Young

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Steve traînait le pas, Bucky sur ses talons. Ils revenaient tous les deux de l'enterrement de sa maman, Sarah, et le jeune homme n'avait pas décroché un mot depuis qu'ils étaient sur le chemin du retour. Steve n'avait pas pleuré, pas encore du moins, et il se sentait parfois honteux de ne pas en être capable. Sa mère avait été la seule famille qu'il lui restait, la seule corde à laquelle s'accrocher avant de tomber dans le vide. A présent, il avait l'impression que la vie n'avait pas de sens ... Il n'y avait aucun plaisir à continuer quand toutes les couleurs commençaient à ternir. En fait, il n'avait la force de marcher que parce qu'il sentait la présence de son meilleur ami derrière lui.... Bucky Barnes avait toujours été là pour lui. James avait fait partie de ceux qui l'avaient défendu, dès la singulière minutes où ils s'étaient connus. Son regard avait croisé le sien et il avait eu l'étrange certitude qu'ils seraient liés pour toujours et à jamais. Au fil du temps, ils avaient renforcé ce lien ... Solide, inébranlable, il était la source de chaleur auquel Steve venait se blottir. Chétif, malade, malhabile ... Steve Rogers n'avait que son talent de dessin pour lui. A l'aube ou le pays tremblait, ou les rumeurs circulaient, ou la guerre grondait et mordait l'humanité de l'autre côté du continent, Steve ne contribuait absolument pas à sa patrie.

Mais avec Bucky, il n'y avait rien d'insurmontable. Et dans le regard de son ami, il lisait toujours son inquiétude et l'affection qu'il lui portait. Qu'ils se portaient, s'échangeant la balle sans lassitude, toujours avec la même intensité. Au point que Steve aimait penser que même la musique de leur cœur s'accordait.

Devant la porte de l'appartement, il se tourna vers lui. Bucky était beaucoup plus grand, fort et solide ... Il lui paraissait invincible. Rien ne pouvait atteindre cet homme. Beau garçon, sourire charmeur ... Décidément, rien n'était imparfait chez Bucky. Steve adorait le dessiner, capturer l'essence chaleureuse et bienveillante de son ami.

« - Tu n'es pas obligé de rester. »

Il souffla, alors qu'ils étaient à la même hauteur, Bucky installé sur la dernière marche du perron. Il n'était pas obligé de rester, non ... Mais Steve l'espérait. Comment rentrer dans un appartement vide et froid, ou il manquait immanquablement la présence de sa chère et tendre maman ?

Who the hell is Steve ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant