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Tic, tac, tic, tac, tic, tac.
Je n'entendais plus de crie, plus rien, seulement l'horloge dans ma chambre, qui semblait au fur et à mesure des secondes devenir de plus en plus forte.
18h30 : 3h30 plus tôt.
J'avais été peut-être dur avec mon père, en lui disant les choses aussi franchement. Mais j'étais certaine que cela était sans nul doute la seule façon pour que lui et maman comprenne.
J'entendais les pas de mon père descendre les escaliers, et en réalité l'expression qu'il avait affichée avant son départ m'avait fait terriblement mal au cœur. Mais même si rien n'était sa faute, de leur faute, il fallait qu'ils commencent à réaliser ce qu'ils me faisaient subir au quotidien.
Mon regard se tournait de nouveau vers chez Harry comme avant que mon père vienne me voir, mais il n'y avait toujours rien ni personne.
Sous la colère je me levais furibonde et fermais mes propres rideaux d'un geste violent. J'avais l'impression d'être une fille sous drogue constante. Ma tête n'était remplie que de ses yeux clairs et de son sourire. Je devenais sans-doute complètement folle. Qu'est-ce que j'espérais avec lui ? Je ne devrais rien espérer.
Je me reposais sur mon bureau et passais mes deux mains sur le visage, étais-ce la fatigue qui me faisait divaguer à ce point ?
Cette journée n'était définitivement pas la mienne, je n'attendais plus que mes yeux se ferment et que je puisse dormir le plus longtemps possible jusqu'à demain.
Je posais ma tête sur mes bras, espérant reposer mes yeux quelques instants mais une journée horrible ne pouvait pas se terminer sans lui n'est-ce pas ?
Je posais soudainement ma main contre ma poitrine. Un réflexe que j'avais automatiquement, comme si j'essayais de tenir mon cœur pour que celui-ci ne vienne pas tomber et s'écraser contre le sol.
Je sentais comme des pincements étranges dans ma poitrine qui me donnait de léger spasmes dans l'entièreté de mon corps. Cette forte douleur était accompagnée par des larmes salées coulant sur mes joues sans même que je puisse faire quoique ce soit. J'avais tellement mal que je pleurais sans même pouvoir le contrôler.
Cela était étrange, ça faisait longtemps qu'une douleur pareille n'avait pas surgi. J'essayais de me relever de ma chaise de bureau, et plus j'avançais vers la direction que je voulais prendre, plus ma tête tournait. Mes jambes flageolaient et à seulement quelques pas de ma table de chevet, elles m'abandonnèrent et je m'écrasais sur le sol dans une chute plus que pathétique.
J'essayais de ramper sur le sol, il me fallait ses médicaments et cela le plus rapidement possible. Tandis que ma main réussie à toucher la poignet du tiroir, une douleur bien plus forte encore me saisissait me faisant sortir plusieurs gémissements de douleurs.
Alors que je réussissais enfin à prendre toutes mes boîtes et à les sortir, je me rendis comptes que les simples pincements se transformèrent en quelques choses de bien plus horrible à supporter.
L'envie d'hurler à pleins poumons pour extérioriser ma douleur voulait s'échapper de mes lèvres à plusieurs reprises, mais ma tête en avait décidé autrement. Je ne voulais pas de mes parents sur mon dos maintenant et je ne voulais certainement pas finir à l'hôpital cette nuit. Il était clair qu'hurler intérieurement était la meilleure chose à faire.
Je réussis finalement à prendre enfin, mes pilules colorées, sans eau. Puis je retombais sur le sol complètement épuisé, mon corps affaiblit et douloureux.
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𝙾 𝙽 𝙻 𝚈 . 𝚈 𝙾 𝚄 | 𝙷.𝚂 |
FanficCharlie, étudiante de dernière année dans un petit lycée en Angleterre, essaie désespérément de vivre sa vie comme une adolescente normale. Surprotéger depuis sa naissance par ces deux géniteurs, celle-ci souffre du manque de liberté dont-elle n'a p...