Chapitre 13

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Au moment où elle me posa la question, je me souvins avoir bu, puis avoir demandé à Casey de se baigner habillée, et puis je l'avais embrassée avant de m'endormir. Je fus terriblement honteuse de ce dernier point.

— Pas grand-chose, juste que j'ai bu.

— Oh, dit-elle avec un ton déçu. D'ailleurs hier tu as mentionné la maison de tes parents, je croyais que tu vivais avec Jordan...

— Disons que nous avons... Rompu. Je suis allée habiter 1 mois chez Marie, mais je ne voulais pas la déranger alors je suis allée habiter chez ma mère.

— Ah... Il y a personne dans cette maison la plupart du temps y a plein de place. Fin, tu peux vivre quelque temps ici si tu veux.

— Je vais y réfléchir, merci de proposer. Il faut que je rentre chez moi. Merci encore hier de t'être occupée de moi, j'étais tellement lamentable.

Je lui souris et m'enfuis. Le week-end fut assez mouvementé puisque j'avais prévu de passer la journée avec Romain. On s'entendait très très bien. La semaine qui suivit fut horrible. J'habitais chez ma mère, mais j'avais le loisir de l'entendre lorsqu'elle avait des ébats avec Damien c'est horrible. Je me pointais le vendredi soir chez Casey.

— Ton offre tient toujours ?

— Ouais, vas-y entre.

— Oh merci.

Je posais mes affaires dans le salon.

— Ça devenait insupportable d'entendre ma mère et Damien.

— Oh mon dieu, je te comprends, c'est horrible.

On rigola plusieurs minutes. Elle m'installa dans la chambre d'amis juste à côté de la sienne. Le soir, je n'arrivais pas à m'endormir. Je savais Casey dans la chambre à côté. Vers 1 h du matin j'allais à la salle de bain me rafraichir pour tenter pour la 100eme fois de m'endormir. Casey avait dû avoir la même idée parce que l'on se croisa dans la salle de bain.

— Oh pardon, je ne savais pas que tu étais là.

— Insomnie ? Me demanda-t-elle.

— On peut dire ça et toi.

— Pareil.

Il y avait de l'électricité dans l'air. J'apercevais juste la silhouette de Casey dans le noir. Je sentais mon cœur et ma respiration s'accélérer. Casey se rapprocha de moi et je reculais instinctivement d'un pas. Elle se rapprocha encore un peu, je m'éloignais puis elle continua à s'approcher, mais alors que j'essayais de m'éloigner je me heurtais contre le mur du couloir. Casey était à 50 cm de moi. Elle leva son bras qu'elle plaça à coté de mon visage contre le mur.

— Qu'est-ce que tu fais, demandais-je entre deux respirations douloureuses.

— Je ne sais pas, mais j'en ai tellement envie.

Elle se pencha vers moi. Sa bouche était à quelques millimètres de la mienne. Je sentais son souffle.

— Casey, arrête-lui dis-je.

— Ne me dis pas que tu n'en meures pas d'envie me chuchota-t-elle dans un souffle.

Elle se pencha et posa sa bouche dans mon cou. J'étais prête à parier qu'elle m'avait fait un suçon. Je laissais sortir un soupir de contentement.

— J'en meurs d'envie, mais il ne faut pas. Je viens...

Elle coupa ma phrase en plaçant son index sur ma bouche. Son regard bleuté s'était considérablement assombri. Elle détaillait mon visage sous tous les angles. Elle enleva son index, mais ne s'éloigna pas pour autant. Ma respiration se faisait de plus en plus douloureuse. Des dizaines de pensées me traversaient l'esprit. Mais je n'arrivais plus à faire le tri. Et Dieu ce qu'elle était belle ! Elle s'approcha de quelques millimètres tout en plongeant ses yeux dans mon regard. Lorsque je pris une grande inspiration, mon ventre entra au contact du sien. Je soupirais et gémis quelques secondes plus tard. Je me mordis violemment la langue pour essayer de chasser les images de mon esprit. Elle leva son bras et glissa ses doigts sur ma peau du bout de mes doigts à ma clavicule. Je déglutis avec difficulté. Elle continua sa trajectoire vers ma nuque puis vers ma mâchoire. Je poussais ma tête en arrière quelques secondes. Quand je repris ma configuration initiale et que je vis ses yeux détailler ma bouche, je fondis sur la sienne. Mon Dieu, ces lèvres ! D'une douceur inégalable. Je gémis et en guise de réponse elle ouvrit sa bouche. Nos langues se trouvèrent. Ce baiser n'avait rien avoir avec ceux que j'avais pu échanger avec mes diverses relations. Elle se rapprocha de moi et me souleva. Je nouais mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de sa nuque. Ses mains trouvèrent refuge dans le creux mes reins et elle resserra son emprise avec possessivité. Sa bouche fondit à nouveau dans mon cou tandis qu'elle avançait dans le couloir. On arriva dans sa chambre et me plaqua violemment contre le mur. Je laissais échapper un léger cri et elle retourna s'attaquer à ma bouche. Elle me posa au sol gentiment tout en continuant notre baiser. Elle mordilla ma lèvre. Ses mains quittèrent leur emplacement pour se diriger sous mon haut qu'elle releva. Sa bouche quitta la mienne. Elle s'agenouilla et embrassa mon ventre. C'était une torture. Cependant, le retour à la réalité fut brutal lorsque je me rendis compte de ce qu'il allait se passer. Tout allait trop vite, je venais de me séparer. Ce n'était vraiment pas le moment.

C'est toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant