𝙾 𝙽 𝙻 𝚈 . 𝚈 𝙾 𝚄 | 𝙷.𝚂 |

𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴•𝟷𝟽

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Mes cours de mathématiques avaient toujours été ennuyeux, mais depuis qu'Harry était rentré dans ma vie je ne voyais plus ces cours de la même façon. Pas que j'avais retrouvé goût pour cette matière, mais plutôt trouvé une passion pour écouter Harry me parler de tout et de rien des heures durant.

Mais il ne venait plus, et les cours étaient redevenus aussi fade qu'ils l'étaient avant.

Harry avait une façon de parler, d'expliquer les choses qui me passionnait. Il dégageait quelque chose en plus que personne n'avait et lorsqu'il parlait de sa passion pour la photographie, cela m'enivrait et j'avais l'impression de la vivre avec lui et la partager.

Était-ce normal d'aimer autant de choses chez une personne, même les plus insignifiantes ?

J'écrasais mon front contre mon casier bleu, un peu violemment. Mais peut-être en avais-je besoin pour me remettre les idées en place ? Après tout je pensais bien trop à Harry, alors que la réalité était que lui ne se préoccupait pas de moi. Il n'en avait rien à faire, et j'en étais presque convaincue à présent.

Je fermais les yeux et expirais longuement.

- Bordel... Charlie tu recommences à penser à lui. Sort de ma tête... sort de ma tête... sort de ma tête. Me chuchotais-je à moi-même.

Je décollais mon front du casier, l'ouvrait et y déposait enfin mes livres. Je repris ma route, et continuait à marcher le long du couloir qui était rempli de monde. Comme si nous étions dans une foule en plein concert.

Mais cela me parue plus étrange lorsque je vis que finalement tout le monde essayait d'aller au même endroit, les gens se bousculaient et se poussaient comme pour voir un spectacle.

J'essayais à mon tour de passer entre les corps, curieuse de voir ce qu'il se passait. Mais je décidais presque de faire demi-tour en voyant le personnage principal de cette scène.

Encore une fois, Marie avait décidé de crier et de faire un scandale dans les couloirs sous les yeux ébahis de son fidèle public. Je vis qu'elle c'était trouver une nouvelle cible, elle s'attaquait encore à quelqu'un et l'humiliait sans la moindre retenue. Une simple fille de première année, se retrouvant entre cette folle et les gens autour qui l'encourageait hurlant encore bien plus fort que la blonde. Alors que la petite brune au milieu pleurait et tremblait presque, elle regardait partout autour d'elle cherchant quelqu'un qui pourrait la sortir de là. Mais les gens ne voyaient pas ça, il la pointait seulement du doigt, rigolant d'elle. Les gens dotés d'un cœur non malade ne ressentaient donc rien ? N'y a-t-il que méchanceté et haine qui les abritaient ?

Je les poussais tous un part un, parfois ceux-là s'offusquaient de mon geste mais je ne les regardais même pas. Lorsque j'arrivais au milieu, là où un cercle s'était formé autour, je tendais ma main vers la fille brune sous les yeux des autres qui eux commençaient à m'insulter.

Une haine indescriptible m'envahissait et je ne pouvais comprendre cette injustice. Pourquoi est-ce que cette fille avait le besoin systématique de blesser les gens. Elle était si pathétique.

Chaque paire de yeux se retrouvaient finalement sur moi. La fille aux cheveux bruns hésitait un peu avant de prendre ma main, mais elle le fit comme-même finalement et je la ramenais rapidement vers moi.

À peine sa main dans la mienne, je me précipitai de faire le chemin retour et d'essayer de l'éloigner de cette situation.

- Qu'est-ce que tu fais ? J'entendais derrière moi. La voix était forte et surpassait celles des gens autour.

- Je l'emmène avec moi. Je me retournais vers Marie.

- Laisse-là, on rigole juste.

- Rigoler ? Putain mais c'est quoi ton problème à faire du mal aux gens, à les humilier de cette façon ?