Chapitre 7

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— Casey, tu es où ? Demanda une voix de femme.

Casey sursauta et s'écarta brusquement à plusieurs mètres de moi. Une femme entra dans la pièce.

— Ah... Salut maman répondit Casey.

Elle semblait très perturbée de sa venue. Quant à moi, mon cœur battait toujours à mille à l'heure.

— Euh, c'est Ambre ma tutrice et une... Connaissance dit elle a sa mère.

Aie. Elle m'avait présenté comme une connaissance. J'étais furieuse après tout elle m'avait presque embrassée avant que l'on soit interrompues, mais je m'étais encore emballée. Pour elle tout ça n'était qu'un jeu. Je me retournais vers Casey.

— Je vais vous laisser, on remet notre cours à un autre jour dis-je.

Casey ne répondit pas. Je pris une serviette et me séchais rapidement et partis non sans oublier de saluer sa mère. Je m'en voulais pour m'être encore faite embobiner par Casey qui semblait s'amuser avec moi encore et encore même si parfois elle semblait sincère. Je rentrais décontenancée à la maison. Heureusement, ma mère n'était pas encore rentrée, je pouvais aller prendre une douche et je n'aurais donc pas à expliquer pourquoi je rentrais trempée en plein hiver. Les jours suivant, je restais à la maison, j'avais étrangement attrapé la grippe... Le lundi suivant Casey et moi nous firent convoquer par le prof à la fin du cours de maths pour discuter des résultats du tutorat. Casey avait obtenu des notes excellentes ces derniers temps (15 ou encore 17). Le prof me remercia de tous mes efforts. Casey quant à elle, ne me regarda pas une seule fois et parti aussi vite qu'elle le put. On ne se reparla pas pendant des semaines. Il semblait y avoir un malaise entre nous. Mais moi elle me manquait terriblement après tout ça avait été une très bonne amie quand j'en avais eu besoin. Et j'avais encore besoin d'elle. Et puis tout changea le 14 février. Je n'avais pas reparlé à Casey depuis l'incident de la piscine, on s'était croisée dans les couloirs on s'était adressées des regards timides, nos mains s'étaient frôlées plusieurs fois probablement de façon involontaire mais ça devenait insoutenable, il fallait que j'aille lui parler. J'en avais parlé avec Marie et elle était aussi de mon avis. À la pause un matin, je pris mon courage à deux mains et allais la voir. Elle était encore avec Stéphanie. Elle portait une casquette rouge à l'envers, elle s'était lissé les cheveux et avait noué au-dessus de son jean déchiré sa fameuse chemise à carreaux rouges et noirs. Elle semblait particulièrement froide et mystérieuse, exactement comme la Casey que j'avais connu tout au début. Et je pouvais dire que j'étais très attirée aussi par cette Casey. Je m'approchais d'elle.

— Salut, on peut parler ? Demandais-je.

— Ouais, si tu veux.

Elle se retourna vers Stéphanie à qui elle donna sa cigarette. On s'éloigna un peu.

— De quoi tu veux parler ?

— Écoute, j'en ai marre de tout ça, un jour, on est super proches, on se taquine, on se chamaille et l'autre jour on ne se parle plus du tout, tu m'ignores, tu ne donnes pas de nouvelles. La preuve ça fait presque un mois que l'on ne s'est pas parlé. Je ne...

Je ne pus terminer ma phrase. Je fus coupé par Casey qui plaqua ses lèvres contre les miennes. Je mis un instant avant de réagir puis la repoussais.

— Je euh, ne, je...

— Tu parles beaucoup trop, répondit-elle.

Elle m'attira à nouveau vers elle plus gentiment. Je la repoussais une seconde fois.

— Pourquoi tu fa...

— Tais toi ! Rigola-t-elle.

Elle plaça ses bras dans mon dos et m'attira à elle. Elle se rapprocha doucement en re plaqua sa bouche sur la mienne. Je souriais. Je n'eus pas la force de la repousser encore une fois et j'en avais tellement envie ! Ses lèvres étaient chaudes et douces et avaient le gout de cigarette. C'était exactement comme ça que je les avais imaginées. Je plaçais mes bras autour de sa nuque pour l'attirer encore plus proche. Elle resserra son étreinte. On s'embrassa quelques minutes. Au bout d'un moment, la sonnerie retentit. Je m'écartais timidement.

C'est toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant