C'est toi...

Chapitre 6

Mes parents continuèrent de me parler pendant près de 10 minutes, mais je n'écoutais plus. Comment ça, ils divorçaient ? Pourquoi ? Je ne pus m'empêcher de pleurer. Tout mon monde était en train de s'effondrer. Je n'avais plus rien qui me raccrochait à la réalité. Peut-être que la perte du pendentif était un signe. Le signe que notre famille allait s'effondrer.

— Pourquoi ? Réussis-je à articuler.

— Cela fait longtemps que nous ne nous aimons plus chérie. On voulait rester souder le plus possible, mais cela devenait trop difficile à te cacher. Mais ça n'enlève en rien le fait que tu es notre fille et qu'on t'aime ! Répondit mon père.

— Je ne veux pas que vous divorciez moi, j'ai besoin de mes deux parents !

— On sera là, je ne déteste pas ton père. On ne sera pas le type de famille avec des parents divorcés qui ne peuvent pas se supporter. Nos sentiments ont juste changé. Mais on aura toujours ce lien qui nous unit, nous trois.

— Si c'est ce que vous voulez.

Et je montais dans ma chambre. Je voulais échapper à tous ces événements et la seule personne qui pouvait m'y aider était Casey puisque je n'avais ni copain ni meilleure amie. Elle n'était pas venue en cours et j'espérais sincèrement qu'elle serait chez elle. Je redescendis et demandais à mon père.

— Est-ce que je peux sortir ce soir ?

— Oui bien sûr, ne rentre juste pas trop tard. On rediscutera de tout ça plus tard.

Je sortis en trombe de la maison et pris le bus direction la maison de Casey. Il était 17 h quand j'arrivais devant sa porte. Oui bien sûr, ne rentre juste pas trop tard. Casey m'ouvrit.

— Encore désolé de te déranger, j'ai besoin de parler et tu es la seule qui est là pour moi donc... Est-ce que je peux entrer ? Demandais-je.

— Ouais, vas-y.

Elle semblait fatiguée. Elle me prépara une tasse de café pour me réchauffer. Après tout, nous étions en janvier et il faisait particulièrement froid. Je lui expliquais les derniers événements.

— Est-ce que ta vie est toujours... Comme ça ?

— Comme ça comment ?

— Mouvementée.

— Non d'habitude, il ne s'y passe jamais rien.

On sirota notre café durant des minutes. Soudain le visage de Casey s'illumina.

— C'est quoi ce regard ? demandais-je.

— J'ai une super idée, mais je ne suis pas sûre que tu seras d'accord.

— Dis toujours.

— Bon, ce soir, il y a une soirée. Je sais ce que tu vas me dire : tu n'as pas le cœur à faire la fête. Et je suis tout à fait d'accord avec ça, mais je pense que ça te ferait du bien de te changer les idées. Tu me fais confiance ?

— J'imagine que oui.

— Alors c'est parti.

On se leva et elle m'entraina en courant dans sa chambre. Elle sortit de son placard une magnifique robe noire.

— Enfile ça, dit-elle.

— Tu es sure qu'elle me va ?

— On verra bien, me répondit-elle avec un clin d'œil.

Je pris quelques minutes à me changer. La robe, étrangement, m'allait. Je me présentais devant Casey.

— La robe est... Très jolie. Bon suis moi, on passe à la salle de bain.