Kahoni [Vkook]

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 « Tae et moi allons sur la plage, merci pour le repas, Hoseok.

– Oh ! Moi aussi, moi aussi ! S'il te plaît papa je peux y aller avec eux ? »

L'homme sourit en jetant un œil aux doigts entrelacés du petit duo avant de se retourner vers sa fille.

« Non, Akela. Toi, tu vas aller faire un brin de toilette, donner à manger à Néra, ranger les osselets et remettre à leur place tous les livres que tu as sortis hier. Tu aurais dû le faire dès que tu en avais fini avec eux, et je t'ai déjà dit de ne pas tous les prendre à la fois. Et ensuite, tu iras te coucher.

– Pffff... mais papa... Je veux juste aller faire un tour avec Taetae et Kookie... Il est même pas tard encore, je peux faire tout ça quand on revient !

– J'ai dit non. Tu les as bien assez accaparés toute la journée, petite fripouille. Tu les verras demain.

– C'est pas juste..., ronchonna l'enfant en traînant des pieds jusqu'à la chambre où les livres en question étaient éparpillés partout par terre. »

Ils la regardèrent, amusés.

Il était vrai qu'après la douce nuit de sommeil dont ils avaient pu profiter après avoir secouru Jungkook, au petit matin, la fillette était constamment restée à leurs côtés. Ils avaient joué tous ensemble, des heures durant à d'innombrables jeux, pour le plus grand plaisir de l'enfant, mais aussi du plus jeune des deux garçons, qui s'était beaucoup attaché à elle.

Pour autant, le brun devait bien admettre que vers la fin de la journée, il aurait bien aimé pouvoir se retrouver enfin seul à seul avec son aimé. Elle était charmante, et sa joie de vivre contagieuse, mais, lui qui était habitué à avoir sa sirène au regard violet pour lui tout seul se retrouvait à devoir le partager ou se laissait entraîner par la fillette. Et c'était frustrant.

Puis ils se tournèrent vers le maître de maison :

« Merci encore.

– Si elle vous embête, dites-le moi, d'accord ? Vous avez le droit de vivre aussi.

– Oh non, ne t'en fais pas, elle est adorable ! le rassura le châtain avec un grand sourire. »

L'adulte pouffa devant le regard boudeur que le jaloux délaissé lui lança sans qu'il s'en aperçoive.

« Si tu veux mon avis, ce n'est pas tout à fait ce qu'en pense ton ami. Allez, filez donc. Je garde bien Akela ici. »

Sans attendre davantage, le plus vieux tira son amour à sa suite et ils sortirent, cueillis par la douce brise marine du soir qui tombait.

« Tu crois que le coucher de soleil est beau ici ? demanda le brun, l'air rêveur.

– Il n'y a qu'un moyen de le savoir, lui répondit l'autre d'une voix qui se voulait mystérieuse en prenant les devants. »

Un grand sourire éclaira le visage du plus âgé qui s'empressa de trottiner à sa hauteur. Il vint délicatement enrouler son bras orné de motifs couleur soleil autour de la hanche du châtain qui frémit. Laissant le bonheur parler à travers ses traits baignés de la lueur ambrée de l'heure dorée, pour le plus grand plaisir de son compagnon, qui le contemplait en silence dans le paysage mouvant qui le mettait si bien en valeur. Surtout ses yeux améthyste, qui resplendissaient. Il se laissa simplement guider jusqu'au bord de l'eau, trop occupé à graver dans sa mémoire ces images merveilleuses.

Et parce que graver ne peut se faire qu'avec les yeux, il se pencha en avant pour apposer sur sa joue un rayon de soleil de ses lèvres papillon.