C'est toi...

Epilogue

3 mois plus tard : le 25 mai le jour de mon mariage

Depuis la demande en mariage à l'aéroport, nous n'avions eu que peu de temps. J'avais décidé de reprendre ma place en tant que psychologue à l'école. J'adorais ces gamins et puis je pouvais passer du temps avec Casey. On avait tout donné pour organiser le mariage de nos rêves. Il faisait suffisamment chaud pour faire notre mariage en extérieur, j'avais décidé que je marierai en rouge, Casey, elle, tenait à se marier en blanc. Ma robe était très décolletée et m'arrivait à la cheville au-dessus de mes ballerines blanches. J'étais dans le bâtiment tandis que Casey m'attendait de l'autre côté de la porte.

— Tu as le trac chérie ? Me demanda mon père.

— Un peu, avouais-je.

— Il ne faut pas ! Tu te maries avec la femme de tes rêves !

— C'est vrai lui dis-je souriante.

— Viens, on y va.

Il me tendit son bras que j'attrapais, on nous ouvrit les portes, et on s'avança dans l'allée. Je ne voyais que Casey, elle était sublime. Elle avait relevé ses cheveux noirs en une sorte de chignon maintenu par des broches en or. Sa robe était magnifique, elle était simple, tout à fait son style. Casey m'observait. Au premier rang, se trouvait Lisa la mère de Noé avec son compagnon, Noé qui semblait ravi, ma mère et les parents de Casey. J'arrivais au niveau de Casey, embrassais mon père tandis que Casey m'attrapa la main.

— Comment tu veux que je me retienne habillée comme ça me chuchota Casey sachant très bien qu'elle faisait allusion à mon décolleté.

— Tu n'es pas mal non plus le dis-je en ricanant.

On signa notre acte de mariage puis vient le tour des vœux. Casey commença.

— Que dire ricana-t-elle. Je t'aime Ambre, tu es la femme de ma vie, de mes rêves, tu es ma femme et tu as fait de moi la personne la plus heureuse en acceptant de passer le restant de ta vie avec moi. Je ne veux plus jamais qu'on se quitte me dit-elle avec un clin d'œil.

— Je peux même plus aller aux toilettes en paix ? Lui demandais je.

Tous les invités explosèrent de rire moi et Casey y compris.

— Très classe Ambre le jour de notre mariage me dit-elle avec son grand sourire.

Il y eut un léger blanc. C'était à mon tour de parler. Je fouillais discrètement dans mon sac, mais ne trouvais pas mon papier avec ce que j'avais marqué.

— Bon bah, je n'ai pas trouvé mon papier. Maladroite jusqu'au bout, chuchotais-je a Casey. Bon, je vais donc faire simple : je t'aime depuis la première fois que je t'ai vue, je t'aime encore plus maintenant et je promets que je t'aimerai encore plus dans 50 ans.

On se fit face et elle m'embrassa passionnément. Ce baiser était si intense que ça ne m'étonnerait pas que quelqu'un nous fasse une remarque. On s'éloigna en se tenant la main. Noé nous sauta dessus.

— Alors tu es ma deuxième maman ? Me demanda-t-il tout content.

— Si on fait le calcul, je dois être la troisième, mais rien ne t'oblige à m'appeler comme ça lui dis-je en souriant.

— J'en ai envie !

Il me fit un bisou sur la joue et s'en alla. De nombreuses personnes venaient tour à tour nous féliciter. On s'écarta de la foule pour arriver près d'un étang magnifique. Nous avions choisi le décor idéal pour nous marier. C'était le début de soirée. On s'assit sur le ponton main dans la main.

— Hé Ambre ?

— Hum ?

— Cap ou pas cap d'aller te baigner dans l'étang ?

— Cap bien sûr.

J'enlevais ma superbe robe rouge pour ne pas la détruire. Je me retrouvais en sous-vêtements sur le ponton non loin des invités. Je savais que Casey me regardait attentivement, mais à dire vrai, je n'en avais rien à faire, j'étais heureuse. Je courus et fis un super plongeon dans l'étang.

— Allez, c'est ton tour, tu ne vas pas me laisser toute seule dans l'étang voyons ! Dis-je.

— Bah si pourquoi pas ?

— J'aurai dû m'en douter ! Je te connais tellement bien, mais je sais même pas pourquoi j'ai cru que tu viendrais lui dis-je avec un sourire malicieux et une moue boudeuse.

— Ah non, ne recommence pas avec ta tête... Trop mignonne de petite boudeuse !

Je me retournais pour être dos à elle. J'entendis finalement un splash avant que quelqu'un ne m'attrape le bras. Je me retrouvais nez à nez avec Casey.

— J'ai encore gagné lui dis-je toute contente.

Elle passa ses bras autour de mon cou tandis que je mettais mes bras autour de sa taille.

— Ne t'inquiète pas, j'ai une éternité pour te prouver qui est la meilleure ricana t'elle tout en se rapprochant de moi pour m'embrasser.

On fut interrompues par des bruits venant de l'endroit où on avait laissé tout le monde. On pouvait distinguer des « Où sont les mariées ? » On se regarda avec Casey et on explosa de rire. On se rua vers le ponton pour se rhabiller. Et on retourna à la fête où devait avoir lieu les premières danses. On avait décidé de danser d'abord avec nos pères. On arriva sur le parquet et tout le monde nous regarda d'un œil inquisiteur. Noé arriva et nous demanda :

— Pourquoi vous êtes mouillées ?

— Heu, pour rien dis-je en rougissant.

— Vous sentez les grenouilles nous dit-il avant de partir.

Je me retournais vers Casey et pouffais avant que son père ne vienne et ne l'embarque sur la piste. Elle savait danser. Elle était incroyablement talentueuse dans tout ce qu'elle faisait. Mon père vint me chercher à mon tour et on valsa pendant des minutes. Quand la musique se termina Casey vient m'enlever à mon père pour danser avec moi.

— J'avais pas remarqué, mais ça fait vachement mère noël notre association de couleurs me fit Casey en observant sa robe blanche et ma robe rouge.

— T'es con lui dis-je en la frappant gentiment.

Je nouais mes bras autour de son cou et elle dans le creux de mes reins. J'avais des gros papillons dans le ventre. Et moi qui pensais qu'avec le temps, ils disparaitraient... Casey enfouit sa tête dans le creux de mon épaule tout en enlevant les broches de ses cheveux pour se détacher les cheveux. Je glissais mes doigts dans ses cheveux à l'instant où ils retombèrent sur ses épaules.

— Tu sais quoi ? Me chuchota t'elle en relevant la tête jusqu'à mon oreille.

— Quoi ?

— Noé a raison, tu sens la grenouille.

Je la frappais gentiment dans les cotes tandis qu'hilare, elle attrapa ma main pour nouer nos doigts.

— On fait quoi maintenant ? Lui demandais-je.

— On commence à vivre mon cœur me répondit elle tout en se rapprochant pour m'embrasser passionnément tandis que je souriais en entendant ce mot d'amour.

J'avais rencontré la personne de ma vie alors que je n'étais qu'une adolescente. Il s'en était passé des choses et il avait fallu : une rupture, des retrouvailles, des premières fiançailles, et surtout le jeu « cap ou pas cap » pour enfin me retrouver sur cette piste de danse avec la personne de mes rêves : la femme de ma vie.