- Elle ne peut pas, vous voyez bien que ces capacités intellectuelles sont réduites non ?

Je tournais ma tête vers la blonde qui avait dit ça à voix haute derrière moi. Marie évidemment, celle-là ne me lâchera donc jamais.

- En effet, mes capacités sont réduites...Surtout quand tu te retrouves aussi près de moi. Crachais-je doucement pour qu'il n'y est qu'elle qui entendent.

Je tournais de nouveau ma tête vers le tableau, les gens me regardaient attendant que je dise quelque chose. Tous ces regards sur moi me donnaient presque mal à la tête, cela me gênait beaucoup et j'avais une envie terrible de me cacher.

- Je - Je n'ai pas la réponse monsieur. Disais-je finalement.

- Mademoiselle Michaels, sortez de mon cours. Vous n'êtes pas ici pour rêvasser, mais pour travailler.

Je pris mes affaires sans même riposter quoi que ce soit, et sorti le plus vite possible de cette salle de cours. De toute façon c'était ma dernière heure, et je décidais de partir du lycée sans même attendre la fin du cours pour que le professeur vienne me faire la morale. Je n'avais pas besoin de ça en plus aujourd'hui.

𝙾 𝙽 𝙻 𝚈 . 𝚈 𝙾 𝚄  | 𝙷.𝚂 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant