C'est toi...

Chapitre 10

5 mois plus tard

J'allais embarquer dans l'avion aéroport de Montréal pour rentrer à la maison. J'étais très impatiente. Je n'avais pas pu beaucoup parler à Casey, Marie et tous les autres ces 5 derniers mois à causes de nos horaires incompatibles entre le décalage horaire et nos études. Juste avant d'embarquer, je relus mes mails. Marie m'avait prévenue qu'elle viendrait me chercher. Je n'avais pas dit à Casey que je rentrais aujourd'hui, je voulais lui faire la surprise. Le vol fut interminable. J'étais impatiente et stressée à la fois de les revoir tous. Après tout, j'avais pas mal changé : je m'étais fait un carré lissé et j'avais perdu plusieurs kilos. Quand on arriva à l'aéroport en France, je me dépêchais de sortir. J'allais chercher ma valise que je mis plusieurs minutes à trouver et je franchis les portiques. Je m'attendais à voir Marie, mais elle n'était pas là. Je regardais un peu partout. Mon sourire s'estompa et s'attrista. Je me disais qu'elle avait surement dû m'oublier. Je jetais un dernier coup d'œil et me figeais. Une fille se tenait devant moi. Casey. Elle avait un jean déchiré comme à son habitude, mais bleu et puis une superbe chemise à carreaux verts. Ses cheveux étaient encore plus longs que la dernière fois que je l'avais vue et son corps semblait beaucoup plus musclé. Elle me regarda droit dans les yeux quelques instants. Je lâchais mes affaires et courus vers elle et lui sautais dans les bras. Je la serrais de toutes mes forces. Elle sentait divinement bon : un mélange de cigarettes, de lessive et de fruit. Elle avait ses bras autour de moi dans mon dos et à la façon dont elle me serrait, je ne m'étais pas trompée sur le fait qu'elle s'était beaucoup entrainée ces derniers moi. Je m'écartais d'elle et l'embrassais timidement. Elle me rendit mon baiser. Tous mes sentiments refirent surface. Dieu que je l'aimais. Elle s'écarta de moi et passa sa main dans mes cheveux pour jouer avec.

— Ambre, tu es... Dis-t-elle sans voix.

— Hum différente ?

— J'allais dire magnifique mais différente fera l'affaire rigola-t-elle.

Son rire suffit à me réchauffer le cœur. Je lui fis un sourire franc.

— Tu es pas trop mal toi non plus lui dis-je.

Ses yeux bleus brillaient et elle m'embrassa à nouveau.

— Tu... M'as... Tellement... manquée me dit-elle contre ma bouche.

Je m'écartais à nouveau d'elle.

— Comment tu as su que je rentrais aujourd'hui ? Demandais-je.

— J'ai demandé à ta mère sale cachotière !

— Je voulais te faire la surprise !

— Je t'ai devancée dis elle contente. Bon, il faut qu'on y aille, j'ai prévu autre chose !

Elle me tendit sa main que je pris dans la mienne sans hésiter. Elle m'entraina à l'extérieur de l'aéroport. Elle appela un taxi et rempli ce dernier avec mes affaires avant de lui indiquer l'adresse de ma maison. On arriva en une petite demi-heure après seulement. Elle vida rapidement mes affaires sur le trottoir et alors que j'allais entrer, elle m'arrêta.

— Attends met ça.

Elle me tendit un foulard.

— Je n'ai pas froid, tu sais.

— T'es vraiment bête quand tu t'y mets. Je dois te bander les yeux. Tu me fais confiance ?

— Bah oui !

Elle s'approcha et me banda les yeux. Elle se plaça derrière moi pour me faire avancer. Elle ouvrit la porte de la maison et m'entraina à l'intérieur. Elle s'arrêta et m'enleva le bandeau.

— Surprise ! Crièrent en même temps des dizaines de voix.

Je pus apercevoir Marie, Paul, Romain, mes parents ainsi que quelques copines de fin d'année. Je me ruais vers eux et les embrassais chaleureusement. Je croyais que je ne pourrais pas voir Paul et Romain qui étaient dans le sud pour Noel.

— Comment vous avez fait pour venir ? Demandais-je à Paul et Romain.

— Demande à Casey, c'est elle qui a tout arrangé pour qu'on puisse venir.

Je me retournais en sachant que Casey m'observait de l'autre bout de la pièce tandis que je lui soufflais un « merci » silencieux. J'étais très fatiguée du voyage, mais je passais tout l'après-midi à discuter avec tout le monde. J'étais très heureuse de tous les voir. Vers 19 h, tout le monde rentra chez eux. Casey resta pour ranger puis on alla s'installer dehors sur le petit muret. Ma tête contre son épaule.

— Tu es géniale lui dis-je.

— Je sais, répondit-elle.

Je la frappais gentiment sur le bras. On resta silencieuse un moment.

— Je t'aime tellement, me dit-elle. Je sais qu'on est très jeune, mais je promets un jour ou l'autre de me marier avec toi.

— Je promets que je dirai oui répondis-je avant de l'embrasser passionnément.