Ｊ-１０ [✔]

Ｊ-３

Je me suis rendu compte à quel point je détestais cet endroit. Les regards de travers sont vraiment désespérants, mais quand on en a pris l'habitude c'est très étrange qu'ils disparaissent du jour au lendemain. Je ne sais pas si ce fait doit vraiment me rendre heureux ou non, je sais que si je ne suis pas pris pour cible c'est parce que ces chers élèves ont trouvé une nouvelle victime. Pendant un instant j'ai voulu les appeler des "hyènes" mais c'est faux, et c'est ça le pire, ces gens ne sont même pas des monstres ou des animaux quelconques, ce sont juste des enfants incroyablement stupides.

En arrivant dans les couloirs j'ai vite compris qui était leur nouvelle cible, Boo Seungkwan. Le pauvre a voulu se déclarer à un gars qui lui plaisait , mais ce sans cœur l'a répété au reste du lycée... 

Les gens qui peuplent cet endroit sont vraiment étranges, en quoi le vie de ce petit les regarde. Pendant un instant je commence à me dire que je pourrais aller l'aider, après tout je ne suis pas à ça près et puis je vais bientôt partir alors que je meure avec un peu plus de haine de la part de ces gens ne va pas changer grand chose.

Pourtant quand je vois des personnes s'arrêter pour lui faire des remarques sans intérêt et que je vois de petites larmes se former au coin de ses yeux, je n'arrive pas à bouger. Mon corps semble écouter la petite voix qui me dit "que se faire aider par le boiteux n'est pas forcément quelque chose de souhaitable. Depuis trois ans que tu souffres il n'est pas venu t'aider que je saches? Alors pourquoi toi tu le ferais?"

En passant à coté de lui il leva un regard suppliant vers moi. Je ne savais pas quoi faire, j'avais peur alors je réussis juste à lui lancer un regard triste teinté de pitié. Une envie de vomir me monta aux tripes, toutes les fois où j'étais à sa place , toutes les fois où j'aurais voulu que quelqu'un m'aide et toutes les fois où je ne recevais qu'un simple regard que je jugeais supérieur. J'était devenu une des personne que je détestais le plus, ceux qui, je pensais, se donnaient bonne conscience en se disant que eux ils ne faisaient rien de mal et que leur intervention n'aurait sévi à rien...

Mon dieu que j'ai envie de boire pour oublier cette pensée.