Chapitre 4

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Casey habitait assez loin de chez moi, je partis donc seulement 30 minutes après être arrivée à la maison. Je pris le bus dans plusieurs sens avant de trouver la ligne qui menait jusqu'à chez elle. Je descendis du bus et me dirigeais vers le numéro 6. Je m'arrêtais devant la porte, respirais un grand coup avant de sonner. Quelques secondes, plus tard, quelqu'un vint m'ouvrir.

— Hey, vas-y entre ! dit Casey.

Elle était habillée de façon différente de d'habitude. Elle portait un crop top blanc très moulant et un jean bleu clair taille haute. Elle était sublime. J'entrais dans la maison. Mon dieu, ma parole tous les gens de mon lycée vivent dans des villas !! Sa maison était super grande et très épurée. Il n'y avait aucun désordre. Tout objet avait sa place attitrée. Sa chambre était un peu reculée : elle se trouvait au rez de chausser, au fond d'un long couloir. On entra. Je ne m'attendais pas à voir une chambre comme ça. Elle était très chaleureuse, beaucoup plus que le reste de la maison. Il y avait des petits bibelots un peu partout sur les meubles. Un chien qui bouge la tête, un rubik's cube et encore tant d'autres choses. Il y avait quelques photos accrochées sur les murs rouges.

— Vas-y installe toi où tu veux me dit-elle.

J'enlevais mon manteau et mon sac à dos et optais pour m'asseoir dans un coin par terre, le plus loin possible d'elle. Elle éclata de rire.

— Aller, c'est bon viens là, je vais pas te manger ! rigola-t-elle en me désignant une place à côté d'elle sur son lit.

Je me relevais timidement et allais m'asseoir à ses côtés. On resta silencieuse un instant.

— Quel chapitre te tente alors ? Demandais-je.

— Je m'étais dit que comme le Proche et le Moyen-Orient est réputé pour être un sujet difficile ou aurait pu faire ça et prendre de l'avance.

— J'avoue, c'est une bonne idée.

On commença donc à travailler. On se répartissait les tâches, chacune donnait son avis sur ce que faisait l'autre. On formait une plutôt bonne équipe. Au bout de 2 h, on décida de faire une pause.

— Je vais fumer, tu viens ? Demanda-t-elle.

— Ouais, j'arrive.

Elle attrapa son paquet de cigarettes et sortit par une porte du couloir. On arriva dans le jardin à côté d'une mini fontaine. Elle mit la cigarette dans sa bouche et s'arrêta.

— Merde, j'ai oublié mon briquet, je reviens dit-t-elle.

— Nan, nan tiens ! Je l'ai vu sur ton bureau, je me suis dit que tu en aurais surement besoin dis-je en le lui tendant.

Elle tendit la main et l'attrapa. Nos mains se touchèrent. Ce petit contact m'électrisa. Je retirais ma main rapidement pour qu'elle ne puisse pas remarquer ma gêne puis elle alluma sa cigarette. On resta presque 10 minutes là, sans que personne ne parle. De temps en temps, je tournais la tête pour l'observer discrètement. Quand elle eut fini, on retourna dans sa chambre. Il était 20 h 30, mais je n'avais aucune envie de rentrer. J'envoyais un message à ma mère pour lui dire que je rentrerais probablement vers 22 h. On continua à travailler avant que ça ne dérape. Je tapais tranquillement sur mon ordinateur quand elle me donna un coup de coude me faisant écrire n'importe quoi. Je me retournais vers elle et lui fis les gros yeux. Elle arborait un grand sourire insolent. Je ricanais et me remis à travailler. Elle recommença. Et une troisième fois ensuite. J'attrapais donc le coussin qui se trouvait juste derrière moi et lui lançais à la figure. Au regard qu'elle me lança, elle fut surprise de ce geste. Elle enleva son PC de ses genoux, prit le mien et les posa sur le bureau avant de revenir s'asseoir à côté de moi. Je n'arrivais pas à savoir ce qui lui traversait l'esprit. Elle me regarda avec un sourire en coin avant de me recouvrir de coussins. Elle m'en envoyait des dizaines que j'essayais d'éviter ou de renvoyer. On commença une bataille de coussins géante. On était morte de rire toutes les deux, mais c'était impossible de s'arrêter. On se retrouva toutes les deux à essayer de maintenir les mains de l'autre. On s'attrapait les poignets, mais il y avait toujours l'une de nous qui reprenait un coussin pour attaquer l'autre. Après un assaut particulièrement violent de ma part, elle tomba à la renverse sur le lit, mais elle me tenait les poignets ce qui eut pour effet de me faire tomber sur elle, littéralement. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres. Nos corps se touchaient. Je sentais son parfum à plein nez. Elle me regardait d'un regard profond comme si elle me posait une question et qu'elle essayait d'obtenir une réponse. Elle me lâcha les poignets. Je mis quelques secondes avant de reprendre mes esprits et de me rendre compte que j'étais allongée sur elle. Une gêne immense m'envahit et je me relevais illico. J'étais aussi rouge qu'une pivoine. Mon téléphone indiquait 21 h 30, il fallait absolument que je rentre d'abord parce que j'avais dit à ma mère 22 h, mais aussi parce que je voulais me sortir de cette situation.

C'est toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant